Eglise de la Trinité

Eglise à collatéraux de plan berrichon. Eglise fondée en 1105, occupée de 1645 à la Révolution par les religieuses bénédictines, devenue église paroissiale au 19e siècle et restaurée en 1869 par l'architecte Méchinaud.

Description de l'église de la Trinité de Clisson

L'église de la Trinité appartient au commencement du style roman de transition. A juger des ouvertures du vieil édifice par ce qu'il en reste, on peut affirmer qu'elles étaient toutes en plein-cintre ; tandis que les arcades sont en ogive, à l'exception des deux pleins-cintres qui font communiquer les ailes du transept avec les bas-côtés correspondants. Six des fenêtres romanes existent encore, savoir : une au-dessus de la petite porte du bas-côté Nord, deux dans l'aile Nord du transept, et trois dans l'aile Sud ; les autres fenêtres plein-cintre sont des reprises modernes. Le plan de cette église est en forme de croix. Ici, les bras de la croix sont plus longs qu'on ne les trouve dans les siècles précédents : l'un des bras du transept de l'église Saint-Philbert, par exemple, a 2m35 de saillie pour une longueur de 8m70, tandis qu'à la Trinité, la saillie est de 6m60 et se trouve égale à la longueur.

Deux rangs d'arcades ogivales reposant sur des piliers massifs partagent la nef en trois parties ; la nef centrale, les bas-côtés, le transept, l'entrée du choeur appartiennent au vieil édifice, sauf le mur du côté Nord qui a été repris en grande partie en 1815 ; le choeur, construction moderne, a été réparé en 1846. La longueur totale de l'église est de 47m85, savoir : pour le choeur 15m85, la traversée du transept 6m50, et les nefs 25m50 ; la largeur du choeur est de 6m70, celle du transept, de 30m40, et des trois nefs, de 17m25. L'édifice primitif était entièrement voûté en pierres ; les voûtes des nefs ayant été brisées ont été refaites en charpente en 1846 ; les ailes du transept et le choeur ont conservé leurs voûtes en pierres. Nous donnons (planche 4, fig. 3), l'élévation de la travée du Sud : elle est formée de cinq arcades, ogivales, dont trois ont 2m90 de largeur et les deux autres 3m40 ; le rayon des arcs est, a très peu de chose près, égal aux sept-dixièmes de l'ouverture,de l'arcade ; les impostes ont 0m15 d'épaisseur et se composent d'un chanfrein et d'une plinthe de 0m07 de saillie. Le petit appareil des voussoirs s'aperçoit sous la couche épaisse de badigeon qui recouvre les pierres (Il suffirait de gratter ce badigeon et de refaire avec du ciment romain les joints des pierres, pour donner un bel aspect à toutes les vieilles maçonneries de cette église) ; les piliers cruciformes ont des épaisseurs différentes qui varient de 1m70 à 2m10 de longueur sur 1m52 d'épaisseur : leur section, en plan, rappelle ceux de Saint-Philbert-de-Grand-Lieu ; ils ont plus de longueur et moins d'épaisseur.

De la première à la seconde de ces églises, un intervalle d'un siècle ou deux s'est écoulé ; le cintre brisé s'est substitué au plein-cintre, et les architectes ont inventé les croisés d'ogive ; il s'est opéré un changement considérable dans les formes ; mais, au point de vue de la légèreté, de l'élégance, nos églises rurales ont encore peu gagné ; seul le transept, dont les diverses parties ne sont plus séparées par d'étroites arcades, a gagné en grandeur, en élévation.

Le pavage de l'église présente une pente de 0m25 par mètre dans la longueur de la travée ; l'architecte a suivi cette pente pour établir les naissances des deux premières arcades à partir du choeur, et il a établi sur un même plan horizontal les naissances des trois dernières. Nous avons trouvé, sur une même ligne de niveau les sommets des arcs de la première, de la quatrième et de la cinquième arcade, tandis que les sommets de la deuxième et de la troisième arcade vont en baissant, suivant l'inclinaison du sol de l'église. La grande porte romane (planche 9, fig. 1re), dont le cintre est surhaussé, a 2m22 de largeur et 3m27 de hauteur sous clef ; elle est formée de trois archivoltes qui retombent sur des colonnettes de 2m12 de hauteur, y compris les chapiteaux et les deux tores des bases ; ces chapiteaux ont eux-mêmes, avec le tailloir ou imposte, une hauteur de 0m52 et sont en saillie de 0m17 sur le fût de la colonne. Un clocher carré est élevé au-dessus du transept ; sa largeur à l'intérieur est de 6m94, et chaque côté est percé de deux longues fenêtres ogivales trilobées ; il est recouvert d'un toit quadrangulaire en charpente.

Source : Annales par Société académique de Nantes et de la Loire-Inférieure 1864.

Du Vendredi 4 Mars 1791

Les paroisses de la Trinité de Saint-Jacques, et la Madelaine de la ville de Clisson, sont supprimées et réunies en une seule, qui sera desservie dans l'Eglise de Notre-Dame de ladite ville ; les faubourgs de Saint Antoine, la Porte Palquaire, la Grenauderie, le bourg Cornu, et la portion de la paroisse de Saint-Georges, enclavée entre les rivières de Sèvre et de la Moine, sont démembrées des paroisses dont ils dépendaient, et réunies à ladite paroisse de Notre Dame.

L'Eglise de la Trinité de Clisson sera conservée comme Oratoire ou Chapelle de secours de ladite paroisse de Notre-Dame ; le Curé de cette paroisse enverra, les Dimanches et Fêtes, l'un de ses vicaires célébrer le Service Divin, et faire les instructions nécessaires dans ladite Chapelle, mais ledit vicaire n'y fera point les fonctions curiales.

Source : Journal des débats et des décrets par France Corps Législatif (1795 - 1814)

Localisation et informations générales

  • identifiant unique de la notice : 70792
  • item : Eglise de la Trinité
  • Localisation :
    • Pays de la Loire
    • Loire-Atlantique
    • Clisson
  • Code INSEE commune : 44043
  • Code postal de la commune : 44190
  • Ordre dans la liste : 6
  • Nom commun de la construction : 2 dénomiations sont utilisées pour définir cette construction :
    • église
    • église paroissiale
  • Etat :
    • L'état actuel de cette construction ne nous est pas connue.

Dates et époques

  • Périodes de construction : 2 différentes époques marquent l'histoire du lieu.
    • 12e siècle
    • 17e siècle
  • Année : 1869
  • Date de protection : 1997/03/18 : inscrit MH
  • Date de versement : 1999/03/30

Construction, architecture et style

  • Materiaux:
    • non communiqué
  • Couverture :
    • non communiqué
  • Materiaux (de couverture) :
    • non communiqué
  • Autre a propos de la couverture :
    • non communiqué
  • Etages :
    • non communiqué
  • Escaliers :
    • non communiqué
  • Décoration de l'édifice :
    • non communiqué
  • Ornementation :
    • non communiqué
  • Typologie :
    • non communiqué
  • Plan :
    • non communiqué

Monument et histoire du lieu

  • Interêt de l'oeuvre : Objets mobiliers protégés : retable baroque classé OM 22 10 1909.
  • Eléments protégés MH (Monument Historique) :
    • Notre base de données ne comprend aucun élément particulier qui fasse l'objet d'une protection.
  • Parties constituantes :
    • non communiqué
  • Parties constituantes étudiées :
    • non communiqué
  • Utilisation successives :
    • non communiqué

Autre

  • Divers :
    • Autre Information : propriété de la commune 1997
  • Détails : Eglise (cad. AI 123) : inscription par arrêté du 18 mars 1997
  • Référence Mérimée : PA44000005

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies