photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies
Décrite aussi comme la caserne de la rue de Tournon, située n° 10, à l'hôtel de Nivernois.
Concino-Concini, connu sous le nom de maréchal d'Ancre fit construire cet hôtel, qu’il habita. Louis XIII y logea quelque temps. Lorsque le duc de Nivernois en fit l'acquisition, l'architecte Peyre l'aîné fut chargé de le décorer. En 1814 il devint l'habitation de madame la duchesse douairière d'Orléans. Il est occupé aujourd'hui par le premier escadron de la gendarmerie royale de Paris. On vient de construire sur l'emplacement du jardin, et du côté de le rue Garancière, un vaste bâtiment avec des écuries.
On a placé dans les bâtiments des barrières d’Enfer, de l'Ecole, de Pantin et de Vinçennes, une compagnie de gendarmerie pour le service extérieur.
Source : Dictionnaire historique et descriptif des monuments religieux, civils et militaires de la ville de Paris par Jean Baptiste Bonaventure de Roquefort 1826.
Pour la commodité du service militaire, on a partagé la capitale en quatre grandes divisions, dont les postes sont desservis par le régiment qui occupe la caserne la plus voisine.
Le nombre des casernes ou quartiers est de dix-sept, grands et petits, non compris les bâtiments militaires de la banlieue, tels que Vincennes, Saint Denis, Courbevoie, et Ruel ; et ceux îles villes voisines où l'on est dans l'usage de tenir des garnisons, qui sont comme des annexes de la garnison de Paris, et qu'on place là, pour s'en servir au besoin, et les faire prudemment avancer dans les grandes occasions.
Sur la rive droite de la Seine, on trouve la caserne de la rue de Babylone, trop longtemps habitée par les Suisses, ces amis de la maison, comme les appelle Déranger ; celles des rues Verte et de la Pépinière ; celles de la Nouvelle France, de la Courtille et de Popincourt réservées pour l'infanterie ; le quartier des Célestins, destiné à la cavalerie ; l'ancien couvent de l'Ave-Maria, et enfin les Minimes et le quartier Saint-Martin, qu'occupe une moitié à peu près de la garde municipale.
Sur la rive gauche, s'élèvent l'Ecole militaire, où l'on place à la fois de l'infanterie et de la cavalerie ; les quartiers de Belle-Chasse et du quai d'Orsay, la caserne de la rue de Tournon, qu'habite une autre fraction de la garde municipale, et les casernes auxiliaires des rues du Foin-Saint-Jacques, Moufetard, et de Foursine.
Le lieu dît la manutention, où se fait le pain que mange la garnison, la salle des conseils de guerre située rue de Cherche-Midi, deux hôpitaux (le Val-de-Grace et le Gros-Caillou), et enfin la prison de l'Abbaye où les militaire» seuls ont l'honneur d'être admis, complètent les établissements militaires de Paris. Nous laissons en dehors, à dessein, le ministère de la guerre et l'hôtel des Invalides, qui sont affectés aux intérêts généraux de l'armée.
Source : Paris ou Le livre des cent-et-un 1832.