photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies
La partie, en bordure sur le quai, de l'îlot compris entre les rues de Seine et des Petits-Augustins (La rue Bonaparte a été formée en 1852 de la réunion de la rue des Petits-Augustins, la rue Saint-Germain-des-Prés et la rue du Pot-de-Fer-Saint-Sulpice.), formant une pièce de deux arpents, fut vendue, le 2 septembre 1519, par Antoine de la Vernade aux gouverneurs de l'Hôtel-Dieu.
Elle était toute en culture, lorsque ceux-ci la baillèrent à bâtir, l'an 1538, ainsi que l'exprime l'article suivant du censier de 1567 : « Nouveaux bâtiments sur l'eau de la rivière de Seine, des terres du dit Hôlel Dieu ; par celui Hôtel Dieu baillé à rente, l'année mil cinq cens trente huit. De Jehan Haultebesse, orfèvre, Pierre Reboures, la veuve et héritiers feu Jehan Sollayne, Jehan du Mas, m° de la poste à Paris, comme ayant droit de Pierre Boutin et Jehan Loret, et de maître Antoine de Gouzolles, au lieu du dit Boutin, pour six quartiers sept perches de terre, faisant un arpent et demi sept perches ou environ en une pièce assise au dit lieu de Saint-Germain-des-Prés, le long de la rivière de Seine. Auquel lieux chacun des propriétaires ont bâti maisons manables ; mêmement le dit du Mas, une maison couverte d'ardoise, faisant le coin de la rue de Seine, tenant la totalité des six quartiers sept perches de terre, d'une part et d'autre à deux chemins descendants de l'abbaye du Saint-Germain-des-Prés à ladite rivière (rues de Seine et Bonaparte), d'autre part à ladite rivière de Seyne, et par haut audit Hôtel Dieu. Lesquels six arpents sept perches de terre, qui, par les commis de par la cour du Parlement au régime et gouvernement du revenu et temporel dudit Hôtel Dieu de Paris, furent baillé à titre de rente au susdit Boutin et Gelin, dès l'an mil cinq cents trente huit, le vendredi dixième jour de janvier, aux dits Boulin et Gelin doivent de cens chacun an, ledit jour Saint-Rémy, au pris de douze deniers par l'arpent, ... »
Les maisons de Du Mas et consorts sont mentionnées dans le censier de 1543, mais sans aucun détail ; celle de Pierre de Sollayne, probablement fils de Jean, est dite, en 1568, n'être que commencée et contenir un jeu de paume. A la fin du XVIe siècle, toutes ces maisons étaient ainsi disposées :
Source : Topographie historique du vieux Paris (1885)