photo : joel.herbez
Boulogne est percé de trois portes; l'une au Sud-Est, menant à la route de Paris, se nomme porte Gayole (Le nom de celte porte ferait croire qu'anciennement elle était proche des prisons de la ville, car, en celtique, Gayole signifie prison, geôle). Une seconde, au Nord-Est, qui conduit à la route de Calais, à celle de Saint-Omer, et à la route de Desvres, est appellée la Porte-Neuve, parce qu'elle est la dernière rétablie. La troisième, qui sert de communication pour la Basse-Ville, fait face au Nord-Ouest: elle est nommée porte des Dunes, parce qu'autrefois elle était proche des dunes de sable qui ont couvert l'emplacement de l'île Gésoriaque, et sur lesquelles ou a établi la partie la plus élevée de la Basse-Ville.
Entre la porte des Dunes et la porte Gayole, on trouve les deux places de la Haute-Ville, contiguës et formant ensemble un marteau. Celle qui est vers la porte des Dunes, et qui la touche pour ainsi dire, est exclusivement destinée pour le marché-aux-grains: l'autre place est pour tous les autres comestibles. L'hôtel-de-ville, entre les deux places, n'offre rien de remarquable. Derrière cet édifice s'élève un bâtiment de pierres brutes, carré par sa base, ayant 9 mètres de longueur à chaque coté, dominant le sol de la place de 22m. 73. Dans la partie supérieure de cette tour est la cloche qui annonce aux citoyens les événements importants et qui peuvent intéresser le public, ainsi que le fait connaître l'inscription gravée en lettres gauloises sur cette cloche, fondue en l'année 1345.
Source : Essai historique, topographique et statistique par J. F. Henry 1810.
Le ministère de la culture précise que : "Edifice faisant partie de l'enceinte construite par Philippe Hurepel comte de Boulogne en 1231. Construction du logement du chef du génie entre 1689 et 1743. Agrandi en 1872, endommagé en mai 1940 par faits de guerre, détruit en 1956. Création du passage pour piéton en 1941 selon plan de l'architecte boulonnais Drobecq"