photo : laeti974
Longtemps connu sous le nom de quartier de la rivière d'Abord, ne fut érigé en paroisse qu'en 1735. Avant cette époque, le chef-lieu paraît avoir été au Gol, puis porté ensuite à la rivière d'Abord. Les registres de l'état civil, ou plutôt de baptêmes, mariages et enterrements, tenus par les curés, y remontent à 1728.
Les limites du quartier sont, à l'est: la rivière de Manapany, et au nord-ouest, la rivière Saint-Etienne.
Le plan de la ville, dressé par le chevalier Banks, fut approuvé le 12 septembre 1785. Tracée en amphithéâtre et avec des rues bien alignées, cette ville, vue de la mer, produit un assez bon effet. C'est la seule de la colonie dont les rues soient largement arrosées par des cours d'eau assez volumineux. C'est aussi le seul point de l'île où les bateaux de côte trouvent un petit bassin intérieur, où ils puissent se mettre à l'abri des fureurs de la mer, et où presque tous viennent se réparer. On est occupé à transformer ce petit bassin en un port qui pourra contenir de trente à cinquante navires.
On vient aussi d'ériger une très-jolie fontaine sur la place de la mairie, dont on va faire un square planté d'arbres et de fleurs.
Nous ne parlerons pas de l'église, qui est peu digne d'une localité aussi importante, qui a du reste d'autres monuments, entre autres, son palais de justice, érigé par décret impérial, et où vont être transférés la cour d'assises et le tribunal de première instance de Saint-Paul. Citons encore son hôtel de ville, ancien magasin de la compagnie des Indes ; son école des frères, ancien hôtel des directeurs, et sa caserne de gendarmerie.
Les deux localités suivantes font partie de la commune de Saint-Pierre.
Concédée par arrêté du 4 novembre 1851, la plaine des Cafres sert à l'élève des bestiaux. Sa surface est couverte d'un assez maigre pâturage, d6nt la nature peut être facilement améliorée.
Source : Notes sur l'île de la Réunion, Bourbon par Louis Maillard 1862.