photo : Lomyre
Briey, chef-lieu d'arrondissement et de canton, sur le Woigot.
L'importance de Briey est très-ancienne. Les Romains y avaient bâti un fort en communication avec celui du Titelberg, et il était le siège d'un comté au VIIIe siècle c'était probablement l'un des deux comtés de Woëvre signalés dans l'acte de partage de 870; il faisait partie du duché de Mosellane. Les premiers comtes de Briey étaient d'origine commune avec la première maison de Bar. La célèbre comtesse Mathilde était dame de Briey et en disposa en 1196 en faveur de son parent Albert de Briey. Dès le premier quart du siècle suivant cette seigneurie était rentrée par échange dans le domaine des comtes de Bar, mais une charte de 1225 fait penser qu'ils ne la possédaient qu'à titre d'avouerie de l’évêché de Metz. Elle passa avec le duché de Bar sous l'autorité des ducs de Lorraine.
Briey était le siège d'une des plus vastes prévôtés du duché, ayant dans son ressort plus de 90 villages. Il le fut ensuite d'une prévôté royale dans le ressort de Saint-Mihiel qui fut érigée en bailliage en 1751 et où la coutume de Saint-Mihiel fut généralement en usage. Annexe de la cure d'Avril au commencement du XVIe siècle, Briey devint paroisse en 1539 et fut uni à la collégiale de ladite ville par le pape Clément VII. Au siècle dernier, le curé de Briey prenait encore le titre de doyen.
Briey devint, en 1790, siège d'un district qui comprenait huit cantons ayant pour chefs-lieux Briey, Friauville, Hayange, Jouaville, Moyeuvre-Grande, Norroy-le-Sec, Sancy-le-Bas et Thumeréville. Il resta, lors de l'organisation de l'an III chef-lieu d'un canton composé de 10 communes : Avril, Briey, Génaville Homécourt Lantefontaine, Lubey, Mance, Maucieulles, Moûtiers, Pénil-et-Méraumont. L'organisation de 1802 le donna pour chef-lieu au premier arrondissement de la Moselle et ajouta au canton Anoux, Auboué, Batilly, Bronvaux, Giraumont, Habonville Hatrize Immonville, Jœuf, Jouaville, Malancourt, Moineville, Montois, Pierre-villers, Rombas, Roncourt, Saint-Ail, Sainte-Marie-aux-Chénes, Saint-Privat, Tichémont et Valleroy. Depuis, la loi du 31 décembre 1832 a distrait du canton Giraumont, Tichémont et Lubey, pour les joindre au canton de Conflans, et divers décrets réunirent Habonville, Mancieulles Malancourt, Pénil-et-Méraumont, Tichémont et Immonville à d'autres communes.
La commune de Briey a pour annexes les moulins de la Caulre (filature) et de Dolhain et les fermes du Chénois, de la Solle et de la Magdeleine.
Briey, ville et comté de nom et d'armes, porte d'or à 3 pals de sable (1674 Husson. l'Esc.), d'azur à 3 pals pointés d'or (Dur. II, 321), d'or à 3 pals de gueules (D. Cal. not. Lorr. I 174), d'or à 3 pals alesés et fichés de gueules ; ces dernières armes sont les véritables.
Edouard Ier, comte de Bar, fonda en 1331 une collégiale composée de six chanoines et d'un chapelain qui devait desservir la chapelle castrale de Briey. Le duc Antoine lui attribua la cure de Briey et celle d'Avril. En 1539 elle fut transférée dans l'église paroissiale, qui d'annexe devint mère église ; jusque-là Briey avait été une annexe de la paroisse d'Avril. La paroisse de Briey appartenait à l’archiprêtré de Rombas.
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