photo : Dominique Robert
AFFOUX (Affo, Afou, Affoux), si l'on en croit les étymologistes, tirerait son nom d'afféager, donner en fief, ou d'affouage, droit de coupe dans un bois.
Annexe de Violay, de l'archiprêtré de Néronde, de l'élection de Villefranche, du ressort de la sénéchaussée de Lyon, Affoux était soumis, avant la Révolution, à la justice de Joux-sur-Tarare. La cure était à la collation du prieur de Montrottier.
Le nom d'Affoux est cité pour la première fois dans une charte du cartulaire de l'abbaye de Savigny, vers l'an 1000 environ.
A cette époque l'église était placée sous la protection du château fort que les abbés de Savigny avaient fait élever à Saint-Martin-de-Periculis (Montrottier). .
Il ne reste rien de l'ancien édifice religieux qu'une pierre sculptée encastrée dans une construction, à l'intérieur du village.
On rapporte qu'au moyen âge, de nombreux pèlerins se rendaient dans la chapelle paroissiale pour se guérir de la peur.
Affoux fut érigé en baronnie au commencement du XVIe siècle. Il appartenait en 1704 à M. de Villeneuve, baron de Joux ; en 1720, à Alexandre de Villeneuve, époux de Marie-Nicole Bouchez de Beauregard; en 1764, à Jean-Joseph de Villeneuve, allié à la famille de Pomey.
En 1539, Antoine de Salemard et Audibert de la Rivière étaient co-seigneurs du fief de la Colonge.
En 1705, la famille de la Rivière avait encore des représentants à Affoux. Un vieux registre paroissial nous apprend, en effet, que « le dernier du mois de mars qui feut le jour et fête de la Pentecôte, le seigneur de la Rivière, avec madame » assistaient aux offices et le prédicateur toucha tellement l'auditoire « que tout le monde gémissoit ».
Un autre fief, Brouilly, donna son nom à une famille dont nous trouvons trace au début du XIIe siècle.
En 1769, le registre de la paroisse fut paraphé par Roland de la Platière.
Source : Dictionnaire illustré des communes du département du Rhône. par MM. E. de Rolland et D. Clouzet