Eglise Saint-Vincent-d'En-Haut

Le petit village d'Eus, à cinq kilomètres à l'est de Prades est réputé pour être la commune la plus ensoleillée du pays. C'est la conséquence de son exposition, bâti en gradins sur un promontoire dominant la vallée de la Têt et exposé au sud. D'ailleurs, la vue sur le village depuis la route, entre Marquixanes et Prades est saisissante. Considéré comme un des plus typiques villages fortifiés du Roussillon, son site fut choisi pour sa position défensive exceptionnelle. Les Français en furent d'ailleurs repoussés en 1598, et les Espagnols en 1793. Il faut parcourir ses ruelles pavées, et grimper jusqu'à l'église qui le domine. L'église Saint~Vincent (XVIII^e) se dresse à l'emplacement du camp romain qui surveillait la voie allant de Terrenera à la Cerdagne, certaines sources avancent qu'elle est construite sur l'emplacement de l'ancienne chapelle castrale (château Notre-Dame de la Volta). Une tradition orale rapporte que sa construction est l’œuvre des femmes du pays qui mirent dix sept ans à transporter les pierres nécessaires à son édification sur l'éperon rocheux qui lui sert de fondation. Cette même tradition rapporte que plusieurs d'entre elles moururent en couche à cause de ce travail pénible.

L'église haute est construite entre 1726 et 1743. Elle se présente sous la forme d'une nef unique et de chapelles latérales, elle est, de plus, dotée d'un clocher-porche de base carrée et elle se finie sur une abside droite. Le mobilier qu'on peut y observer de compose d'un retable, d'un maître autel réalisé par Paul Sunyer, d'un retable du Rosaire daté de la fin du XVII^e siècle (1690). On y découvrira aussi une statue du Christ et de cing Saints du XVIII^e siècle. (Sources histoireduroussillon.free.fr & Petit Futé Pyrénées orientales)

Autre vision

L'église du haut du village occupe un emplacement du château médiéval. Elle a été construite entre 1726 et 1743. On peut suivre la marche de la construction par les dates gravées sur les trois travées successives et le chœur qui compose l’édifice. François MORATO, originaire d'Estagel, en fut l'architecte. Sept retables en sont l'ornement. Le plus beau d'entre eux est l'œuvre de Pau Sunyer, frère du célébrissime Joseph et de son fidèle collaborateur, Louis Baixa en 1735 et 1736. Nous y retrouvons l'iconographie classique au XVIII^e siècle. Autour de la glorieuse vierge de la Volta, œuvre gothique remployée dans le retable baroque, se trouvent les saints protecteurs indispensables au rituel catalan. A gauche, Saint Grégoire le Grand, Jérôme et Jacques le Majeur font pendant à droite à Ambroise, Augustin et Blaise. Au pied de la vierge, Vincent, patron de l'église est représenté avec la meule de son martyr. De part et d'autre de la vierge gothique, des panneaux sculptés figurent la présentation au temple et la fuite en Egypte. Au-dessus, déjà au ciel le père éternel est en compagnie, quasiment paradisiaque, de l'archange Michel et de l'Ange Gardien.

Source : non identifiée.