photo : Edouard J
Abbaye de Saint Jean l'Évangeliste à Soyons, Transférée a Valence en 1632 (Religieuses Bénédictines).
Cette abbaye était un des plus anciens monastères de filles de l'Ordre de Saint-Benoît; elle fut fondée, on ignore à quelle époque, dans le bourg de Soyons, en Vivarais. Mgr Catellan fait mention d'un titre du XIIe siècle, extrait du cartulaire de l'Eglise de Valence, qui fut souscrit par Guillemette, abbesse, et par sa nièce, Aigline, Religieuse dans le même couvent. L'acte est de 1179 ; mais il paraît, selon le même historien, que la fondation de cette abbaye remonte à une époque antérieure. « Le peu de mémoires qui nous restent, ajoute-t-il, ne disent rien à ce sujet, non plus que quelques catalogues modernes et défectueux que nous avons de ses abbesses (Catellan , Antiquités de l'Eglise de Valence, p. 279). »
Ce monastère jouissait des droits seigneuriaux dans toute l'étendue du territoire de Soyons; mais par un acte du mois de novembre, 1245, Bernarde, qui en était alors abbesse, céda la haute, moyenne et basse justice de ce bourg aux évêques de Valence, se réservant néanmoins tous les droits utiles, tels que les dîmes, les prémices, les cens, la pêche, la chasse, les pâturages, les eaux, la banalité des fours et des moulins, la leyde et quelques autres. En compensation, l'évêque et le chapitre de Valence cédèrent à l'abbaye une prébende de chanoines et les condamines des routes, le long du Rhône, en Dauphiné (L'abbaye de Soyons conserva ces droits jusqu'à l'époque de la Révolution , mais ceux des évêques de Valence passèrent de bonne heure à l'illustre maison des ducs d'Uzès. 11 n'est pas inutile de faire observer que le bourg de Soyons faisait alors partie du diocèse de Valence, et que par conséquent le monastère était sous la juridiction spirituelle de nos évêques). Voici, dans l'ordre chronologique, les abbesses connues du monastère de Soyons :
Source : Histoire hagiologique, ou Vies des Saints et des Bienheureux du Diocèse par Joseph Cyprien Nadal en 1855.