Château Saint-Nicolas de Suscinio

Là où, plus semblables aux roches de la côté qu'à un ouvrage humain, se dressent, tantôt bleutés, tantôt dorés, des restes de murailles...

Là où marais et landes disputent aux champs cultivés la moitié de la campagne...

Là se voyait un palais fortifié (cliquez pour voir le plan) parmi les plus beaux du Duché. Deux siècles s'étaient écoulés depuis que Pierre de Dreux, prince un peu brigand, en 1218 l'avait fait bâtir, Philippe Auguste étant roi et lui Duc de Bretagne.

Au XVe siècle, Rhuys n'était encore qu'une vaste forêt giboyeuse et ses hautes futaies cernaient le château de toutes parts, même du côté de la mer, plus lointaine que de nos jours. Voila pourquoi, plus que les cris de guerre, retentissaient en ces lieux les aboiements des meutes, les clameurs des chasseurs et les sons variés des cornes de chasse.

Brillantes réceptions, chevauchées galantes, tournois trouvaient à Suscinio un cadre idéal. Ce château était pour les Ducs de Bretagne ce que nous nommerions une " Villa ". D'un nom très " banlieusard ", ils la baptisèrent : "Sans Soucis", " Soucis n'y est " ou plutôt " Suscinio " qui, en des temps différents, à même signification.

On a quelque peine de nos jours à voir autre chose dans ces ruines que les vestiges d'une sinistre forteresse.

L'on oublie qu'une demeure, fût-elle de " loisirs ", devait être sûre et bien gardée pour qu'on y pût dormir tranquille et " sans soucis " : petit signe des temps. Dans ce but, sans doute, ce palais fut entouré de douves larges et profondes. Elles sont, de nos jours, à demi comblées. Aux grandes marées, les eaux de l'Océan, par un canal, s'y déversaient. Comme elles n'étaient pas rigoureusement étanches, que l'eau s'évaporait et qu'elles risquaient d'être asséchées, la Duchesse Isabeau, au milieu du XVe siècle, les fit alimenter par l'eau d'une fontaine conduite au moyen d'une ingénieuse canalisation. Les tours et courtines semblaient naguère plus hautes qu'aujourd'hui. Plus dégagées du bas, elles se miraient dans les eaux calmes des fossés et leurs sommets, autrefois garnis de " hourds " de bois, étaient alors ornés de merlons crénelés posés sur les corbelets de granit qu'on y peut voir encore en haut des murailles. Chaque tour était coiffée d'un toit conique en ardoises. Les courtines, sauf une partie de celles de la face Sud, étaient dominées par les hautes toitures des bâtiments qui s'y adossaient.

Les nombreuses aiguilles de murs, encore dressées, nous donnent une idée très précise de la hauteur et de la pente de l'ensemble des toits. Les grandes fenêtres percées dans les murs extérieurs sont des ouvrages du XVe siècle. Les progrès de l'artillerie et un climat politique plus serein faisaient balancer entre les soucis de la défense et un désir plus grand de confort : d'air et de lumière. L'on aurait pas osé, même un siècle plus tôt, créer des points aussi vulnérables que celui constitué par la magnifique verrière de la chapelle. Cette considération nous amène à penser que ce gracieux oratoire peut fort bien être contemporain de la " tour neuve ", cette tour construite par Jean V au début du XVe siècle. De cette époque semblent dater la courtine de l'entrée ainsi que les parties hautes de la tour qui la flanque sur la gauche. Si, selon toute vraisemblance, les logis de l'Est et de l'Ouest sont de la même époque, on peut mesurer l'importance des restaurations entreprises par les Ducs depuis l'année terrible : 1373. Au cours de celle-ci, le Connétable de France Du Guesclin ayant investi le château défendu par les Anglais, comblé les douves dans l'angle Sud-Ouest, enfin avancé les engins d'assaut, y pénétra, tuant tous les défenseurs sans en épargner un seul. Il fit démanteler tours, courtines et logis. Les outrages dus au temps et aux démolisseurs du XIXe ne sont probablement que bagatelles comparés à ceux qu'occasionnera ainsi cette victoire du chef de l'armée française. S'il eût vécu plus vieux et qu'il se fût avisé de revoir le théâtre de ses exploits, sous Pierre II ou Arthur III, il eût été frappé par la grosseur des nouvelles tours et la hauteur des courtines, qui de son temps n'excédaient pas celles que nous voyons encore sur la face Nord, les seules qu'il eût épargnées. En technicien de la guerre, il eût sévèrement critiqué tant d'ouvertures percées dans l'enceinte, mais combien il se serait extasié sur les dispositions prises par l'architecte pour faciliter l'usage des bouches à feu, surtout dans la " Tour Neuve ", cette salle voûtée du rez-de-chaussée où quatre canons pouvaient être mis en batterie derrière ces meurtrières rondes, surmontées toutes d'une fente de visée. A l'abri, dans des niches réservées à cet effet, les servants pouvaient éviter le recul de la pièce et les effets meurtriers d'une explosion toujours à craindre. Cent ans plus tôt, ces pièces eussent, avec leurs boulets, brisé ses machines de siège et fauché ses soldats. Notre Connétable n'avait connu que les tout premiers canons !

Suscinio au XVe siècle - Ensemble de la face Nord

Suscinio au XVe siècle - Ensemble de la face Nord

Voici reconstituée la face Nord des remparts du château, tels qu'ils pouvaient se présenter dans la deuxième moitié du XVe siècle. L'eau des douves qui les reflète, donne aux tours et aux courtines qui les relient, une hauteur doublée. L'on voit à gauche de l'image le pont reliant la rive du fossé au pont-levis. Il est exécuté en bois pour être facilement démonté en cas de siège. Le pont à arches sur lequel passe le visiteur du XXe siècle pour rentrer dans le château, est de construction plus récente. On aperçoit, entre les deux belles tours flanquant l'entrée, les deux bras du pont-levis baissés ; le Duc Pierre II et sa suite vont pénétrer dans le château pour y visiter la veuve de son frère : Isabeau d'Ecosse. La troisième tour à partir de la gauche, qui défendait l'angle Nord-Est, date dans sa moitié basse du XIIIe siècle. Il est probable qu'elle fut construite par le fondateur du palais-forteresse : le Duc Pierre de Dreux, dit " Mauclerc ". Comme toutes les tours de Suscinio, elle dut être démantelée par ordre du Connétable Du Guesclin. Au XVe siècle elle fut, comme plusieurs de ses soeurs, restaurée et couronnée de mâchicoulis. Il est possible que la tourelle de l'escalier en vis, qui est suspendue à ses flancs, se soit prolongée bien au-dessus de son toit, constituant ainsi une tour de guet d'où l'on pouvait surveiller la mer par dessus les hautes frondaisons de la forêt. La petite tour du centre, ainsi que les courtines qu'elle commande, sont aussi dans leurs oeuvres basses des vestiges du château du XIIIe siècle ; les oeuvres hautes datent du XVe siècle, comme la "tour neuve".

une des casemates de la tour neuveIl a déjà été question plus haut de cette grosse tour, de construction si soignée. On pense qu'elle fut construite par ordre du Duc Jean V le Sage, qui régna de 1399 à 1442. Elle défend l'angle Nord-Ouest ; c'est elle qui comporte une salle basse aux murs si épais que quatre casemates à canon y trouvent place. En raison du manque de recul on a supposé avoir coupé la moitié gauche du mur et de la voûte d'une des casemates. Une pièce est en batterie : canon de fer forgé frété d'anneaux de fer, culasse en forme de bock à bière, berceau de chêne à angle variable. A gauche, le pointeur examine le but par l'étroite meurtrière de visée.

Il s'assure de l'amarrage des cordages anti-recul, établis sur une barre engagée dans des évidements de forme carrée que l'on peut voir encore de nos jours. L'artilleur de droite, mèche allumée en mains, se tient prêt à faire « feu ». Les risques d'explosion étaient grands ; aussi avait-on prévu ces niches dont on a parlé plus haut, dans lesquelles les servants s'abritaient.

Les lourdes planches qui constituent le platelage du pont fixe et du pont-levis baissé, font un bruit de tonnerre et de tambours sous le chocs des sabots des chevaux montés par le Duc et sa Cour. A ce vacarme s'ajoutent les aboiements de la meute impatiente, les cris des piqueurs, le cliquetis des armes encore mal ajustées sur les hommes et sur les montures. La tour que l'on entrevoit à gauche de l'image, participe à la défense de l'entrée et aussi commande l'angle Sud-Est de l'enceinte. Elle contient encore aujourd'hui une belle salle à voûte nervurée éclairée par de très petites fenêtres hautes qui laissent à penser qu'elle servaient peut-être de séjour aux prisonniers. Entre les deux grandes fentes prévues dans la muraille pour recevoir les bras du pont-levis relevé, l'on peut voir encore, au-dessus de la baie de l'entrée, des pierres sculptées, malheureusement usées par le temps. Le registre du bas représente, encadré par des cerfs couchés au pied de chênes feuillus, un écu aux motifs effacés, porté par un sphinx : voilà qui, s'il en était besoin, suffirait, à faire connaître la raison d'être du château forestier. La tour située à droite de l'entrée est percée par la grande et belle fenêtre de la chapelle. Beaucoup trop de fenêtres pour une forteresse ; pas assez, pour un palais ! L'entrée ne possède pas les protections d'usage : petit pont-levis à bas unique pour piétons, herse de fer. Derrière une porte de chêne barrée, sous la voûte du passage, veillaient les gardes de la maison ducale assis sur les bancs de pierre encore en place de nos jours.

Suscinio au XVe siècle angle Nord-Ouest

Suscinio au XVe siècle angle Nord-Ouest

Si le lecteur veut bien se transporter à la fois dans le temps et dans l'espace, s'imaginer un instant être au service du jeune Duc Pierre II, vers 1455, et qu'il regarde la cour du château d'une des fenêtres du logis de l'Est, situées au-dessus du porche de l'entrée, il constate qu'une grande animation règne dans cette sorte de place urbaine : le jeune Duc est l'hôte de la veuve de son frère : la pieuse Isabeau, grande restauratrice de Suscinio. Il est neuf heures du matin, c'est l'été. Les bâtiments adossés contre les remparts de la face méridionale et le gros châtaignier projettent sur le sol des zones d'ombre qu'un petit peuple grouillant recherche dès cette heure matinale. Au sommet du toit du bâtiment des services, à gauche, la grosse cheminée de la boulangerie fume légèrement.

Les valets d'écuries, les palefreniers et même les écuyers s'affairent entre les chevaux qu'ils pansent et abreuvent. Des navettes de porteurs d'eau circulent entre le vieux puits et les portes de divers bâtiments entourant la cour. Un chevalier en armes dresse sa monture, tandis que des soldats astiquent une bombarde. Des piqueurs rentrent au chenil des lévriers portés déserteurs.

Si les murs de la chapelle avaient pu fixer les images des scènes dont ils furent témoins, il s'en serait trouvé plusieurs assez, semblables à celle que le lecteur (nous aimerions pouvoir dire spectateur), peut contempler sur la page de gauche, ce jeune couple que nous voyons agenouillé et priant, c'est le Duc Pierre II et sa gentille épouse : Françoise d'Amboise, la future sainte qui devait mourir revêtue de la robe de Carmélite. Le jeune Duc est très pieux. Naïf, il croit descendre de la famille des "Enfants Nantais" : St-Donatien et St-Rogatien. Il fait élever à Nantes la haute flèche de la Collégiale église dédiée à " Notre Dame de Toutes Joies ", que l'on nomme aussi " Notre Dame de Nantes ". Ce qui est remarquable dans cette petite chapelle, c'est le soin que l'on apporta à gagner le maximum de place : tout le mobilier est logé dans les murs ; même l'autel est incorporé dans l'allège de la fenêtre pour ne point déborder. Tout porte à croire qu'elle fut construite au début du XVe siècle par Jean V le Sage. Elle était donc dans toute sa nouveauté, lorsque, petite fille, Françoise la fréquentait. Qui pourra dire si ce cadre recueilli et charmant ne contribua pas, avec les sages et pieuses instructions de sa belle-soeur, à développer en cette enfant le goût du service divin ? L'on sait que le Duc François Ier, beau-frère de la sainte et mari d'Isabeau Stuart, avait fait tuer son frère Gilles de Bretagne. Ce crime monstrueux devait peser lourdement sur les coeurs profondément chrétiens des deux femmes et du jeune Duc Pierre II son successeur. Lorsque ce dernier mourut en 1457, Françoise ne lui avait pas donné d'enfant. La couronne ducale, cela mérite d'être signalé, fut de droit ceinte par un oncle frère de Jean V : un rude capitaine d'âge respectable (il avait alors 63 ans).

Le nouveau logis, dit de l'Ouest et la cour du château au XVe siècle

Le nouveau logis, dit de l'Ouest et la cour du château au XVe siècle

Fils cadet de Jean IV, il avait offert ses services au Roi de France Charles VII qui en avait fait un connétable. Il avait tenu un rôle important dans l'épopée de Jeanne d'Arc : c'était le Comte Arthur de Richemont. On l'eut bien surpris si à Formigny, Beaugency ou Patay, on lui eût prédit qu'il serait un jour couronné Duc de Bretagne !

C'est au château de Suscinio qu'il naquit en 1393, peut-être dans cette vaste salle du logis Est, attenante à la chapelle que nous avons décrite. Cette salle, grâce à bien des petits détails remarqués sur les murs, est facile à reconstituer. Les appuis des solives du plancher et du plafond sont très visibles. On peut, sans peine, déterminer la hauteur de l'étage et, par analogie avec des constructions mieux conservées de la même époque, imaginer les poutres apparentes, peintes de couleurs vives ressortant sur la peinture plus pâle du plafond de voliges qu'elles supportent. Le sol est couvert par un dallage en carreaux de terre cuite, certains peints et émaillés au four. Trois fenêtres éclairent la pièce ; celle du milieu est close de vitraux ; le remplage cruciforme revêt un caractère religieux. La niche que constitue l'embrasure profonde de cette fenêtre devait recevoir des objets précieux ou sacrés exposés pendant toute la durée du séjour des princes et de leur Cour, Encadrant cette jolie niche lumineuse, deux grandes fenêtres à meneaux diffusaient l'air et la lumière en abondance. Elles étaient closes par des châssis de chêne, vitrés de petites pièces losangées montées au plomb en manière de vitraux. Derrière ces châssis, fixés sur eux par des charnières, des volets permettaient de faire l'obscurité dans la salle et de la protéger du froid. Dans les embrasures de chacune de ces baies, étaient ouvertes les portes donnant accès aux petits escaliers secrets disposés dans l'épaisseur du mur. Ces "vises" permettaient de se rendre dans les salles situées en dessus ou bien en dessous sans avoir à emprunter les grands escaliers : ils devaient servir au service en temps normal. A l'opposé de la grande cheminée nous avons imaginé le trône du Duc dressé... il reçoit " l'Hommage " d'un baron vassal. Les gardes écossais, lance au pied, maintiennent l'ordre aux issues. Un lustre à chandelles pend au plafond au bout d'une corde largable, étarquée sur la muraille. Le taquet est à portée de la main pour faciliter la manœuvre de l'appareil. Point d'armoires, point de commodes dans ces temps, point de cloisons (tout au moins "en dur"), mais des coffres nombreux, des tabourets, de lourdes tables épaisses. Tout un système de fourches de bois et de tapisseries permettait de transformer très rapidement une grande salle d'audience en un groupe d'alcôves formant chambres. On oublie bien souvent que lorsqu'un propriétaire quittait une résidence pour une autre, il ne laissait rien derrière lui de ce qui pouvait être considéré comme meuble ; tout, depuis la vaisselle jusqu'au lit était rangé dans les coffres et ceux-ci montés sur des chariots suivaient la caravane, après les litières réservées aux femmes, aux petits enfants et aux infirmes.

Voici un dernier regard sur le château à vol d'oiseau sur la face la plus meurtrie de l'enceinte : la face Sud qui regarde la mer. C'est de ce côté, à l'angle Sud-Ouest, qu'un jour de l'année 1373, Du Guesclin, ayant asséché et comblé une partie des douves, fit avancer ses machines de guerre et creva la muraille. La tour de l'angle Sud-Ouest fut détruite, elle ne sera pas reconstruite.

La chapelle

La chapelle

Les ouvrages qui furent édifiés de ce côté n'eurent pas la solidité des autres : pas de larges assises de granit bien taillées ni de joints garnis d'ardoises pour éviter les remontées d'eau par capillarité, mais des moellons sans forme, mal établis, sur des lits de mauvais mortier mélangé de terre. Tant de négligence auprès de tant de soins, laisse supposer une décision hâtive de défense, un besoin immédiat de protection qui semble correspondre à l'époque du débarquement des Espagnols, alliés de la France et ennemis des Bretons, à la fin du XIVe siècle. En effet, le château n'était pas encore relevé des ruines accumulées par la troupe de Du Guesclm que Jean de Malétroit qui gouvernait Suscinio, devaient s'y fortifier. Peu sûr du travail de ses maçons, plutôt que de se laisser assiéger, il préféra sortir et attaquer les Basques. Avec seulement dix lances, ils les tailla en pièces et obligea les survivants à regagner leurs nefs ancrées au large.

Même à l'époque de sa splendeur : dans la deuxième moitié du XVe siècle, ces murs défectueux devaient rester comme en mémoire du siège tragique. Au cours des siècles qui suivirent, les maçons ne travaillèrent plus à Suscinio sinon pour réparer ce qui existait déjà. Le Versailles des Ducs de Bretagne, après la mort du dernier de ceux-ci : François II, devait être ravalé au rang de caserne royale fortifiée. Sa riche parure de forêt allait rapidement lui être dérobée et son gibier avec elle.

Les causes de sa création ayant disparues, le château de Suscinio parut un jour si inutile, qu'on le livra sans regret à un démolisseur du pays au début du XIXe siècle, Dieu permit que le bourreau ne pût achever son oeuvre et qu'il changea de maître : celui-ci, descendant d'un des gouverneurs du château, devait, sinon restaurer Suscinio ce qui eut été extrêmement coûteux, du moins, veiller à la conservation de ses ruines qui font encore de nos jours, grâce à lui, l'admiration de milliers de visiteurs.

Source : Château de Suscinio images de son passé par Georges Ganuchaud.

Description

Logis est en moellon de granite, à 2 étages carrés et étage de comble, escaliers dans-oeuvre en vis sans jour (actuellement en grande partie en béton) , cheminées incorporées, étuve et chapelle voûtée d'ogives au second étage, salle sous charpente et toit à longs pans à pignon découvert disparus, de même que les toits coniques des tours ; logis ouest en moellon de granite (partie nord du mur gouttereau est en pierre de taille) , à 2 étages carrés et étage de comble, escalier hors-oeuvre en vis sans jour dans la tour est, escalier dans la tour neuve dans-oeuvre en vis sans jour en maçonnerie, toit à longs pans, pièces sous charpente du logis et toit coniques des tours disparus, en cours de restitution ; courtine sud en moellon de granite, à l'exception de la partie centrale, relevée en pierre de taille ; bastions sud en terre et moellon ; colombier en moellon de granite, couvert en granite à extrados de voûte, coupole

Histoire

  • 1ère mention d'un château établi par les ducs au milieu du parc de chasse de Rhuys en 1218.
  • Construction d'une enceinte peut-être quadrangulaire dans la 2e moitié du 13e siècle dont subsiste la courtine nord et la tour nord-est.
  • Au milieu du 14e siècle, construction probable d'une grande salle appuyée sur la courtine nord, de la tour quadrangulaire plaquée contre le mur ouest de la première enceinte, et de la courtine sud.
  • Pendant la guerre de succession de Bretagne, le château est attaqué par du Guesclin et la courtine sud en partie détruite : elle est reconstruite au début du 15e siècle.
  • Après 1380, construction pour le duc Jean IV du logis est et vers 1430, construction pour le duc Jean V du logis ouest.
  • Dès la seconde moitié du 15e siècle, s'amorce le déclin.
  • Aménagement des jardins (disparus) entre 1450 et 1480 pour la duchesse douairière Isabeau d'Ecosse
  • don du château en 1488 par François II à Jean de Châlons, prince d'Orange
  • destruction de la grande salle nord et construction du mur gouttereau en prolongement du logis ouest au début du 16e siècle.
  • A la fin du 16e siècle, pendant les guerres de la Ligue, construction des bastions sud par le duc de Mercoeur.
  • Vendu à la Révolution, le château, déjà très dégradé, sert de carrière, jusqu'à son classement au titre des Monuments Historiques en 1840.
  • Acheté par le département en 1965, il est alors restauré.

Source : MInistère de la culture.

photo pour Château Saint-Nicolas de Suscinio

Localisation et informations générales

  • identifiant unique de la notice : 92004
  • item : Château Saint-Nicolas de Suscinio
  • Localisation :
    • Bretagne
    • Morbihan
    • Sarzeau
  • Lieu dit : Suscinio
  • Code INSEE commune : 56240
  • Code postal de la commune : 56370
  • Ordre dans la liste : 16
  • Nom commun de la construction :
    • La dénomination principale pour cette construction est : château
  • Etat :
    • Etat courrant du monument : restauré (suceptible à changement)

Dates et époques

  • Périodes de construction :
    • Nous n'avons aucune informlation sur les périodes de constructions de cet édifice.
  • Enquête : 1992
  • Date de protection : 1840 : classé MH
  • Date de versement : 1995/12/07

Construction, architecture et style

  • Materiaux: 4 types de matériaux composent le gros oeuvre.
    • moellon
    • pierre de taille
    • pierre
    • granite
  • Couverture :
    • non communiqué
  • Materiaux (de couverture) :
    • non communiqué
  • Autre a propos de la couverture : 2 modes de couvrement répertoriés :
    • coupole
    • voûte d'ogives
  • Etages : 2 types d'étages mentionés :
    • étage de comble
    • 2 étages carrés
  • Escaliers : 5 types d'escaliers différents sont présent sur le site :
    • escalier en vis
    • en maçonnerie
    • escalier en vis sans jour
    • escalier dans-oeuvre
    • escalier hors-oeuvre
  • Décoration de l'édifice :
    • Le décor est composé de : 'sculpture'
  • Ornementation : 5 motifs orenementaux on été relevés :
    • armoiries
    • cerf
    • cheval
    • homme
    • ornement végétal
  • Typologie : La typologie relevée est composée de 12 éléments :
    • armoire murale
    • bouches à feu
    • cheminées incorporées
    • cheminées sur gouttereau
    • crédence
    • judas
    • logis est de plan allongé
    • logis ouest de plan allongé
    • passe plat
    • pièces sous charpente
    • une cheminée sur gouttereau
  • Plan :
    • non communiqué

Monument et histoire du lieu

  • Eléments protégés MH (Monument Historique) :
    • Notre base de données ne comprend aucun élément particulier qui fasse l'objet d'une protection.
  • Eléments remarquables : chapelle ; cheminée
  • Parties constituantes : 6 parties constituantes distinctes relevées :
    • cour
    • colombier
    • enceinte
    • pont
    • chapelle
    • douves
  • Parties constituantes étudiées :
    • non communiqué
  • Utilisation successives :
    • non communiqué

Autre

  • Divers : 5 informations diverses sont disponibles :
    • sujet type au dessus de la porte du logis est
    • sujet type cerfs au repos encadrant un cavalier et surmonté de 2 blasons aujourd' hui lissés
    • sujet type frise végétale
    • sujet type support : corps de logis est
    • sujet type support : revers délardé d' une marche de l' escalier de la tour nord propriété du département
  • Photo : f3c0bd0da7ce1090da7de81a8889ae4c.jpg
  • Auteurs de l'enquête MH :
    • Renaudeau Olivier
    • Toscer Catherine
  • Référence Mérimée : IA00127658

photo : Lomyre

photo : Lomyre

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