photo : Lumière du matin
Si nous en croyons M. le comte de Villelume, « le château de Bonneval est la demeure féodale la plus complète que possède ce département. Les quatre corps de logis qui le composent présentent quatre façades, de styles et d'époques différentes, réunies par de grosses tours. Une galerie intérieure, supportée sur des arceaux, une chapelle gothique, de vastes appartements, des donjons, un site agréable, rendent Bonneval une très remarquable demeure.
C'est au château de Bonneval que naquit, en 1672, le célèbre comte de Bonneval, un des hommes, sinon les plus illustres, au moins les plus extraordinaires auxquels notre province ait donné le jour. On connaît sa vie aventureuse et romannesque. Il porta les armes de bonne heure, et servit avec distinction en Italie, sous Catinat et Vendôme. Bientôt, mécontent de la France, il passa en Allemagne et se mit au service de l'empereur. Il fit la campagne de Hongrie sous le prince Eugène, et se conduisit héroïquement à la bataille de Peterwaradin. Puis, mécontent de la cour d'Autriche, il passa en Turquie, se fit musulman, fut créé pacha à trois queues de Romélie, général d'artillerie, et enfin topigi-bachi. Il mourut eu 1747, et fut inhumé à Constantinople, dans un couvent de derviches.
« Parmi les membres de cette famille, nous citerons Germain de Bonneval, qui accompagna le roi Charles VIII en Italie, et fut l'un des sept gentilshommes qui, vêtus et armés comme ce prince pour déjouer les projets de l'ennemi, se tinrent constamment près de lui à la bataille de Fornoue. Il fut tué à la bataille de Pavie. »
Source : Revue archéologique et historique de la Haute-Vienne Par François Arbellot en 1834