photo : Sabine Passé Présent
La vision première de cette église donne l'impression d'une construction banale, mais, en faisant le tour, on découvre un chœur en ruine (plus exactement un début de construction inachevée) et une chapelle derrière le clocher.
L'abbé Bernois, dans son étude sur la seigneurie de Courcelles-le-Roi, nous apprend qu'une église existait à la fin du XIIème siècle, dédiée à Saint Jacques-le-Majeur, Sainte Anne et Sainte Apolline.
Cette église a été agrandie en 1406 par Blanchet de Bracque, seigneur de Courcelles. Son projet d'édifice de prestige, destiné à accueillir des cérémonies pour la cour, fut interrompu a cause de son absence, Blanchet ayant été fait prisonnier à la bataille d'Azincourt (1415) La plupart des sources concourent à dire que c'est sa capture qui a entrainé la fin des travaux donc que nous avons affaire à un chantier inachevé et non pas à une ruine).
Le monument actuel a été inauguré par l'archevêque de Sens en 1656.
La municipalité a fait effectuer une restauration de l'église en 1994 et obtenu son inscription à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques (Date de protection 1991/03/13, Date de versement 1993/09/14, voir informations structurelles plus bas)
Il s'agit donc d'une église composée d'un édifice commencé fin XIIème qui a bien failli disparaître pour laisser place à une immense construction du XVème siècle.
L'abandon de ce projet grandiose a provoqué, semble t il un agrandissement de l'église en lui ajoutant au XVIème un bas-côté. La nef fut reprise à cette occasion.
Petite chapelle située derrière l'église Saint Jacques-le-Majeur. Deux ouvertures, aujourd'hui murées, permettent de la dater du XVIème ou XVIIème siècle.
Les ouvertures actuelles, en brique, sont du XIXème.
Elle a été refaite en 1656 selon l'abbé Bernois. Elle est couverte de fresques datant du XVIIème siècle, représentant Saint Hubert, Sainte Apolline, Sainte Geneviève, Saint Antoine, ...
Elle possède également un autel baroque et des vitraux (date incertaines)
Elle a fait l'objet d'une très belle restauration au début des années 2000.
Le site du conseil général précise pour la chapelle Saint Hubert que les peintures murales datant du 17ème attendent les amateurs d’art religieux pour leur proposer 105 m² de magnifiques fresques.
Le conseil général précise aussi que la chapelle est ouverte au public depuis 2006 et qu'une partie de cette chapelle et des fresques a fait l’objet d’une restauration en 2005. Surprise garantie en franchissant la porte:
L’auteur de ces chefs-d’œuvre, considérés comme de "rares exemples de l’art religieux rural du début du règne de Louis XIV" ? L’hypothèse du célèbre Lubin Baugin, spécialiste de la nature morte et né à Pithiviers vers 1612, est avancée. Mais jusqu’à maintenant aucun document n’a pu le prouver.