Remparts

Hennebont (en breton vieux pont) a eu des seigneurs particuliers; le premier dont le nom soit parvenu jusqu'à nous est Huélin d'Hennebont, témoin en 1037 à la fondation du prieuré de Locoal, dans la lagune d'Étel. On ignore l'époque à laquelle le vieil Hennebont avec son château passèrent aux mains des ducs, qui possédaient déjà la ville close. Quant à la ville neuve, on n'y voit aucune construction antérieure à 1600, et l'église de Notre-Dame de Paradis se trouvait alors dans la campagne.

L'histoire de la ville d'Hennebont est tout entière dans les guerres de la Succession et de la Ligue. La première eut pour cause les prétentions de Jeanne la Boiteuse, comtesse de Penthièvre, épouse de Charles de Blois, d'une part, et de Jean de Montfort, époux de Jeanne de Flandre, d'autre part, à la succession du duc Jean III, mort en 1341 sans postérité, oncle de Jeanne de Penthièvre et frère de Jean de Montfort. Dès le commencement de cette interminable guerre, le comte de Montfort fut fait prisonnier à Nantes par l'armée française venue au secours de Charles de Blois. Conduit à Paris et enfermé dans une des tours du Louvre, il s'en échappa en 1344, passa en Angleterre pour réclamer le secours que lui promettait le roi Edouard III et revint mourir à Hennebont en 1345. Dans des circonstances ordinaires, ces divers événements eussent décidé du sort de la Bretagne ; mais Montfort laissait à la tête de son parti son épouse Jeanne de Flandre, héroïne sublime, grand et inébranlable caractère qu'aucun revers ne pouvait abattre. A la nouvelle de la mort de son mari, la comtesse de Montfort conduisit son fils à Hennebont et le présenta aux seigneurs bretons dont elle reçut le serment de fidélité.

Au commencement de 1342, Charles de Blois était venu mettre le siège devant cette place. Il fit attaquer sans succès les ouvrages extérieurs, ses soldats furent repoussés. La comtesse, armée de pied en cap et montée sur un puissant cheval de bataille, allait de rue en rue pour animer ses troupes. Encouragées par son exemple, les femmes elles-mêmes, honteuses de leur inaction, se mêlèrent parmi les défenseurs ; les unes démolissant les bâtiments inutiles et en transportant les matériaux sur les murs, les autres portant des pots de chaux vive, qu'elles jetaient sur les ennemis. Une autre fois, Jeanne de Montfort fit une sortie à la tête de trois cents cavaliers et pénétra jusque dans le camp des assiégeants où elle mit le feu.

Cependant les renforts attendus d'Angleterre n'arrivant pas, la ville était exposée à être enlevée d'assaut, quand la comtesse, regardant par une fenêtre du château, aperçut la flotte anglaise qui entrait à pleines voiles dans le Blavet, sous le commandement de Gauthier de Mauny. Dès lors il ne fut plus question de capituler ni de se rendre. Les troupes anglaises furent accueillies avec les plus vifs transports d'allégresse, celles de Charles de Blois, battues dans une nouvelle sortie, se virent enfin forcées de lever le siège.

Le prince de Dombes s'empara d'Hennebont sur les Ligueurs en 1590 ; le duc de Mercoeur la reprit sur les Royaux au mois de novembre de la même année, après un siège de six semaines, et en resta possesseur jusqu'à la paix conclue avec Henri IV.

Les fortifications d'Hennebont sont presque entièrement détruites. Du château, qui fut le témoin de l'héroïsme de Jeanne de Montfort, il ne reste qu'un mur d'enceinte à peu près circulaire, construit en mauvais petits moellons, et de 1 mètre 50 centimètres, environ d'épaisseur. Ces ruines se voient sur une hauteur de la rive droite du Blavet. Non loin du château, sous la maison de la veuve Pichon, rue de la Vieille-Ville, existe un caveau rectangulaire, de 4 mètres sur 6 mètre, et dont la voûte en pierre est soutenue par huit arcs en plein cintre, portés au milieu sur une courte colonne cylindrique. On descend par une trappe dans cette crypte d'où, suivant la tradition, un souterrain faisait communiquer le château avec la ville close.

Source : Itinéraire général de la France : Bretagne par Adolphe Joanne 1867.

photo pour Remparts

Localisation et informations générales

  • identifiant unique de la notice : 89638
  • item : Remparts
  • Localisation :
    • Bretagne
    • Morbihan
    • Hennebont
  • Code INSEE commune : 56083
  • Code postal de la commune : 56700
  • Ordre dans la liste : 51
  • Nom commun de la construction : 2 dénomiations sont utilisées pour définir cette construction :
    • fort
    • ensemble fortifié
  • Etat :
    • Etat courrant du monument : vestiges (suceptible à changement)

Dates et époques

  • Périodes de construction :
    • Nous n'avons aucune informlation sur les périodes de constructions de cet édifice.
  • Dates de protection :
    • 1941/07/31 : classé MH
    • 1947/03/24 : classé MH
  • Date de versement : 1993/08/24

Construction, architecture et style

  • Materiaux:
    • non communiqué
  • Couverture :
    • non communiqué
  • Materiaux (de couverture) :
    • non communiqué
  • Autre a propos de la couverture :
    • non communiqué
  • Etages :
    • non communiqué
  • Escaliers :
    • non communiqué
  • Décoration de l'édifice :
    • non communiqué
  • Ornementation :
    • non communiqué
  • Typologie :
    • non communiqué
  • Plan :
    • non communiqué

Monument et histoire du lieu

  • Eléments protégés MH (Monument Historique) :
    • Un élément répertorié fait l'objet d'une protection : enceinte
  • Parties constituantes :
    • non communiqué
  • Parties constituantes étudiées :
    • non communiqué
  • Utilisation successives :
    • non communiqué

Autre

  • Divers :
    • Autre Information : propriété d'une personne privée 1992
  • Photo : c8c17b3ff3fb33be21f9141fb54d3b6a.jpg
  • Détail :
    • Les remparts de la Levée (cad. C 305) : classement par arrêté du 31 juillet 1941
    • Les restes des remparts : classement par arrêté du 24 mars 1947
  • Référence Mérimée : PA00091292

photo : Manuel Bazaille

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