Eglise-Haute (ou église du Chastel)

Le village est peu important; on n'y compte, y compris les hameaux qui en dépendent, que 169 feux et 701 âmes de population.

L'église et le cimetière sont placés sur le puy de Châtel, au sud et à quelque distance du village. Le terrain de la commune, de nature granitique, est sillonné par beaucoup de ravins, plus ou moins profonds. Il produit du froment blanc, du seigle, de l'orge, de l'avoine, du foin, du vin et du bois.

Une des curiosités du pays, c'est la source de Saint-Floret ou de Saint-Flour, placée dans une grotte, sur le flanc d'une montagne escarpée, où l'on n'arrive pas sans quelques dangers. Les superstitions gauloises et celles du moyen âge subsistent encore dans ces montagnes pour attribuer aux eaux de cette source des effets merveilleux. Nous tenons de M. l'abbé Croizet, curé du canton dont Saint-Floret fait partie, qu'aujourd'hui encore les habitants des environs y portent, même en hiver, de petits enfants malades qu'ils y lavent dans l'eau froide. Après l'opération, ils sont dans l'usage de lancer contre le plafond naturel de la grotte le linge mouillé dont ils se sont servis. Si le linge ne reste pas collé à la pierre pendant quelque temps, c'est, pour eux, une preuve que l'enfant ne ressentira aucun des bons effets de l'eau, et qu'il mourra incessamment. M. l'abbé Croizet a vu, à différentes fois, des linges tenant à la voûte de la grotte.

IL est permis à l'archéologue de faire son profit de ces superstitions que le christianisme n'a pu encore détruire, sans qu'on en tire aucune induction fâcheuse.

Source : Tables Historiques de l'Auvergne.

Le Chastel (Coordonnées Lambert: 61.300 x 660.200). En partant de la découverte d'une tombe, détruite par un maçon à l'occasion de la vente d'une concession, il en a été trouvé une autre contenant un squelette intact. Les sépultures sont taillées dans le granit tres friable et les parois dessinent le contour de la tète et des épaules. Les couvercles sont en dalles de calcaire. Toutes les tombes sont orientées vers le soleil levant. Au-dessus de la tombe découverte cette année, qui a été refermée sans toucher aux ossements. se trouvait une fosse recouverte de dalles de pierres brutes (granit, calcaire, basalte), disposées grossièrement. En raison de difficultés diverses, seul un emplacement de 1 x 0,5 m a été fouillé, sur environ 0.5 m de profondeur. Les ossements mis au jour paraissent appartenir a des individus placés plusieurs dans des caisses dont subsistent de nombreux fragments de bois et de nombreux clous en fer forgé. (Cette pratique fait penser à une inhumation rapide, que l'on peut probablement mettre en rapport avec l'épidémie de peste noire de l347). Le mobilier se composait d'une petite croix, d'une alliance et d'une chevalière en bronze. ainsi que d'épingles de châles. de grains de colliers en bois et en os et d'une pièce de monnaie très abimée qui semble appartenir a l'époque de Philippe VI de Valois. (Responsable de la fouille : Louis Battut).

Source : Archéologie Médiévale Tome 10 1980.

Eglise du 13e siècle composée d'une nef voûtée d'un berceau ogival dont la corniche extérieure porte des corbeaux romans. Le portail nord, à trois rangs de colonnettes, remonte au 14e siècle. Les chapelles nord et sud peuvent dater du 15e siècle. Le porche ajouté au sud, entre la nef et la chapelle, est plus récent. Le haut du clocher a été reconstruit au 16e siècle, comme l'indique l'année 1548 gravée sur une pierre. Les baies du clocher sont géminées. A l'intérieur, traces de peintures sous le badigeon. Sur un mur de la chapelle nord, sont représentés un seigneur, sa femme et ses deux filles agenouillés devant la Vierge montée sur un âne, portant l'Enfant dans ses bras. Saint-Jean-Baptiste, placé derrière le seigneur, tient l'agneau pascal.

Source  : Ministère de la culture.