Le site se compose d'une digue courbe de 100 m de long et d'un étang de retenue qui présente une superficie d'1 ha. Le moulin Neuf, en partie construit sur la digue, se compose d'un corps de bâtiment principal, de plan rectangulaire, flanqué, de part et d'autre, de deux autres corps de bâtiment plus petits. Le corps central, enduit sur sa façade antérieure, comprend un étage de soubassement, un étage carré et un étage de comble couvert d'un toit à longs pans en ardoise. Une terrasse, de construction plus récente, montée sur pilotis, précède la façade antérieure et permet l'accès au rez-de-chaussée surélevé. Le bâtiment d'eau, construit en granite, en rez-de-chaussée et à un étage de comble, présente un décor en pan de bois ; il est couvert d'un toit en pavillon en ardoise. Le troisième corps de bâtiment flanque l'autre pignon du bâtiment principal. Etabli sur la rive, il comprend un rez-de-chaussée et un étage de comble couvert d'un toit brisé en pavillon. Son rez-de-chaussée est percé d'une grande baie en plein cintre encadrée de pierre de taille en granite à l'instar des autres ouvertures du moulin. La digue, ainsi que le bassin de retenue, sont en parfait état de conservation. Situé rive gauche sur la commune de Pleurtuit, le bassin du moulin Neuf est alimenté par une succession de plusieurs petits étangs.
Le moulin Neuf ne figure pas dans l'édit du roi consacré aux redevances des moulins de mer de la Rance en 1698, mais il est mentionné en 1702 sur la carte dite de Picot. Il semblerait donc qu'il ait été édifié entre ces deux dates. Il est reconstruit en 1807. D'anciennes cartes postales attestent d'une minoterie à cinq niveaux. En 1936, la capacité maximum d'écrasement journalier s'élève à 30 q de blé. De source orale, le moulin Neuf aurait cessé de fonctionner vers 1939. Lors de sa réhabilitation en maison, le moulin est diminué d'un étage.En 1912, la force motrice est fournie par un réservoir à eau de mer mais aussi, lors des jours de morte-eau, par de l'eau douce provenant du ruisseau Saint-Pair qui se déverse dans l'étang et active la turbine hydraulique. En 1936, cette dernière est de type Lacroix et développe 35 ch avec une hauteur moyenne de chute de 8 m. La même année, le matériel de mouture se compose de trois broyeurs à cylindre, de deux convertisseurs, d'un fendeur, d'une bluterie centrifuge et de sept bluteries hexagonales.
