photo : pierre bastien
On suppose que l'église de Blésignac (Blézignac) fut bâtie par les templiers, elle est remaniée au moins à deux reprises par la suite.
De l'édifice roman probablement du XIIe siècle ne subsistent que le mur méridional de la nef et une baie étroite en plein-cintre. Transformations datant de la fin de l'époque gothique dans la nef et le chevet (1582 gravé sur le mur sud de la nef). Bas-côté nord édifié au XVIe siècle. La sacristie est datée de 1640. Les voûtes de la nef, le porche d'entrée et le décor peint du choeur datent du XIXe siècle.
Une trentaine d'édifices religieux, dont neuf dus aux Templiers, construits pendant la seconde moitié du XIIe siècle ou au XIIIe, ont pu nous parvenir (Asques, Benon, Blésignac, Cadarsac, La Grave, Lalande-de-PomeroI, Magrigne, Marcenais, Montarouch, Queynac, Sallebruneau, Villemartin (Gironde), ...)
La majorité des chapelles templières et hospitalières du Sud-Ouest que nous pouvons étudier, soit environ vingt-six, et la plupart de celles de la Gironde et du Lot-et-Garonne, appartiennent à un type unique et constituent un ensemble dont l'homogénéité a, depuis un siècle, frappé les archéologues qui se sont penchés sur notre région.
Elles ont cependant échappé à l'attention de tous les auteurs d'ouvrages généraux relatifs à l'architecture médiévale. Il s'agit de simples salles rectangulaires, dont la longueur varie de 15 à 25 mètres et dont la largeur se tient entre 5 et 7,2 mètres, et, généralement, entre 6 et 7 mètres. La seule exception est le petit oratoire de Blésignac (Gironde), qui n'a que 9 mètres x 4,75 mètres. Les murs ont une épaisseur voisine de 1 mètre (0,9 à 1,35 m). Ils sont particulièrement soignés et constitués par un blocage très dur enserré entre des pierres d'appareil moyen aux parements bien taillés.
source : Actes du 87e Congrès national des sociétés savantes, Poitiers, 1962. Section d'archéologie 1963.