Beffroi dit Gros Horloge


Rue du Gros-Horloge
Pissarro Camille (1830-1903) Graveur

Le ministère de la culture nous présente le beffroi de rouen en ces termes :

Beffroi primitif démoli en 1382 à la suite de l'émeute de la Harelle. Reconstruit sur les vestiges de l'édifice primitif de 1389 à 1398 par Jean Ier de Bayeux. Son horloge est fabriquée à la même époque par Jourdain Delestre et Jean de Felains. La porte Massacre tombant en ruine, elle est remplacée par une arcade construite entre 1527 et 1529, au-dessus de laquelle fut placée l'horloge. Dôme du beffroi construit à partir de 1711 par Nicolas Bourgeois à la place de la flèche primitive.

On trouvera rapidement après quelques recherches cette étude qui nous donne une multitude de détails sur l'horloge :

Société libre d'émulation du commerce et de l'industrie de la Seine-Inférieure

Le Beffroi de Rouen renferme, outre ses deux vieilles cloches, un spécimen bien curieux du produit des arts au XIVe siècle.

C'est l'ancienne horloge de la ville, connue de tout temps sous le nom de Gros-Horloge ou Grosse-Horloge. On l'appelait ainsi parce qu'elle était la plus considérable et la mieux réglée de toutes les horloges de Rouen.

La Grosse-Horloge est contemporaine des plus anciennes horloges publiques. On sait que c'est dans le cours du XIVe siècle que l'usage des horloges se répandit en France. Cette utile invention fut bientôt adoptée par les grandes cités communales qui avaient un beffroi. Une ville de Normandie eut peut-être l'honneur d'être la première ville de France qui posséda une horloge : le timbre des heures de l'horloge de Caen, placée sur l'Hôtel-de-Ville, à la porte Saint-Pierre, portait la date de 1314; or, on sait que l'horloge du Palais, à Paris, ne fut établie qu'en 1370. La Grosse-Horloge de Rouen est de quelques années plus jeune. Elle était achevée en 1389, alors que l'on commençait les travaux de reconstruction de la tour.

Dans une séance du Conseil, tenue le 5 août 1389, en même temps que l'on délibère sur le plan du beffroi, on prend la résolution suivante, relativement à l'horloge:

« Fu appointié pour ce que Jehan de Félanis qui faisoit L'auloge de la dicte ville, avoit eu tout l'argent qu'il devoit avoir pour faire ladicte auloge, l'en lui aiderait tout au mielx que l'en pourrait, jusques à ce que ladicte auloge fust parfaite. »

Et dans la même séance :

« Fu dit que en l'auloge l'en faisoit faire pour ladicte ville, aurait appel, veu ce que l'aparel estoit encommenchié, et pour ce fu commandé que l'en feist faire deux cloches pour ledit appel, telles et de tel poys comme l'en regarderait estre convenable pour ladicte besongne. »

Deux mois après, le 30 septembre 1389, l'horloge marchait. Le Conseil arrête alors le compte de Jehan de Félanis, et lui accorde, « pour la perfeccion que il avoit faicte de l'auloge de ladicte ville, depuis que l'euvre d'icelle auloge avoit esté osté à Jourdain Delestre, la somme de lxx frans. » Ce passage nous apprend que l'horloge avait été commencée par un ouvrier nommé Jourdain Delestre, à qui on l'ôta pour la donner à Jehan de Félanis, qui eut la gloire d'achever cette œuvre et de l'amener à bonne fin.

En attendant que la tour fût prête à recevoir l'horloge, celle ci fut montée dans une maison appartenant à la ville et confiée aux soins de Jehan de Félanis et de sa femme. L'horloger s'engagea à avoir soin de l'horloge, « et par cest appointement, il promist et s'obliga venir au mante dément de ladicte ville, toutes foys que il leur plairoit et que eulx lui feroient savoir, pour aidier à lever ladicte a auloge, et icelle visiter; et aussi acorda que sa femme la feist tourner et la visitast chacune sepmaine, et pour ce lui fu acordé que icelle femme aroit son demeure franc en la maison où est ladicte auloge. » (Délibérat, du 30 septembre 1389).

Le 10 décembre suivant, le Conseil accorda à l'horlogère

« pour Dieu et en osmone » une hanse de 3 livres, pour garder l'auloge; « et aussi fu commandé à ladicte femme que elle fasse tourner ladicte auloge ij ou iij foys la septnaine, en telle manière que elle ne tourne en empirance. »

Ces conditions restent les mêmes jusqu'au 17 avril 1396, époque où l'horloge dut être montée dans la tour, ce que nous font présumer les obligations imposées à l'horloger par une délibération du Conseil en date de ce jour:

«Fu aloué à Johan de Fellani, garde de lauloge, par le pris et somme de x s. t. chacune sepmaine, a estre paié chacun samedi, s'il lui plaist, par ainsi qu'il sera tenu garder et faire sonner bien et duement ladicte auloge ledit an commenchant du jour d'uy, et aussi ne partira pour aller hors de ladicte ville, se n'est par le congié et licence d'iceulx conseillers. Et aussi s'il a deffaut au son de ladicte auloge, l'en lui rabatra au feur la deffaute. Et présentement lui furent donnés la somme de onze livres, c'est assavoir : vij liv. qu'il avoit eus par avant le jour d'uy, et iiij liv. pour soy acquitter de certains despens qu'il avoit fais. Premier paiement de x s. samedi prouchain venant s'il veult. »

Deux ans après, le 16 mars 1398, à la suite de quelques réparations que Jehan de Felanis venait de faire à l'horloge, son traitement fut porté de 10 s. à 12 s. 6 d. par semaine, à la condition qu'il prendrait à sa charge les menues réparations : « Et par ce ledit maistre Johan sera « tenu dès ormais, à gouverner, atremper et faire sonner ladicte auloge, et aussi à faire de sa paine toutes les ferreures qu'il pourra forger, qui esconvendront faire en ladicte orloge. »

L'horloge qui existe aujourd'hui dans la tour du Beffroi est la même qui fut construite en 1389 par Jehan de Félanis. Les archives de la Municipalité renferment, sur cette horloge, les documents les plus complets et les plus circonstanciés, tant sur les réparations qui y ont été faites que sur les horlogers qui se sont succédé dans son gouvernement. Il résulte de l'examen de ces documents, que jamais le mécanisme de l'horloge ne fut changé et qu'il n'y fut fait que des réparations de détail. La plus considérable de ces réparations eut lieu en 1712, à l'occasion de la construction du nouveau pavillon. Le nommé Michel Vandôme, orlogeur, demeurant en la paroisse d'Alizé, près du Pont-de-1'Arche, s'obligea par marché à réparer l'horloge et à remplacer les deux tinterelles qui composaient, en 1389, l'appel de la sonnerie, par quatre nouvelles tinterelles destinées à sonner les demi-heures et les quarts.

Pour la fonte de ces tinterelles, on s'adressa à un maître fondeur de Rouen, nommé Pierre Buret, avec qui on passa le marché suivant, le 13 avril 1713:

« Marché fait avec Pierre Burelt, maître-fondeur, demeurant à Rouen, rue et paroisse de Saint-Vincens, de fondre quatre timbres ou cloches, pour servir de tinte relies à la cloche de la Grosse-Orloge, appartenant à la ville, faitte de méttail provenant de quatre cloches que MM. les Maire et Echevins m'ont mises aux mains, lesquelles se sont trouvez peser, sçavoir : la grosse, deux cents vingt livres; les deux tinterelles anciennes, deux cents cinquante livres, et celle qui estoit à Saint-André hors la ville, cent soixante-quatorze livres, après déduction faite du marteau, de l'anneau et de la lanière qui se sont trouvez peser neuf livres, pour estre lesdites quatre nouvelles cloches faittes de quatre tons différents et d'accord suivant les règles de la musique, dans lesquelles je promets d'employer le poids en entier des quatre qui m'ont été fournies, à la réserve de huit livres pour cent qui m'ont été accordez pour le déchet, moyennant le prix de trente livres du cent pezant net desdites quatre cloches nouvelles que je m'oblige à rendre prestes et livrer dans un mois et huit jours de ce jour, à peine de perdre un tiers du prix cy-dessus, parce que s'il arrivoit que lesdites quatre cloches ne fussent pas d'accord, ou manquer par la fonte, ledit Pierre Burelt consent de les refondre à ses frais et dépends, le tout aux conditions cy-dessus exprimées, et a signé: P. Burelt. Deschamps. »

Pierre Buret remplit admirablement les conditions de son marché; ses tinterelles sont d'une justesse, d'un accord et d'un agrément harmonique tels, qu'il serait fort difficile d'en rencontrer, dans une autre ville, d'une qualité de son aussi parfaite, et qui se marient aussi bien entre elles et avec le timbre de l'horloge. On pourra en juger par la notation transcrite ci-dessous:

Chacune de ces tinterelles porte l'inscription suivante:

« DU RÈGNE DE LOVIS LE GRAND, 14 DV NOM, DV GOVVERNEMENT DE C. F. F. DUC DE LVXEMBOVRG, DE LA MAYRYE DE Mr J. B. GVILLOT DE LA HOVSSAYE, ÉTANT ÉCHEVINS Mrs N. MARIE, Mel DE MOY, Pr HÉBERT, C. DESCHAMPS ET L. JVDDE, Pr DV ROY, E. De BAILLEVL, GREFFIER C. COCGNARD, RECEVEVR H. MAVRE, Mc DES OVVRAGES N. LE CARPENTIER, ANNEE 1713. P. BVRET ME Fit. 1713. »

Notre horloge actuelle, nous aimons à le répéter, est celle que Jehan de Félanis construisit à la fin du XIVe siècle, et à laquelle on n'a fait subir que de très légers changements.

L'aspect seul de la Grosse-Horloge témoigne suffisamment en faveur de sa haute antiquité. Les moulures caractéristiques de ses montants, la simplicité primitive de son mécanisme, le délabrement de toutes ses pièces, la rouille qui s'attache à ses rouages, tout, dans cette vénérable machine, porte le cachet d'un autre âge et l'empreinte de la vétusté.

Cadrans de la grosse horloge

Les cadrans de la Grosse-Horloge sont placés au-dessus de l'arcade qui unit l'ancien Hôtel-de-Ville au Beffroi.

Jehan de Félanis, qui construisit la Grosse-Horloge et la monta dans la tour, n'y avait pas adapté de cadrans, du moins il n'en est fait aucune mention dans les délibérations du Conseil. C'est seulement vers l'année 1410, que deux cadrans furent ajoutés à l'horloge et placés sur la porte Massacre. L'auteur de ces premiers cadrans est Olivier Homo, orlogier, "garde de Vorloge du Berfray", qui exerça ces fonctions immédiatement après Jehan de Félanis, dans les premières années du XVe siècle. Dans la séance du Conseil du 25 janvier 1410, Olivier Homo présente une requête « comme il fust paié de certaines opperacions par lui faictes de son dit mestier d'orlogerie, tant en deux kadrens qu'il disoit avoir faiz sur la porte de Machacre, appartenant à ladicte ville, que en autres ouvrages et repparacions que il avoit semblablement faictes en ladicte orloge. »

Le Conseil consent à ajouter à ses gages, qui étaient de 12 s. 6 d. par semaine, le don annuel d'une robe, du prix de cent sous; mais Olivier Homo s'engage par-devant le tabellion royal, à « faire bien et deuement le gouvernement de atremper et faire sonner ladicte orloge, et desdiz deux cadrens de nouvel par lui faix sur ladicte porte, sans cesser ne faire aucune intervalle. » Il se charge, en outre, de « toutes les repparacions qui faudront à ladicte orloge et cadrens, » sans aucune rétribution à l'avenir.

Un document unique, le devis de la peinture qui fut faite, en 1447, d'un des cadrans, de celui qui regardait le Vieux-Marché, va nous donner une idée de la magnificence avec laquelle ils avaient été décorés:

« Cy ensuit la besongne et manière de la forme de paindre le cadren de dessoubs Vorloge de Massacre, du côté de devers les halles du viel marché, lequel doit estre paint bien et deuement, et doré de fin or et de bon asur, et le surplus de bonnes et fines coulleurs où il appartient; et seront dudit cadren les feulloles, clèresvoies, les bouciaux, feuilles, estos, estoille, dyadime, orfrois des angles et fleurs de lys, le tout doré, comme dit est, et le chef des armes et le champ de l'estoille de bon asur, du prix de lx s. le quarteron, et les deux champaignes faites de deux damas figurés, enrichis d'or où il appartient et de coulleurs différentes, et en la champaigne du dehors seront champis les aigneaux d'umilité fais de fin argent, ainsi comme il appartient, et les quatre Évangélistes pains bien et deuement, ainsi comme il est requis ad ce faire. Laquelle besongne de painterye doit estre faite comme dit est, par Guillaume Thibault et Guillaume Quesnel, paintres, dont ils doivent avoir, pour ce que dessus est dit, pour matières, paines et toutes autres choses, la somme de xxv. liv. t. »

Ces cadrans, tout resplendissants d'or et d'argent, peints des couleurs les plus brillantes, où l'imagination des artistes du XVe siècle avait associé la religion, dans la personne des quatre Évangélistes, aux agneaux héraldiques des armes de Rouen, furent détruits lors de la démolition de la vieille porte Massacre et de la construction de l'arcade actuelle. Ceux qui les remplacèrent en 1529 existent encore aujourd'hui, et depuis 334 ans, ils servent de décoration à l'arcade de la Grosse-Horloge, en même temps qu'ils indiquent l'heure aux passants.

Ces cadrans horaires, de très vaste dimension, sont renfermés dans un cadre orné de pilastres dans le goût de la renaissance des arts au XVI siècle. Aux quatre angles, sont quatre petits oeils-de-boeuf, entourés de cercles dorés. Un globe, roulant dans une lucarne, en forme d'oeil-de-boeuf, placée au-dessus de l'encadrement, figurait la Lune et en reproduisait toutes les phases. Au-dessous était marqué le jour de la semaine et du mois. Le cercle des heures était entouré d'une bande de nuages qui s'ouvrait dans sa partie inférieure, et laissait apercevoir les Signes du zodiaque représentés sur une roue dont la révolution mensuelle les faisait successivement apparaître. Enfin l'heure était indiquée par un agneau fixé à la pointe de l'aiguille.

Un poète du XVIIe siècle, Hercule Grisel, auteur des Fastes rouennais, publiés en 1643, a célébré dans ses vers les cadrans de la Grosse-Horloge. Ses vers renferment une description, aussi exacte que concise, des nombreux rouages que faisait mouvoir le mécanisme très compliqué de ces cadrans. Du reste, la multiplicité des combinaisons, qu'on semble avoir recherchée dans la construction de cette horloge, était un effet des idées du temps, et tout à la fois un calcul de la part des Rouennais. Ils s'efforçaient ainsi d'attirer les étrangers en offrant à leur admiration des objets qui devaient vivement piquer leur curiosité. Cet amour du merveilleux et des machines compliquées apparait à l'origine des premières horloges. La chronique manuscrite du monastère de Sainte-Catherine, à Rouen, nous apprend qu'au XIVe siècle, il existait dans cette abbaye une horloge admirable dont la sonnerie, qui s'entendait jusqu'à Roncherolles près de Darnétal, reproduisait l'air de l'hymne: "Conditor aime siderum".

L'arcade De La Grosse-horloge


Rue des Boucherie
Bergeron (18..-18..) Dessinateur

L'arcade qui supporte les cadrans de la Grosse-Horloge, a été élevée à la place même qu'occupait autrefois une des portes de la ville, dite la Porte-Massacre.

La porte Massacre que l'on prononçait aussi Machacre, tirait son nom de la Boucherie qui, de temps immémorial, a existé dans cet endroit.

Plusieurs titres du XIIIe siècle, relatifs à des étaux ou à des maisons de bouchers, désignent cette porte par les mots de Porta Marchacrie (1227), Porta Macellarie (1242), ce qui veut dire en basse latinité : "Porte de la Boucherie".

Le plus ancien de ces actes l'appelle tout simplement Porta-Boucherie (1225). Cette boucherie existe encore dans une rue qui était contiguë à l'ancienne porte, et qui, depuis 600 ans, a conservé le nom de Rue Massacre.

Au commencement du XVe siècle , la porte Massacre menaçait ruine. En 1407, on était obligé de l'étayer. L'état de dégradation dans lequel se trouvait ce monument, n'était pas seulement l'œuvre du temps. Comme beaucoup de nos édifices publics, la porte Massacre était entourée de maisons et d'échoppes qui s'étaient accrochées à ses flancs, et les propriétaires et locataires voisins, par leurs entreprises continuelles, hâtaient chaque jour sa chute prochaine.

Les chapelains de la commune avaient, en 1409, agrandi leur demeure aux dépens de l'un des piliers de la porte Massacre; ils y avaient même fait percer de grandes fenêtres qu'on les força de murer. En 1490, un autre voisin, boucher de son état, avait également pour sa commodité personnelle, entaillé l'un des supports de la porte. Et ce qu'on aura de la peine à croire, c'est que cet acte de vandalisme fut accepté par les Conseillers de la ville, moyennant la construction d'un mur mitoyen à l'Hôtel commun et une rente de 2 s. 6 d.

L'arcade que nous voyons aujourd'hui, fut commencée en 1527 et terminée en 1529. Les dépenses qu'il fallut faire pour sa construction, durent être considérables, car on n'épargna rien pour en relever la splendeur. Malheureusement pour nous, les registres déposés aux archives de la Municipalité gardent sur ces dépenses un mutisme presque absolu.

L'arcade de la Grosse-Horloge est un des monuments les plus curieux de Rouen : c'est une délicieuse création du règne de François Ier. Elle est de forme surbaissée ou en anse de panier (note du webmaster : vue les photos de Normandie Héritage c'est une anse de panier (3 courbes composent l'arc au lieu d'un arc de cercle pour un surbaissé)).

A l'intrados, dans un cadre circulaire et en demirelief, on voit une représentation du Bon-Pasteur de l'Evangile au milieu de ses brebis, par allusion à Yagneau de saint Jean-Baptiste, symbole des armes de la ville de Rouen.

Cette figure d'homme, de grandeur naturelle, vêtue d'un manteau et tenant de la main droite une houlette, est accompagnée de cette légende, gravée dans deux lillets placés à la tête et aux pieds du personnage:

PASTOR BONVS ANIMAM SVAM'PONIT PRO OVIBVS SVIS.

Au-dessous, à droite et à gauche, sont renfermés dans des arcs en plein-cintre des moutons paissants sur un fond d'herbes et d'arbustes : on dirait de véritables paysages pris d'après nature. Quelques-uns de ces animaux sont sculptés presque de ronde-bosse. Les bandeaux et les autres parties plates qui forment les encadrements, sont couverts de charmantes et fines arabesques.

Au-dessus de l'arcade, un pavillon à plusieurs étages, dont le toit revêtu d'ardoises est à deux pentes aiguës, présente sur chacune de ses faces un des cadrans horaires de l'horloge.

La bordure de l'archivolte de l'arcade offre extérieurement un bandeau richement et ingénieusement sculpté et historié. Au sommet de l'arc, un écu, où se voyaient autrefois les armes de la ville, est accompagné de deux génies dans des attitudes un peu forcées ; et sur les rempants, aux extrémités de l'arc, on voit, dans une niche circulaire en forme de médaillon, un buste d'homme à gauche et un de femme à droite.

Toutes ces sculptures parfaitement exécutées, et celles des deux faces Est et Ouest, qui sont absolument semblables, étaient peintes de diverses couleurs et dorées, ce qui produisait un effet merveilleux.

La toiture du pavillon avait pour amortissement une crête, au milieu de laquelle on voyait un épi en plomb portant les armes de la ville. Aux extrémités, deux autres épis aussi en plomb, ornés de feuillages, portaient les ligures caractéristiques du Soleil et de la Lune. Un jour, l'architecte de la ville eut la malencontreuse idée de supprimer ces détails d'ornementation vraiment curieux, et de remplacer le Soleil et la Lune par deux boules insignifiantes.

source : Société libre d'émulation du commerce et de l'industrie de la Seine-Inférieure, Rouen 1862

A voir aussi Rouen la ville aux cent clochers sur Normandie Héritage.

photo pour Beffroi dit Gros Horloge

Localisation et informations générales

  • identifiant unique de la notice : 124462
  • item : Beffroi dit Gros Horloge
  • Localisation :
    • Haute-Normandie
    • Seine-Maritime
    • Rouen
  • Adresse : rue du Gros Horloge
  • Code INSEE commune : 76540
  • Code postal de la commune : 76000
  • Ordre dans la liste : 34
  • Nom commun de la construction :
    • La dénomination principale pour cette construction est : beffroi
  • Etat :
    • Etat courrant du monument : restauré (suceptible à changement)

Dates et époques

  • Périodes de construction : 6 différentes époques marquent l'histoire du lieu.
    • 14e siècle
    • 4e quart 14e siècle
    • 16e siècle
    • 2e quart 16e siècle
    • 18e siècle
    • 1er quart 18e siècle
  • Enquête : 1986
  • Dates de protection :
    • 1862 : classé MH
    • 1930 : classé MH
  • Date de versement : 1987 AVANT

Construction, architecture et style

  • Materiaux: 3 types de matériaux composent le gros oeuvre.
    • calcaire
    • pierre de taille
    • pierre
  • Couverture : On remarque 5 types de couverture différents :
    • toit à longs pans
    • croupe
    • dôme
    • dôme circulaire
    • toit
  • Materiaux (de couverture) :
    • L'élément de couverture principal est métal en couverture
  • Autre a propos de la couverture :
    • non communiqué
  • Etages :
    • Etage type : 3 étages carrés
  • Escaliers : 3 types d'escaliers différents sont présent sur le site :
    • escalier en vis
    • escalier en vis sans jour
    • escalier hors-oeuvre
  • Décoration de l'édifice : 3 formes de décor sont présentes :
    • décor stuqué
    • peinture
    • sculpture
  • Ornementation :
    • non communiqué
  • Typologie :
    • non communiqué
  • Plan :
    • non communiqué

Monument et histoire du lieu

  • Eléments protégés MH (Monument Historique) :
    • Notre base de données ne comprend aucun élément particulier qui fasse l'objet d'une protection.
  • Parties constituantes :
    • non communiqué
  • Parties constituantes étudiées :
    • non communiqué
  • Utilisation successives :
    • non communiqué

Autre

  • Divers : 9 informations diverses sont disponibles :
    • apollon
    • bon-pasteur
    • diane
    • jupiter
    • les signes du zodiaque
    • mars
    • mercure
    • saturne
    • vénus propriété de la commune
  • Photo : a7e61f101848002c4ecbddb29b863049.jpg
  • Auteur de l'enquête MH : Benoît-Cattin Renaud
  • Référence Mérimée : IA00021886

photo : Normandie Héritage

photo : Normandie Héritage