Abbaye de Saint-André-aux-Bois

Sanctus Andréas de Nemore, in Bosco ; Alnetum ; Saint Andriu el Bos ; Saint Andrieux les Campagne ; Saint Andrieu lès Beaurains...

Un prieuré fonde vers 1130 à Aulnoy (commune de Maresquel, canton Campagne-les-Hesdin, arrondissement Montreuil) dans la filiation des Prémontrés de Saint-Josse-au-Bois, fut transféré en 1156 au hameau de Grémecourt, (commune de Gouy-Saint-André, même canton) comme abbaye sous le patronage de Saint-André. Les deux sites étaient du diocèse d'Amiens et l'abbaye releva de la circarie de Ponthieu, avec ses deux prieurés de Brunehautpré et Val-Restaud ; il y avait un refuge à Saint-Omer et un à Hesdin. Deux fois brûlé vers 1600, le monastère retrouva sa prospérité aux XVIIe et XVIIIe siècles avec 14 chanoines, et une nouvelle église fut construite une trentaine d'années avant la Révolution. II reste la ferme avec son portail du XVIIIe siècle.

Source : Revue Mabillon : archives de la France monastique.

Saint-André-au-Bois, abbaye de Prémontré, fondée sur un domaine appelé autrefois Grémecourt, l'an 1157. L'évêque d'Amiens en consacra l'église, en l'année 1163. Aujourd'hui cette antique abbaye fait partie de la paroisse de Gouy à laquelle, depuis longtemps déjà, elle a attaché son nom, Gouy-saint-André, qui appartient actuellement au noble comte de Riencourt, dont le fils est député de l'arrondissement d'Abbeville, et présentement chambellan de l'empereur Napoléon III.

Source : La Picardie, revue historique, archéologique & littéraire

De l'ordre de Prémontré, de la filiation de Dommartin. Elle fut fondée, vers le milieu du XIIe siècle, par Ingelran de Beaurain (de Belloramo), non loin de son château, au village de MarcsqueL-sur-Canche, dans un lieu nommé l'alnoi, dont elle prit le nom. Hugue dit Pichet, fils d'Ingelran, que gênait ce voisinage, contraignit les religieux à se transporter à Grémecourt, auprès d'un bois que son père leur avait donné onze ans auparavant. Willelme ou Guillaume, châtelain de Saint-Omer et seigneur de Beaurain, confirma ce don d'Ingelran et beaucoup d'autres, en l'année 1185, du consentement de Ide, sa femme, et de Guillaume, son fils. On croit qu'il n'y eut d'abord qu'un prieuré, que Thierry, évêque d'Amiens, érigea en abbaye, lorsqu'il consacra l'église sous le vocable de Saint-André, en l'année 1163. Le premier abbé connu est Anscher, cité en 1156. C'est par erreur que le pouillé de 1736 place cette abbaye dans le doyenné de Montreuil. Ceux de 1682 et 1689 l'avaient justement comprise dans le doyenné de Labroye. Le hameau de Saint-André n'est maintenant qu'une ferme dépendant de Gouy.

En l'année 1167 Gantier Tyrel et Enguerran de Morlan donnèrent à l'abbaye le bois du Fay, que les religieux défrichèrent pour former la ferme de Bignopré, d'une contenance d'environ 900 journaux. En 1179 ledit Guillaume, seigneur de Beaurain, donna cinq charrnées de bois a défricher. Ce fut l'origine de la censé de Valivon.

Source : Documents inédits concernant la province par Société des antiquaires de Picardie