photo : gerardgg
Sous l'invocation de saint Derrien et de sainte Anne. Cette paroisse était fort ancienne ; cependant on ne peut dire exactement à quelle époque elle remonte. Toutefois ou l'a trouvée indiquée dans des titres de 1450, sous le nom de Komanâ. Quoi qu'il en soit, l'église actuelle ne remonte qu'à l'an 1645. L'autel Sainte-Anne est du style le plus fleuri de la renaissance, et cependant il est de 1682 ; preuve nouvelle de ce que nous avons eu souvent occasion de remarquer c'est qu'en notre pays, le style ne suffit pas pour indiquer l'époque d'une construction, et qu'il faut généralement fixer la date de celle-ci à cent ans au-dessous du style.
Outre l'église paroissiale, il y a en Commana deux chapelles l'une, au village du Mougou, est dédiée à saint Jean du Doigt, et fut bâtie en 1659 ; l'autre, dédiée à saint Roch dépend de l'ancienne baronnie de Coat-an-Roc'h, que l'on nomme aujourd'hui Bois de la Roche, ce qui est la traduction en français de l'ancien nom. Ce manoir est de 1604 mais la moitié est moderne. Dans l'autre moitié, les portes sont toutes ogivales ; et c'est à la même date qu'il faut rapporter le large bassin placé au milieu de la cour, et qui a été formé d'une seule pierre supportée par un piedestal.
Le sire de Coatarel fut le dernier baron de Coat-an-Roc'h. Les armes de la famille de Bouvans se voient encore à la chapelle du Bois de la Roche, et sur la maîtresse vitre de l'église de Commana. Ces armes étaient de gueule, à une croix dentée d'argent ; à droite, pour support, un sauvage de carnation ; à gauche, un lion d'or ; pour écuyer un taureau d'or, et pour devise : Plus n'est possible.
Non loin de la chapelle Saint-Jean du Doigt est un autel druidique des mieux conservés. Il se compose de quatre dolmens rangés sur la même ligne, et qui forment une espèce de galerie voûtée.
Commana fait partie de la montagne d'Ares. Le sol est pierreux et peu profond. Il y a beaucoup de terrains communaux qui se partagent entre les villages avoisinants. La mendicité est fréquente ; il eu est de même des maladies psoriques. La principale industrie est l'élevé des chevaux ; ils sont estimés, et se vendent dans les foires environnantes, sous le nom de bidets de la montagne. On fait aussi des élèves de bestiaux, notamment en moutons, mais en bien moins grand nombre que les localités le permettraient. D'un autre côté, une fabrique de toile a été récemment établie au bourg de Commana, et cet établissement, qui prend chaque jour plus d'importance, occupe déjà plus de deux cents familles. L'industrie de ce pays se complète par une certaine exportation de beurres, graisses et suifs. Presque toutes les superstitions de la Basse-Bretagne se retrouvent eu faveur dans les campagnes de cette commune. Une superstition spéciale est celle de la chienne noire, qui se tient dans le marais qui est au Pied du Mont-Saint-Michel.
Source : Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne par Jean Ogée 1843.
Eglise commencée en 1592, inscription de la tour : ANNO, DNI. 1592. DIE. 28. IUN/I.FUNDATA. FUIT. HE. TURRIS ; campagne principale 1ère moitié 17e siècle ; porche construit entre 1645 et 1655, inscription : D.R.H.M.F.1645 1650 1655 ; chevet construit vers 1680 ; ossuaire construit en 1687, inscription : M. YVES MESSAGER RESTEUR 1687. F.GROGUENNEC H.FAGOT 1687 ; sacristie en 1701 ; 1ère croix de l'enclos en 1585 ; remaniée en 1742 ; 2e croix de l'enclos 17e siècle par Roland Doré, inscription : R. DORE MA FAICT
Source : Ministère de la culture.
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