photo : perrine
Nolletum , Nolliacum, Noviliacum et Noulizerum, selon un titre de 1316, paroisse, vocable St. Martin, archiprétré de Couches, patronage de l'abbesse de Saint-Jean d'Autun. Olivier de Vienne, curé, y érigea, en 1424, un mépart de dix prêtres et deux clercs. Les premiers avaient chacun 15 livres, le curé en était le chef. Ant. de Chalon, évêque d'Antun, son parent, lui résigna son évêché ; mais le chapitre s'y étant opposé, Jean Rolin fut élu à la recommandation de Louis XII, et Olivier eut le doyenné en 1501. Réné de Chaudenay, chanoine régulier de Saint-Symphorien, curé de Nolay, en 1534, donna au mépart, en 1558 , 200 livres de rente et 80 écus soleil, à la charge de dire la Passion a midi.
L'église, fort endommagée par les Calvinistes qui brûlèrent les titres en 1574, tomba en ruine en 1642, fut réparée et bénite par C. de Bagny ; elle a été bien décorée depuis 10 ans ; le choeur et le sanctuaire boisés avec un bel autel à la romaine. Je connais peu d'églises où l'oflice se fasse plus décemment et où le clergé soit plus régulier.
Le mépart était fixé à huit prêtres en 1572, à cinq en 1620 ; mais la peste de 1636 et la chute de l'église, 6 ans après, les firent déserter. Par transaction avec les paroissiens, confirmée par arrêt en 1665, le curé et son vicaire prirent un troisième prêtre pour les aider et partager les revenus du mépart. Un mépartiste étant excommunié en 1559, un autre desservait pour lui moyennant quatre blancs par jour ; en 1564, un autre était aux maisonnettes pour danger de peste.
Plusieurs chapelles ; celle de Ste-Anne, fondée par Adrien Lebault et Anne Fleurier, en 1643 ; celle de la Nativité, par Jeanne Genreau, en 1723 ; celle de St.-Quentin, par Philibert Regniault, en 1730. Le chapelain doit dire la prière le soir, chanter le Stabat et faire la lecture de l'évangile en carême. Celle de Notre—Dame de Pitié, par Pierre Dumois, chapelain de Sainte-Anne, en 1743 ; tous les chapelains doivent aider le curé dans ses fonctions, confesser assidûment, visiter les malades, assister aux offices, etc.
Celle de St.-Pierre avec un cimetière ancien ; celle de St.-Hubert, au lieu dit la Grange Champion. On vient de bâtir des maisons en place de la chapelle de St.-Sulpice, qui était très ancienne, avec cimetière, où il y a des tombeaux contenant des ossements d'une grandeur prodigieuse, vraisemblablement des premiers Bourguignons, que Sidoine appelle septipedes.
Ancienne confrérie du Saint-Sacrement ; selon un titre de 1316, les confrères absents moins de cinq lieues donneront une livre de cire ; ils doivent manger ensemble le jour de la Fête-Dieu, et laisser en mourant la meilleure de leurs robes à l'église.
Source : Description générale et particulière du Duché de Bourgogne par Claude Courtepee et Edmond Beguillet 1847.