Eglise

Commission départementale des antiquités de la Seine-Inférieure

Quelques informations sur l'église et ses environs sont disponibles au travers des procès verbaux de la Commission départementale des antiquités de la Seine-Inférieure, en voici les extraits les plus significatifs en ce qui concerne l'église d'auffray.

  • Titre : Procès-verbaux de la Commission départementale des antiquités de la Seine-Inférieure
  • Auteur : Seine-Maritime. Commission départementale des antiquités
  • Éditeur : [s.n.] (Rouen)
  • Date d'édition : 1818-1848

Page 243 (scan de mauvaise qualité) :

A Auffray on lit sur une des murailles une inscription tumulaire qui prouve qu'il y avait des moines en 1493, d'autres monuments font foi que l'église était paroisiale à la fin du 16e siècle. Le prieuré dépendait de l'abbaye de Saint-Evrould. On montre encore la maison des moines qu'on appelle La Prieurée. Le clocher et les transepts de l'église appartiennent à l'architecture romane; la nef au style ogival rayonnant du 13e siècle; le choeur et une chapelle latérale au dernier âge du gothique flamboyant; on y aperçoit le travail de la Renaissance qui lutte avec le gothique. Quelques unes de fenêtres de l'église possèdent des vitraux, ceux du chevet sont d'un bel effet. Je les crois du 16e siècle.


  • Titre : Procès-verbaux de la Commission départementale des antiquités de la Seine-Inférieure
  • Auteur : Seine-Maritime. Commission départementale des antiquités
  • Éditeur : [s.n.] (Rouen)
  • Date d'édition : 1864-1867


page 14 :

L'église d'Auffay, fondée au 11e siècle et qui garde encore de cette époque reculée ses deux transepts et son clocher, dont la haute flèche, d'ardoise a été refaite en 1735.
La nef fut rebâtie en 1266, sous le règne de Saint Louis, par ordre d'Eudes Rigaud, archevêque de Rouen. Le choeur et la chapelle du côté Nord appartiennent à la Renaissance du 16e siècle. L'abside surtout est très remarquable, et les fenêtres qui l'éclairent sont garnies de précieuses verrières. En 1844, ce beau monument menaçait ruine, et il a été pourvu aux réparations les plus urgentes; mais quelques portions sont encore dans le délabrement, notamment le transept Nord qui est lézardé et n'a pu être réparé.


page 99 :
(13 Août 1858) A l'église d'Auffay du 13e siècle, brûlée en 1472 par Charles-le-Téméraire, on a construit des voûtes neuves, et les bas-côtés seront refaits (note du webmaster : propos de l'abbé Cochet).

page 127 :
(17 novembre 1859) Dans l'église d'Auffay, on a refait les voûtes de la chapelle de la Vierge, construction du 14e siècle : ce travail est bien fait et l'on peut s'en rapporter au zèle des habitants. On a retrouvé-dans cette église la tombe d'un prieur d'Auffay portant une inscription de 1601.

page 177 :
(1er Août 1861) A Muchedent, canton de Longueville, à. la côte dite du Moulin, des ouvriers occupés à prendre du remblai pour le chemin de grande communication n° 22, d'Auffay au Tréport, ont rencontré sept à huit squelettes malheureusement inhumés sans aucun objet qui pût en faire connaître la date.

Pendant le mois de juillet qui vient de finir, il a été trouvé à Auffay des antiquités chrétiennes autour, de l'ancienne église prieurale. C'est en préparant l'assise d'une sacristie que ces découvertes ont été faites. Elles consistaient spécialement en carrelages émaillés du 13e siècle, en sépultures de la même époque, accompagnées de vases à charbon du même temps, de boucles et d'anneaux de bronze qui paraissent avoir été destinés à des religieux de cet ancien prieuré. Voici du reste le récit détaillé de ces découvertes.

« Depuis quinze jours, on travaille à Auffay à déblayer une partie de l'église, afin d'y asseoir une sacristie nouvelle; cette sacristie sera placée au côté nord de l'édifice, parallèlement à la chapelle de Saint-Nicolas, et auprès d'une ancienne porte connue de tout temps sous le nom de la Calipotière ou la Caliportière. »

« C'était de ce côté que se trouvait autrefois le prieuré, dont les restes remplissent encore l'enceinte du presbytère actuel, qui a gardé le nom de Prieuré. L'enlèvement des terres a révélé, en effet, des murs vieux et épais, restes de l'ancien monastère. La muraille de l'église de ce côté est en grès, refaite grossièrement et hâtivement à la fin du 16e siècle, ainsi que l'indique le chiffre de 1601 gravé sur le chapiteau d'une colonne. Comme ce mur est sans ouverture, j'augure tout naturellement que de ce côlé se trouvaient le cloître et les bâtiments conventuels. Une piscine du 13e ou du 14e siècle, encastrée dans cette muraille de grès, me paraît avoir été rapportée dans le seul but de conservation et comme un simple ornement. On ne saurait supposer, à aucun titre, la présence, ici, d'une chapelle quelconque. J'imagine donc que le bâtiment qui nous apparaît en ce moment était le cloître »

« Tout d'abord dans le remblai supérieur, on a trouvé une quantité considérable d'ossements entassés pêle-mêle et que je crois provenir des charniers de la paroisse supprimés probablement depuis cent à cent cinquante ans. »

« Au-dessous de ce remblai moderne, dont l'épaisseur varie de 1 à 2 mètres, régnait un pavage en terre cuite dont les carreaux étaient recouverts de vernis verdâtre, comme ceux que l'on rencontre fréquemment à la fin du 16e ou au commencement du 17e siècle. Sur le pavage règne une couche de cendres mêlées de charbon, restes d'un incendie qui aura détruit le bâtiment placé en cet endroit. Ce bâtiment, qui devait être large de 4 à 5 mètres environ, avait reçu plusieurs sépultures chrétiennes dont les plus anciennes nous ont semblé remonter au 13e ou au 14e siècle, tandis que les plus récentes pouvaient descendre jusqu'au 17e siècle. »

« La première qui nous ait apparu était celle d'un sujet de trente-cinq à quarante ans, qui avait été déposé ici dans un simple linceul et sans aucun cercueil de bois, comme cela se pratiquait fréquemment au moyen-âge. L'orientation était celle de tous les chrétiens d'alors, la tête a l'ouest et les pieds à l'est. A la ceinture du défunt j'ai recueilli deux anneaux de cuivre et une boucle aussi en cuivre, ayant également la forme circulaire. Les os du bassin étalent verdis par l'oxyde , et on remarquait sur eux le résidu d'un ceinturon de cuivre ou d'étoffe. Etait ce La le corps d'un laïque ou celui d'un moine ? Je ne saurais le dire, car à cette époque les laïques et les clercs portaient des ceintures. Mais j'inclinerais fort pour un religieux. »

« Un peu plus loin, vers le nord, se trouvait une autre sépulture plus large et plus profonde, mais qui moins heureuse que la première a servi plusieurs fois à cette destination. »

« La première inhumation qui reposa dans celle tombe dut y être déposée au 13e ou au 14e siècle. La personne que l'on y introduisit alors fut accompagnée de plusieurs vases à charbon, selon la coutume de cette époque. Ces vases, dont nous avons retrouvé les restes, étaient en terre blanche, fine, sonore, bien cuite et recouverte d'un vernis plombique tantôt vert, tantôt jaune. Quelques-uns avaient des anses. Leur forme m'a paru celle qui a élé reconnue à Bou?eilles, au Pelil-Appeville et à Saint-Thomas-le-Martyr de Neufchâlel. Ces fragments étaient noircis au-dedans et avaient été forés, indice certain de leur destination funéraire Plus de cent morceaux ont été recueillis par nous, ce qui prouverait qu'un certain. nombre ont été jetés dans celte fosse. Outre les vases semés dans tout le remblai, j'ai aussi recueilli des carreaux émaillés du 13e ou du 14e siècle. La plupart reproduisaient des échiquiers triangulaires, des fleurs de lys, des feuilles et des fleurs.»

« Au fond de la fosse gisait en place et encore intact le corps d'un sujet de quarante à cinquante ans, qui avait été déposé là, dans un cercueil de bois dont les clous, longs de 5 centimètres, se rencontraient de chaque côté. Cette sépulture, qui pouvait dater de la fin du 16e siècle ou du commencement du 17e, n'avait jamais rien possédé, et c'est elle qui avait troublé dans leur place naturelle les vases anciens qui accompagnaient le premier propriétaire de la fosse.»

« Tous ces chrétiens, du reste, ont été déposés la tête à l'occident et les pieds à l'orient, les bras pieusement croisés sur la poitrine.»

« Telles sont les antiquités chrétiennes qui ont apparu ces jours derniers autour du vieux prieuré d'Auffay, ce fils de l'abbaye de Saint-Evrould, célébré, dès le 12e siècle, par Orderic Vital, l'historien des Anglo-Normands. »


page 183 :
(2 novembre 1861) Présents : MM Namuroy, secrétaire-général, président; De la Quérière, Pottier, l'abbé Cochet, Barthélémy, Desmarest, de Beaurepaire, De la Londe, André Durand, de Merval, C. Grandin, et Ballin, secrétaire.

Le procès-verbal de la séance précédente du 1er août dernier est lu et adopté.

Sont déposées sur le bureau les pièces suivantes :

1° Arrêté de M. le Sénateur-Préfel, en date du 5 août dernier, qui nomme membrede la Commission M. Gustave-Victor Grandin, d'Elbeuf ;

2° Un extrait de la Vigie de Dieppe, du 30 août 1861, intitulé : houcelles antiquités chrétiennes trouvées à Auffay. Il constate entre autres choses la découverte d'une magnifique pierre tombale d'une beauté et d'une richesse de dessin peu communes. Deux personnages y sont gravés: c'est le nommé Bénart des Boulours, mort le 1er février 1316, et Lorence, sa femme;


Page 232
(9 mai 1863) M. l'abbé Cochet communique aussi un sceau en cuivre, de forme ovale, d'environ 6 centimètres de hauteur sur 3 de large, trouvé à Auffay, près le bois de la Vainvergue, en avril 1863. Il est du xmc siècle et représente une femme tenant une palme dans la main gauche; elle est entourée de celle légende :

† S. JOHANE. DAME. DOVVEDALE.
SCEAU DE JEANNE DAME D'OUDALES.

Cette pièce a été acquise par le Musée de Rouen.


photo pour Eglise

Localisation et informations générales

  • identifiant unique de la notice : 122251
  • item : Eglise
  • Localisation :
    • Haute-Normandie
    • Seine-Maritime
    • Auffay
  • Code INSEE commune : 76034
  • Code postal de la commune : 76720
  • Ordre dans la liste : 2
  • Nom commun de la construction :
    • La dénomination principale pour cette construction est : église
  • Etat :
    • L'état actuel de cette construction ne nous est pas connue.

Dates et époques

  • Périodes de construction :
    • Nous n'avons aucune informlation sur les périodes de constructions de cet édifice.
  • Date de protection : 1846 : classé MH
  • Date de versement : 1993/09/15

Construction, architecture et style

  • Materiaux:
    • non communiqué
  • Couverture :
    • non communiqué
  • Materiaux (de couverture) :
    • non communiqué
  • Autre a propos de la couverture :
    • non communiqué
  • Etages :
    • non communiqué
  • Escaliers :
    • non communiqué
  • Décoration de l'édifice :
    • non communiqué
  • Ornementation :
    • non communiqué
  • Typologie :
    • non communiqué
  • Plan :
    • non communiqué

Monument et histoire du lieu

  • Interêt de l'oeuvre : Egalement classée 05 05 1913 (arrêté).
  • Eléments protégés MH (Monument Historique) :
    • Notre base de données ne comprend aucun élément particulier qui fasse l'objet d'une protection.
  • Parties constituantes :
    • non communiqué
  • Parties constituantes étudiées :
    • non communiqué
  • Utilisation successives :
    • non communiqué

Autre

  • Divers :
    • Autre Information : propriété de la commune 1992
  • Photo : a94bf9a47db52980112a4793da3d943a.jpg
  • Détails : Eglise : classement par liste de 1846
  • Référence Mérimée : PA00100549

photo : joel.herbez

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