Château de la Fay

Commune de Larajasse Vaste construction rectangulaire flanquée de tours circulaires et précédée d'un jardin et d'une pièce d'eau, le château de La Fay date du XIVe siècle et fut restauré au XVIIe.

Pizey, ancienne paroisse, ancien chef-lieu de mandement et de justice seigneuriale, n'était qu'une dépendance de Vaudragon, le nouveau siège de la seigneurie. Mais vers la fin du XVe siècle les deux terres paraissent avoir cessé d'appartenir aux mêmes maitres. Par suite de quelles circonstances ? Nous l'ignorons. D'un autre côté, la terre de Vaudragon tomba, au milieu du XVIIe siècle, en la possession des seigneurs de la Fay et de l'Aubépin. Quant à Pizey, il avait passé, à la même époque, ainsi que la terre de Larajasse, aux mains des Gayot, seigneurs de Larajasse, de Pilaval et de la Claire. Jean-Jacques Gayot, conseiller au présidial de Lyon en 1664, échevin en 1683 et 1684, était en possession des terres de Larajasse et de Saint-Pierre-de-Tizey dès l'année 1670.

La famille des Gayot s'éteignit en 1755 et depuis cette époque Pizey fut réuni, comme la terre de Larajasse, aux seigneuries et juridictions de la Fay et de Vaudragon, que possédaient les Chappuis. Cette réunion subsistait encore quand la Révolution de 1789 vint faire disparaître les anciennes circonscriptions féodales.

juste avant la Révolution, Larajasse possédait un assez grand nombre de châteaux et de fiefs :

  • Vaudragon ;
  • La Fay ;
  • Pizey ;
  • La Faverge ;
  • La Thenaudière ;
  • L'Aubépin.

Histoire des seigneurs de la Fay

La Fay, château qui subsiste encore en entier près du village de Larajasse, était situé autrefois dans l'ancienne province du Forez. Ce n'est, à proprement parler, qu'une simple maison forte qui ne remonte pas au delà des dernières années du XIVe siècle. A cette époque, La Fay était possédée par une branche de la famille des Arod, maison noble originaire de Riverie, où plusieurs de ses membres avaient, dès la fin du XIIIe siècle, rempli les fonctions de baillis.

Falconnet Arod, le premier seigneur connu de La Fay, lesta le 4 février 1418.

Son fils, Eustache Arod, qui lui succéda, avait épousé, le 30 janvier 1397, Catherine Boschu.

Viennent successivement:

Jean Arod, seigneur de La Fay, marié à Jeanne de Montdor.

Jacques Arod, qui épousa Catherine de Brunier et testa en 1516.

Pierre Arod, seigneur de La Fay dès 1535, qui vint s'établir à Lyon, où, ayant acquis une grande considération par sa probité, il fut nommé échevin en 1536 et 1537. C'est peut être le seul échevin lyonnais qui ait appartenu à une famille noble d'épée.

Pierre Arod avait épousé Marguerite Laurencin, fille de Claude Laurencin, baron de Riverie et de Sibille Bullioud. Jacques Arod, son fils, étant mort sans postérité, la seigneurie de La Fay passa aux Manuel.

Suivant Cochard, cette transmission aurait eu lieu par succession. Il est certain toutefois que Bertrand Manuel, chevalier de l'ordre de Saint-Michel, était en possession des terres de La Fay et de l'Aubépin dès 1597. De sa femme Catherine Girinet, il eut plusieurs enfants: 1° Pomponne Manuel, seigneur de La Fay, de l'Aubépin et de Mézieu. 2° Sébastienne Manuel, mariée à Marc Arod, seigneur de Lay, près de Rive-de-gier. 3° Guillaume Manuel, abbé supérieur de l'ordre de Saint-Ruf, prés de Valence, mort en 1670. 4° Anne Manuel de la Fay, mariée a Guillaume de Riverie, seigneur de Coise, de la Mouchonnière et de Saint-Jean de Toulas.

Pomponne Manuel, auquel des documents du temps donnent le titre de maître d'hôtel ordinaire du Roi, avait déjà succédé a son père dans la possession de La Fay et de l'Aubépin, dès l'année 1611. Il vivait encore en 1635 ; mais de son mariage avec Anne de Bonvoisin, il ne paraît avoir laissé aucune postérité, car à sa mort il eut pour héritiers son frère et sa sœur, Guillaume et Anne Manuel.

Après avoir accepté la succession de Pomponne sous bénéfice d'inventaire, Guillaume et Anne, qui était veuve à cette époque de Guillaume de Riverie, vendirent, le 13 mars 1648, les terres de La Fay et de l'Aubépin à Antoine de Valencienne, écuyer, seigneur de la Fougière. Mais 5 peine était-il devenu possesseur de ces deux terres, qu'Antoine de Valencienne mourait, et son fils revendait, la même année (1648), La Fay et l'Aubépin à demoiselle Marguerite Michel, veuve de François Chappuis. Cette acquisition était faite pour son fils François, deuxième du nom, qui fut, comme nous l'avons déjà vu, échevin et conseiller du Roi en la sénéchaussée et siège présidial de Lyon.

Ce fut sans doute, par une acquisition de même nature, que François Chappuis devint possesseur de la seigneurie de Vaudragon vers 1665. Mais il nous a été impossible de découvrir la cause de cette transmission. Quoi qu'il en soit, neuf ans après (1674), nous lui voyons rendre hommage de la terre et seigneurie de La Fay, de l'Aubépin et de la haute, moyenne et basse justice de Vaudragon.

Même après avoir passé aux mains des seigneurs de La Fay, la terre de Vaudragon ne fut point tolalement confondue avec cette dernière, puisque nous voyons dans le dénombrement des feux du royaume de 1720 qu'elle renfermait 108 feux, tandis que Larajasse n'en comptait que 79. Cette seigneurie garda aussi son nom de mandement, et forma jusqu'à la Révolution l'une des quatre parcelles dont se composait la paroisse de Larajasse. De même sa justice seigneuriale n'en demeura pas moins distincte de celle de La Fay, alors même que, vers la fin du XVIIe siècle, ses officiers de justice paraissent avoir cessé de siéger dans ce château. Si, en effet, nous avons la preuve qu'ils y tenaient encore audience dans le courant de 1673, nous voyons, dès cette même année, André Boisse, qui remplissait les fonctions de capitaine châtelain de la terre et juridiction de Vaudragon, juger les affaires ressortissant de cette juridiction dans l'auditoire de l'Aubépin.

Abandonné par ses nouveaux possesseurs qui semblent avoir préféré le séjour de La Fay, Vaudragon tombait peut être déjà en ruine à celte époque.

Source : Les vieux châteaux du Lyonnais Pizay et Vaudragon par Antoine Vachez 1864.

Localisation et informations générales

  • identifiant unique de la notice : 117026
  • item : Château de la Fay
  • Localisation :
    • Rhône-Alpes
    • Rhône
    • Larajasse
  • Code INSEE commune : 69110
  • Code postal de la commune : 69590
  • Ordre dans la liste : 1
  • Nom commun de la construction :
    • La dénomination principale pour cette construction est : château
  • Etat :
    • L'état actuel de cette construction ne nous est pas connue.

Dates et époques

  • Périodes de construction : 2 différentes époques marquent l'histoire du lieu.
    • 17e siècle
    • 19e siècle
  • Date de protection : 1982/07/12 : inscrit MH partiellement
  • Date de versement : 1993/12/03

Construction, architecture et style

  • Materiaux:
    • non communiqué
  • Couverture :
    • non communiqué
  • Materiaux (de couverture) :
    • non communiqué
  • Autre a propos de la couverture :
    • non communiqué
  • Etages :
    • non communiqué
  • Escaliers :
    • non communiqué
  • Décoration de l'édifice :
    • Le décor est composé de : 'ferronnerie'
  • Ornementation :
    • non communiqué
  • Typologie :
    • non communiqué
  • Plan :
    • non communiqué

Monument et histoire du lieu

  • Eléments protégés MH (Monument Historique) :9 éléments font l'objet d'une protection dans cette construction :
    • escalier
    • élévation
    • toiture
    • salle
    • clôture
    • grille
    • décor intérieur
    • salon
    • salle à manger
  • Parties constituantes :
    • non communiqué
  • Parties constituantes étudiées :
    • non communiqué
  • Utilisation successives :
    • non communiqué

Autre

  • Divers :
    • Autre Information : propriété d'une personne privée 1992
  • Détail :
    • Façades et toitures, sauf façade construite en 1913 et masquant la façade ancienne du fond de la cour
    • grille d' entrée et grille de l' avant-cour
    • escalier principal et escalier de l' aile du Midi avec leur rampe en fer forgé
    • pièces du rez-de-chaussée avec leur décor : grand salon, salle à manger, chambre Nord-Ouest, chambre de la tour Nord-Ouest, chambre Sud, ancienne salle de bains, parquet de la salle de billard
    • pièces du premier étage avec leur décor : salon, chambre Sud-Ouest, chambre à alcôve Nord-Ouest (cad. H 165) : inscription par arrêté du 12 juillet 1982
  • Référence Mérimée : PA00117775

photo : Dominique Robert