photo : elisa
Villaines est un lieu très anciennement peuplé : Le souvenir d'un dolmen détruit, des abris sous roches et plusieurs souterrains-refuges attestent l'antiquité des activités humaines. Des documents écrits viennent aussi prouver son existence dans un lointain passé. Ainsi Villaines, c'est soit Villena ou Villenae dans les chartes de Saint-Martin, soit « Ecclesia Sancta Maria de Villena » au XIIe siècle, ou bien Villanae en 1338 dans le cartulaire de Cormery, abbaye qui, à Villaines, possédait un prieuré.
Villaines devint une châtellerie dépendant de l'Isle-Bouchard. On peut alors, dès 1233, relever le nom de Aimery de Villaines, le premier seigneur qui soit connu. Les de la Bocherousse, de Lusignan, de la Touche, de Vassé et Péan furent seigneurs du lieu jusqu'en 1777, alors que Villaines était du ressort de l'élection de Chinon et faisait partie du grand archidiaconé de Tours et du doyenné d'Azay-le-Bideau en attendant d'être rattachée en 1793 au district de Chinon.
Au pays chinonais, Villaines-les-Bochers est un coin qui semble privilégié par le charme rustique de son site et par ses entours. Dans son voisinage, en effet, ne voit-on pas le riant château d'Azay-le-Bideau, ainsi que plus loin, au Sud, l'admirable bourg médiéval de Crissay-sur-Manse, les Boches Tranchelion et la vieille église de Cravant, trois lieux désormais en éveil après tant de négligence et d'oubli ?
N'est-ce point aussi, à quelques lieues de Villaines, qu'au château de Sache, Balzac aurait terminé « Le Lys dans la Vallée » ?
Dans ce roman célèbre, l'auteur écrit : « Nous étions allés à Villaines où se fabriquent les paniers du pays nous en commander de fort jolis ». La renommée de Villaines ne date pas d'hier. Il y a des siècles que les premiers habitants, troglodytes de Villaines-les-Rochers, se livraient à l'art de la vannerie qui, durant l'antiquité la plus reculée, fut en grand honneur parmi les métiers les plus nécessaires à l'homme.
Source : extrait tiré du Bulletin des Amis du vieux Chinon 1905-1971 (ISSN 09881867).