Chapelle de Trémalo

La beauté des paysages agrestes qui encadrent Pont-Aven a fait de ce bourg, très fréquenté par les étrangers, un des séjours favoris des artistes peintres.

En aval du pont, après un moulin, le lit de l'Aven, obstrué d'énormes loches entre lesquelles la rivière forme de nombreuses cascatelles, présente un site ravissant. Plus au Sud, l'estuaire, élargi, forme un petit port.

En amont de la ville, l'Aven, dominé par de riants coteaux, baigne le Bois d'Amour, dont la superbe hêtraie ombrage des rochers couverts de mousse. Sur le versant Ouest du bois, une large avenue monte à la curieuse chapelle de Trémalo, située au bord du plateau.

La chapelle de Tremalo est de ces humbles chapelles bretonnes qui, sous les intempéries du ciel, écrasent jusqu'à terre leurs longs toits plats, la vieille et gothique chapelle de Trémalo, dont le grand toit ardoisé descend presque au ras du sol, enveloppe, en effet,tout à la fois sous sa large charpente, nef et bas-côtés.

De plan rectangulaire, la chapelle semble remonter au 15e siècle. Au début du 16e siècle, des fenêtres de type flamboyant, plus grandes que celles de l'édifice primitif, et encadrées de pignons, furent ouvertes sur la muraille sud. Un petit clocheton à jour s'élève sur le pignon occidental, surmonté par une flèche gothique. La nef, doublée de bas-côtés, est divisée en six travées par des arcades gothiques. Poutres et sablières sont sculptées de figures de grotesques représentant, entre autre, les péchés capitaux. Le crucifix en bois polychrome a servi d'inspiration à Gauguin qui l'a représenté sur deux de ses toiles (Le Christ Jaune ; Portrait de l'artiste au Christ Jaune).

Source : Ministère de la culture.