Beffroi

Robert (Robert des Armoises) donna, sur la fin du même mois (octobre 1384), le gouvernement militaire de Briey, a Gillequin de Villers, écuyer, qui fit exécuter de nombreux travaux pour mettre la place en bon état.

Au nombre des réparations et des ouvrages de défense que la forteresse de Briey exigeait, on remarque la construction des fossés de la Neuve-ville. Comme ces travaux ne pouvaient, d'après les usages du temps, se faire régulièrement sans la participation des populations de la prévôté, Robert chargea le prévôt de s'assurer, avec le concours du clerc-juré et de quelques-uns des bourgeois de la ville, de la nature des ouvrages dont l'état de la place exigeait l'exécution, d'en évaluer la dépense et d'appeler tous les habitants à y contribuer en personne, tant par des corvées, pour la construction des fossés, que de leur argent, pour les autres travaux, et d'employer les fonds accordés aux réparations. Après l'exécution des premières mesures, le prévôt, cédant aux conseils du bailli de Saint-Mihiel (Bertremin de Morey) et des bourgeois, appelés à l'assister dans les premières opérations, fit un marché avec des terrassiers étrangers qui, moyennant soixante six livres 40 sous, se chargèrent de la construction des fossés de la Neuve-Ville qu'ils exécutèrent avec l'aide des gens de la prévôté. Lors de l'arrivée de Gillequin de Villers à Briey (31 octobre 1384), cet ouvrage n'était point encore arrivé à ton terme, car ce gentilhomme était appelé, suivant un compte du temps, à faire "ouvrer tant aux murs comme aux fousseis et beffrois". Le registre qui rappelle ces événements, prouve que les fossés de la Neuve-ville, établis alors, se trouvaient "sur la rivière dez le moulin, jusques au chief des murs ver l'ospital" (Compte de Laurencin de Montoy, Briey, 1381-89)

Source : Annales historiques du Barrois de 1352 à 1411 par Victor Servais 1867.

La tradition orale rapporte que le beffroi de Briey est équipé d'une cloche baptisée Anne-Louise datant du 14 juin 1724. Cette tour comprenant aussi une horloge aurait été construire en 1722 et mesurerait environ 14 mètres. Il serait intéressant de savoir si ce beffroi est en relation avec celui cité par Servais et qui serait lui contemporain de la fin du XIVe siècle.