photo : Dominique Robert
Saint Vérand, Ecclesia Sancti Verani, pouillé du treizième siècle. Village du canton du Bois-d'Oingt, à trois myriamètres de Lyon. La paroisse, qui appartenait à l'archiprétré de l'Arbresle, a vingt-cinq kilomètres de circuit. On y voyait le beau château de Lagarde, dont le demier seigneur fut M. Margaron de Saint-Verand, et le fief de la Flachère. L'église, sous le vocable de Saint-Verand, est environnée de quelques maisons.
Noms topographiques : Domaine Rivière, Croix-Mange, le Vergnier, château de la Flachère, château de la Garde, Ferrat, Passeloup, Pradel. (Histoire monumentale de la ville de Lyon par Jean-Baptiste Monfalcon 1866)
Situé sur un coteau, et environné de terres parfaitement cultivées, de prairies et de vignobles, un groupe de maisons entourant l'église, forme le principal hameau de cette commune , qui en a deux autres presqu'aussi importants. Parmi ces maisons quelques unes ne manquent pas d'une certaine élégance ; une petite place qui attend quelques nouvelles constructions donne à ce village un aspect agréable. A ces avantages se joint celui d'une belle vue sur le pays d'alentour.
L'église, sous le vocable de saint Vérand, n'est composée que d'une grande nef plafonnée avec chapelles latérales, an arceau sépare les derrières du chœur.
Rien, dans cette église sous le rapport artistique, n'est digne de remarque ; le maître-autel cependant est assez gracieux de style. Une chose à observer, c'est la sonorité de ce temple qui, s'il n'est pas recommandable par son architecture, rachète ce défaut par l'ordre qui y règne. Tout y est coordonné avec soin, ajoutons à cela toute les peines qu'a données son érection, les obstacles sans nombre qu'on a dû surmonter pouf son achèvement; Ces soins, cette sollicitude , cette persévérance, honorent le caractère de M. Malliavin , curé actuel de Saint-Vérand, et méritent la reconnaissance des habitants. Ce respectable pasteur, dans sa pieuse sollicitude, n'a négligé aucun moyen pour propager l'instruction dans sa paroisse. La maison et les frais premiers de l'établissement de l'école lui sont dûs, aussi son éloge est il dans la bouche de chacun.
A l'ouest et sur le territoire de cette commune dont ils dépendent, sont deux châteaux, l'un connu sous le nom de la Garde, l'autre sous celui de la Flachère. La position du château de la Garde est admirable, sa construction est d'une époque fort reculée. On a trouvé dans les archives de ce domaine un acte de baptême portant la date du 17 octobre 1639, relatif à Louis de Crémau de la Grange, qui eut pour parrain Louis XIII ; c'est le seul titre de propriété qui ait échappé à la tourmente révolutionnaire ; Ce baptême fut fait dans l'église abbatiale d'Ainay, et fut célébré par monseigneur Hugues, archevêque et prince d'Embrun, délégué par monseigneur le cardinal Archevêque de Lyon.
La construction de ce château nous a paru ancienne ; il a un aspect des plus imposants : il appartient actuellement à M. de la Roue.
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