Eglise Saint-Pierre de Carsac

La façade de l'église de Carsac peut être attribuée au XIIe siècle ; le porche, à cinq archivoltes et à claveaux réguliers, est soutenu par des colonnettes dont les chapiteaux sont à peu près détruits. Le pignon est divisé par une corniche dont les modillons ont presque tous disparu. Le temps m'a manqué pour étudier les autres parties extérieures. A l'intérieur, la nef, refaite au XVIe siècle, porte sa date inscrite sur la clef de voûte la plus rapprochée de l'entrée M.CCCCC.XLII. Les autres clefs sont ornées de médaillons à sujets, parmi lesquels on distingue les quatre évangélistes. Les nervures de la voûte retombent sur des consoles ornementées dans le goût de l'époque.

La partie ancienne se retrouve à l'arc par lequel on accède à l'inter-transept, et on reconnaît très-facilement la reprise de la reconstruction de la voûte de la nef. Les chapiteaux cubiques sont très-ornés d'entrelacs et de feuillages en palmettes. Le clocher central est porté par une coupole sur pendentif, et les murs qui servent de générateurs à cette coupole sont légèrement ogivaux. Le chœur affecte la forme arrondie en cul de four; tout autour règne une série d'arcatures à plein-cintre, reposant sur des colonnettes accouplées dont les chapiteaux à ornementation végétale de fantaisie sont aussi chargés de personnages. Les larmiers sont décorés d'entrelacs, de nœuds d'amour, de pommes de pin, de palmettes.

Je retrouve sur mon album le dessin de deux écussons dont l'un était peint sur la muraille de la chapelle de l'absidiole du nord : d'argent, à la croix de gueules, timbré d'une couronne de marquis, avec une croix de Malte en sautoir. Le second faisait partie d'un vitrail qui a disparu d'or, au cœur de gueules, l'écu surmonté d'un chef d'azur, au croissant d'argent entre deux besants d'or.

Source : Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord 1874.