photo : Patrice
Maison de grandes dimensions avec plan de type complexe à plusieurs corps de bâtiments articulés autour d'un hall central de plan rectangulaire dit "hall à l'anglaise" accessible par un porche situé en façade ouest. Le gros oeuvre est construit en moellons de granite et en pierre de taille de tuffeau, un faux pan de bois décoratif se situe en partie haute du pavillon d'angle nord. Elle se compose d'un sous-sol et de deux étages supplémentaires de taille et construction différentes sur la partie principale, et d'un étage au-dessus de la partie de service. Le rez-de-chaussée était composé au nord d'une salle de billard, une bibliothèque, une chambre avec vue sur la ville historique de Saint-Malo, à l'est d'un salon et d'une salle à manger avec vue sur la Rance. L'office et les parties de service sont situés au sud, dans une aile quasiment indépendante. Le vide du hall est entouré d'une galerie à l'étage.
Demeure de style néo-gothique anglais construite sur la pointe du Moulinet, à l'emplacement de la villa de l'Américain John Camac, pour Jacques Hennessy en 1897-1898, peut-être par l'architecte Alexandre Angier, de Saint-Brieuc. Le suivi des travaux est assuré par l'entreprise Bailly de Dinard.
Source : Ministère de la culture.
Aujourd'hui qu'une ère nouvelle a sonné pour Dinard, à peine si le passé a laissé quelques traces derrière lui, partout c'est une transformation spontanée, presque féerique ; d'une traversée ennuyeuse, on a fait un passage de dix minutes à peine, et des plus agréables sur un magnifique steamer qui part de Saint-Malo et de Saint-Servan toutes les demi-heures. Il vous débarque à Un joli petit port dit la Cale, et dont le vieux nom est le Bec de la Vallée. En touchant le sol de Dinard, la vue est imposante : à vos pieds, la mer; au loin Saint-Malo et Saint-Servan ; à vos côtés, des rochers noirâtres, et au-dessus do vos tètes de délicieuses villas bâties sur des rochers à pic. L'ancien aspect sauvage se révèle encore, mais au lieu d'herbes marines et de goémons, ce ne sont plus que jardins suspendus où poussent en pleine terre le Figuier, l'Aloès, là Citronnelle, les Camélias, le Myrte, le Jasmin et même le Palmier.
Parmi ces habitations, ces palais veux-je dire, qu'on admire eu quittant la Calé ; il faut citer le Castel Coppinger, la Villa Sainte-Catherine, Belle-Rive, la Villa Napoli, les Villa Beauregard, Dinardaises, de l'Ècluse, Bric-à-Brac, les Deux-Rives, la Roche-Pendante, la Garde, Rochechouard, Malouine, et tant d'autres. Puis on arrive à un boulevard nouvellement planté, le boulevard du Préfet ou Féart, qui vous conduit à la plage, une des plus belles des côtes de France. La Grève de l'écluse, c'est ainsi qu'elle se nomme, est longée par un autre boulevard, qui, surélevé comme il l'est, la protège en l'encaissant. Elle est abritée par des falaises qui la préservent des vents ; elle descend insensiblement à la mer, semblable à un moelleux tapis du sable le plus fin, sur lequel le baigneur peut avec sécurité se livrer aux flots, C'est là surtout un puissant attrait auquel on résiste difficilement.
Source : Dinard et ses environs, guide du casino, curiosités, promenades, excursions et tous les renseignements à l'usage des baigneurs et des touristes par L. Lagneau 1881.