Maison du Gouverneur de la Gabelle

Les sources ne s'accordent pas sur l'origine de cette construction, certaines la place au XVe siècle d'autre au XVIe, quoi qu'il en soit il semble qu'elle fut active jusqu’à la révolution. D'un point de vue architectural elle tiens plus de la maison bourgeoise que du simple grenier a sel que nous connaissons de nos jours. Son style Renaissance, ses fenêtres à meneaux, les mascarons encore visibles la place comme la maison du gouverneur de la Gabelle.

Wikipédia défini cette maison comme « Maison du maréchal de Villars », Louis-Hector Villars (1653-1734) dans son ouvrage « Mémoires du maréchal de Villars » semble confirmer cette appellation de part l'activité de sa famille à Condrieu :

« l'histoire véritable de la famille de Villars, au lieu de prêter au sourire, offre un intérêt tout particulier. Cette histoire a été écrite dans le plus grand détail et avec une méthode vraiment scientifique par un des membres les plus actifs de la Société de l'Histoire de France, M. Humbert de Terrebasse, membre distingué de l'Académie de Lyon. Pendant vingt années d'un travail persévérant, il a établi, par pièces authentiques, la filiation certaine et la profession véritable de tous les membres de la famille de Villars. Nous avons emprunté à ce travail manuscrit, gracieusement communiqué par l'auteur, l'énumération, que nous avons donnée ci-dessus, des diverses professions commerciales exercées par les ancêtres de notre héros pendant les XIVe, XVe et XVIe siècles. M. de Terrebasse a également établi, dans des notices très substantielles, la valeur des services rendus par les principaux de ces personnages dans la magistrature et dans l'Église. Pierre V, archevêque de Vienne (1545-1613), et son frère Balthazard, premier président du parlement des Dombes et prévôt des marchands de Lyon (1557-1627), furent des hommes de réelle valeur et de grande situation locale : le premier, ami de saint François de Sales, d'une vertu exemplaire et d'une rare modestie, orateur, écrivain, refusa deux fois le chapeau de cardinal et mérita le surnom de « Pierre le Bon » le second, magistrat intègre et éloquent, royaliste fidèle, joua un rôle considérable à Lyon pendant les temps troublés de la fin du XVIe siècle, résista à la Ligue et contribua au rétablissement de l'autorité royale. Il ne laissa que des filles et fut le dernier de la branche commerçante et parlementaire, dont le siège était à Lyon, et qui était alliée aux premières familles de la bourgeoisie de cette ville, les Chaponay, les Grollier et autres. Son oncle, Claude III, fut l'auteur de la branche cadette, de la branche militaire ; ayant amassé quelque bien dans le commerce du sel et la ferme des gabelles, il acheta des maisons et des terres à Condrieu, où vivait son père, et y résida vers la fin du XVIe siècle non comme greffier, mais comme capitaine et châtelain du petit château de cette ville.»

La gabelle est un impôt prélevé pendant plus de quatre siècles et instituée par ordonnance royale en 1331, puis 1342. cet impôt gabelle réglementait l'achat de sel, en obligeant les français non seulement à acheter le sel directement à l'Etat, mais encore à en acheter une certaine quantité pour une période donnée. A cette époque, le sel, utilisé pour la conservation des aliments et comme composant nutritif pour le bétail, est une denrée stratégique.

L'organisation des greniers

Les impôts indirects, dont fait parti la gabelle, étaient généralement affermés (sous-traités aux Fermes) à des traitants qui versaient au roi une somme forfaitaire, épargnant à l'état toute charge de perception. Par soucis de commodité, à partir du XVIe siècle, l'Etat pousse à la concentration des Fermes, jusqu'en 1680, date à laquelle Colbert fait adopter un bail unique pour l'ensemble des impôts indirects : c'est la création de la Ferme Générale, derrière laquelle, en fait, se trouve agréés un groupe de financiers, les fermiers généraux, répondant de la gestion de la Ferme. Les Greniers à sel relèvent localement de ces Fermes.

Pour faciliter la levée de l'impôt des gabelles, l'édit de novembre 1595 avait opéré une réforme intéressante. Il créait un grand nombre de greniers nouveaux. Dans l'élection du Lyonnais il y en avait désormais sept :

  1. Lyon,
  2. Condrieu,
  3. Sainte-Colombe,
  4. Saint-Chamond,
  5. Saint-Symphorien-le-Châtel,
  6. Charlieu,
  7. Tarare

Source : La Gabelle, ses gouverneurs et leur maison de Condrieu (Régis Comte, 1936) via Guichet du Savoir

Localisation et informations générales

  • identifiant unique de la notice : 116996
  • item : Maison du Gouverneur de la Gabelle
  • Localisation :
    • Rhône-Alpes
    • Condrieu
  • Code INSEE commune : 69064
  • Code postal de la commune : 69420
  • Ordre dans la liste : 4
  • Nom commun de la construction :
    • La dénomination principale pour cette construction est : maison
  • Etat :
    • L'état actuel de cette construction ne nous est pas connue.

Dates et époques

  • Périodes de construction : 2 différentes époques marquent l'histoire du lieu.
    • 16e siècle
    • 4e quart 16e siècle
  • Date de protection : 1926/06/07 : inscrit MH
  • Date de versement : 1993/12/03

Construction, architecture et style

  • Materiaux:
    • non communiqué
  • Couverture :
    • non communiqué
  • Materiaux (de couverture) :
    • non communiqué
  • Autre a propos de la couverture :
    • non communiqué
  • Etages :
    • non communiqué
  • Escaliers :
    • non communiqué
  • Décoration de l'édifice :
    • non communiqué
  • Ornementation :
    • non communiqué
  • Typologie :
    • non communiqué
  • Plan :
    • non communiqué

Monument et histoire du lieu

  • Eléments protégés MH (Monument Historique) :
    • Notre base de données ne comprend aucun élément particulier qui fasse l'objet d'une protection.
  • Parties constituantes :
    • non communiqué
  • Parties constituantes étudiées :
    • non communiqué
  • Utilisation successives :
    • non communiqué

Autre

  • Divers :
    • Autre Information : propriété d'une personne privée 1992
  • Détails : Maison du Gouverneur de la Gabelle située devant l' église : inscription par arrêté du 7 juin 1926
  • Référence Mérimée : PA00117750

photo : François garreau

photo : François garreau

photo : François garreau

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