photo : Lumière du matin
Lorsque l'on arrive sur le site de Saint-Blaise depuis la grouillante place de Gambetta et son intense activité et que l'on franchit le portail du petit cimetière de Saint-Germain de Charonne, il semble que l'on plonge d'ores et déjà dans un tout autre univers. Tout pousse à nous rappeler un de ces villages qui ont ponctué nos vies ou nos rêves d'enfants. Le calme, les parterre, joliment fleuris, le petit muret tout autour, les arbres, les formes que prennent les petits chemins lorsqu'ils épousent le relief et enfin la petitesse et la simplicité du décorum, confèrent à ce lieu un aspect, une ambiance nettement rurale. Qui plus est, la vieille église aux murs de pierre avec son clocher carré qui se dresse un peu plus bas, ajoute encore à cet aspect. Ici déjà, tout est là pour nous laisser imaginer un village et nous faire oublier le tumulte de la vie citadine alentour.
En franchissant l'autre porte du cimetière, attenant à l'église et donnant sur les escaliers menant à la place Saint-Blaise, cette image pour le moins champêtre ne s'estompe guère. Ainsi du perron, au se situe l'église Saint-Germain-de-Charonne, ce site étale le paysage fortement caractéristique d'un village. Ce caractère s'annonce partout : dans les toitures des maisons basses faites de tuiles appareillées ocres pour les plus anciennes, ou orangées pour les autres, qui se mélangent avec les gris foncés des toitures recouvertes de zinc. Mais également dans les maisons qui étalent leurs beaux murs blancs, dans les fenêtres mansardées et les cheminées qui se mêlent avec les antennes de télévision, etc.
Citation tirée de : La notion de village à Paris, Charonne, un espace humain par Thierry Fayt 2000 (l'Harmattan ISBN 2-7384-9610-5).