Contrairement à l'assertion de A. de Bellecombe, selon lequel le site castral initial se trouverait isolé sur une butte à quelques centaines de mètres au sud-est, il semble que le château, mentionné dès le XIe siècle et occupant l'extrémité nord-ouest d'un étroit plateau dominant la vallée du Lot, soit à l'origine de l'agglomération. La topographie du bourg montre une 1ère zone d'habitat enveloppant la partie sud-est de la plate-forme castrale, correspondant probablement au 1er noyau villageois, peut-être du XIIe ou du début du XIIIe siècle, participant à la défense du château. Les habitants du "castel" sont dotés de coutumes par Rainfroi de Montpezat en 1279. Suite aux destructions dues au siège de 1324 en représailles contre l'attaque de la bastide de Saint-Sardos, la 2e moitié du XIVe siècle correspond sans doute a une phase de reconstruction. Des faubourgs ont été développés vers le sud-est, le long du pédoncule reliant le château au plateau : au nord (dans le voisinage de la mairie actuelle) , A. de Bellecombe mentionne le faubourg dit du Point du Jour. Les portes de Saint-André au nord, de Saint-Sardos au sud et la porte Salinière, probablement à l'est, près de l'ancienne chapelle Notre-Dame hors les murs (détruite en 1652) et du cimetière mentionné par A. de Bellecombe (supprimé en 1791) , en contrôlaient les accès ; aucun vestige de fortifications d'agglomération n'a été repéré (la carte du duché d'Aiguillon par P. Duval de 1677, par ailleurs assez fantaisiste, représente Montpezat comme une cité enclose) . Réactivant les coutumes médiévales, François Ier institue en 1546 3 foires annuelles et 1 marché par semaine, qui se tenait sous l'ancienne halle sur piliers surmontée par la maison commune, au sud de la mairie-halle actuelle. A l'époque moderne et contemporaine, 2 nouveaux faubourgs ont été créés, l'un au sud-est dit de Roquebrune, l'autre au nord-ouest dit de Pé-de-Bit (Pech de Loboy) . La plupart des maisons du village datent des XVIIIe et XIXe siècles, avec de nombreuses reconstructions ou remaniements au XXe siècle.
Source : Ministère de la culture.