Les deux premiers fours sont conçus sur le même modèle avec un massif d'une hauteur d'environ 15 m : leur bouche de défournement est ménagée dans un arc en plein cintre de 3 m de haut. Le four de 1872, à feu continu et à réservoir de préchauffage, a une forme légèrement trapézoïdale et une hauteur d'environ 20 m. Il possède deux portes de défournement couvertes d'une voûte en plein-cintre formant un cul-de-four. Un passage existe dans le contrefort qui contrebute la façade. Ce four est construit exactement sur le modèle de celui de la Fuye. La maison de contremaître possède un étage de soubassement et un étage carré ; elle est couverte d'un toit à croupes en ardoise sur une charpente en bois. Une génoise couronne ses élévations. Le toit de l'écurie est en tuile creuse.
Cette usine de chaux est créée par Eugène Vazon suite à l'autorisation préfectorale qui lui est accordée le 30 juin 1860 pour la construction de deux fours à chaux à feu continu, chauffés au charbon. Un troisième four est édifié en 1872 à côté des deux précédents. La maison de contremaître, le hangar et l'écurie sont vraisemblablement construits à cette époque. Le four de 1872, également à feu continu, intègre des améliorations de rendement pour lesquelles Eugène Vazon a déposé un brevet. Ce type de four a déjà été construit deux ans auparavant à la Fuye (étudié). Dans la même commune, cet entrepreneur fera également construire un four à Desmoulines, en 1889. Parallèlement à son commerce de chaux, Eugène Vazon entreprend le défrichement et la bonification par le chaulage des terres des communes de Maisontiers, Ripère et Lageon. Sa succession est assurée par son gendre, André Jaurand, en 1923. Ce dernier regroupe toute la production à la Fuye et ferme les deux autres usines. Les trois fours existent toujours, mais un bâtiment de servitude a été construit par devant la bouche de défournement de l'un des deux premiers.
Source : Ministère de la culture.