photo : mortimer03
Le site de Mantelot et des Combles se compose de :
Les deux écluses de Mantelot et des Combles (à l'origine il en était prévu trois) permettent de racheter le niveau d'eau entre le canal et le fleuve. Elles sont implantées à 45 ° par rapport aux berges de la Loire pour que les eaux du fleuve ne pénètrent pas dans les sas. Ces derniers peuvent accueillir des bateaux de 30 x 5 mètres. Les hauteurs de chute des écluses varient avec les eaux de la Loire : normalement les bateaux descendent pour passer du canal au fleuve mais lorsque les eaux sont surabondantes, la chute s'inverse, c'est pourquoi les écluses doivent être garnies de quatre paires de portes, busquées deux à deux et en sens contraire, afin de répondre à toutes les situations. En outre, des portes de garde sont mises en place pour défendre les ouvrages du canal en période de crue.
Trois épis dirigent les eaux de la Loire vers un chenal et les empêchent de divaguer dans le lit du fleuve : l'épi de l'île d'Ousson long de 500 mètres resserre les eaux vers la berge de droite et les oriente vers l'épi d'Ousson. Ce dernier mesure 1130 mètres de long et guide le flux vers l'écluse de Mantelot. Enfin, l'épi de Châtillon, long de 650 mètres, rabat les eaux vers l'écluse des Combles. Ces trois épis sont composés de moellons recouverts d'une plate-forme pavée et sont revêtus de perrés. D'un développement total d'environ 4500 mètres, les levées insubmersibles ont pour but de fixer le lit de la Loire dans son étendue consacrée à la traversée et offrir un emplacement pour les chemins de halage en période de hautes eaux.
Trois gares d'eau permettent le stationnement des bateaux en partance lorsqu'ils ne peuvent effectuer la traversée immédiatement.
Les deux maisons éclusières de Mantelot et des Combles oeuvres liées à la navigation. L'ouvrage est composé de quatre travées (2 x 92 m et 2 x 76 m) et comporte autour de l'une de ses piles une rampe qui assurait le passage des haleurs et des chevaux entre l'extrémité de l'épi de Châtillon et le tablier du pont. Durant la seconde moitié du XIXe siècle, des bâtiments annexes sont construits, notamment un bureau de déclaration et de visa pour contrôler le chargement des bateaux près de l'écluse de Mantelot.
Afin d'éviter la traversée des villes de Nevers, Cosne-sur-Loire et la Charité, le canal latéral à la Loire est établi sur la rive gauche de la Loire et doit, de ce fait, traverser le fleuve à Digoin et près de Briare. Pour cette dernière ville, une étude destinée à faire franchir la Loire au canal latéral pour rejoindre le canal de Briare situé sur la rive droite du fleuve est confiée en 1829 à l'ingénieur en chef des Ponts-et-Chaussées Marie-Noël Lejeune. Dans son rapport daté du 10 mai 1831, celui-ci propose deux systèmes, un pont-canal et une traversée à niveau du fleuve.
Le système de traversée à niveau est adopté définitivement en 1832. Les travaux ne commencent véritablement qu'à la fin de l'année 1833, l'administration ayant tardé à acquérir tous les terrains concernés par le tracé du canal. Le chantier est ralenti par des pluies continuelles et des crues puis par des maladies qui se propagent chez les ouvriers. Le passage est enfin ouvert à la navigation en juillet 1838 mais les travaux se poursuivent encore plusieurs années, au moins jusqu'en 1841, pour achever les structures non indispensables à la navigation proprement dite (maisons éclusières, pont suspendu, bâtiments annexes, plantations). En 1843, une halle en charpente destinée à abriter des bateaux est construite au centre de la gare de Mantelot. Cette halle est vendue et transportée par bateau à Châteauneuf-sur-Loire pour servir de halle à grains en 1854.A partir de 1881, l'installation d'un service de touage remédie en partie aux dangers de la traversée de Châtillon. Le passage est emprunté jusqu'en 1896, date de l'ouverture du nouveau bief de Briare et du pont-canal de Briare qui le remplacent. Le site conserve une certaine activité durant encore quelques années.
L'écluse de Mantelot est un espace protégé au titre de la loi du 2 mai 1930 (site classé depuis le 14 juin 1978).
Source : Ministère de la culture.
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photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies
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