Eglise Sainte-Radegonde

Les quelques lignes qui suivent sont empruntées a l'ouvrage "Les églises Romanes de Poitou-Charentes" de Marylise Ortiz et Christian Gensbeitel :

La situation pittoresque, l'église Sainte-Radegonde, surplombant les eaux de la Gironde, en fait un monument emblématique de la Saintonge. Cet ancien établissement bénédictin était une ultime étape saintongeaise pour une partie des pèlerins de Saint-jacques qui s'embarquaient là pour traverser la Gironde, La nef étant tronquée d'une travée à cause de l'érosion, l'édifice paraît avoir un plan centré. Le chevet en hémicycle est cantonné de deux absidioles qui ouvrent sur chaque bras de transept. Son décor est d'un grand classicisme : trois registres, le premier lisse; le second à grandes arcatures et le troisième un rang à petites arcatures, est rythmé de colonnes-contreforts se rétrécissant vers le haut. Mais ce sont les chapiteaux de la croisée du transept et le décor du portail nord qui retiennent l'attention pour qui s'attarde sur ce monument. A l'intérieur, parmi les oiseaux et autres animaux semble se distinguer un thème plus particulier, celui de Saint-Georges terrassant le dragon. Nous retrouvons d'ailleurs des monstres rampants dans l'arcature aveugle à gauche du portail. Ils se font face de chaque côté de la voussure, tandis que la Frise qui les sous-tend est occupée par un lion dévorant une femme allongée. Si l'arcature droite est plus sobre, les voussures du portail central présentent un thème familier, les anges adorant l'Agneau, et deux qui le sont moins : des acrobates montés sur les épaules les uns sur les autres et, sur la voussure supérieure, deux séries d'hommes tirant un lion attaché au bout d'une corde.

Source : Les églises Romanes de Poitou-Charentes par Marylise Ortiz, Christian Gensbeitel 1997.

Un autre extrait tiré du bulletin des congrès archéologiques de France nous donne quelques précisions quand à l'origine et au destin "réducteur" qu'a subit cette église à cause du cour du fleuve au fil des siècles :

L'église de Talmont nous fournit un moyen d'évaluer ces empiètements du fleuve. Elle paraît dater du commencement du XIIe siècle. En la construisant, sept ou huit cents ans après la chute de l'Empire, et alors que le courant avait déjà largement mordu la côte, on a dû réserver un parvis devant la porte principale, qui fait face à la rivière. Or, cette place, plus ou moins considérable, était déjà apparemment érodée, quand, au XVIe siècle, on recula la façade. De deux, ou plus probablement trois travées, dont se composait la nef, il n'en resta plus qu'une seule entière, de 4m50, et environ un mètre de la seconde. En faisant cette amputation on dut ménager un nouveau parvis, peu considérable sans doute, or, il a déjà en partie subi le sort du premier vis-à-vis de la porte il mesure encore six mètres; mais cet espace se réduit à moins de deux au pied du contrefort sud-est. Le chevet lui-même est depuis longtemps menacé, en amont, par une attaque de flanc. Pour le protéger on a anciennement fermé, par un mur, une petite crique en formation, mais les flots ont démoli le mur et continuent leur travail.

Çà et là autour du village, la falaise, sans cesse attaquée, laisse voir des tuileaux et d'autres débris anciens qu'une vague découvre et qu'une autre emporte. Le rocher du Châtelet, morceau détaché de Talmont, était assez important au XVIIIe siècle pour que Cassini l'ait indiqué ou plutôt mentionné dans sa carte. S'il en reste quelque chose aujourd'hui, ce ne peut être que le rocher du Bœuf dont l'Etat-Major n'a pas même tenu compte. Il y a moins d'un siècle, à marée basse, il communiquait encore avec la côte et, d'après les souvenirs d'un vieillard recueillis par M. Clémenceau, de Cozes, il était assez large pour que les enfants du bourg pussent y organiser des rondes. Maintenant c'est un récif qui se dresse à deux ou trois mètres au-dessus de l'eau, mais au sommet duquel deux ou trois personnes auraient quelque peine à se tenir.

Source : Congrès archéologique de France par la Société française pour la conservation des monuments historiques 1847.

photo pour Eglise Sainte-Radegonde

Localisation et informations générales

  • identifiant unique de la notice : 21585
  • item : Eglise Sainte-Radegonde
  • Localisation :
    • Poitou-Charentes
    • Charente-Maritime
    • Talmont-sur-Gironde
  • Code INSEE commune : 17437
  • Code postal de la commune : 17120
  • Ordre dans la liste : 2
  • Nom commun de la construction :
    • La dénomination principale pour cette construction est : église
  • Etat :
    • L'état actuel de cette construction ne nous est pas connue.

Dates et époques

  • Périodes de construction : 4 différentes époques marquent l'histoire du lieu.
    • 11e siècle
    • 12e siècle
    • 1er quart 12e siècle
    • 16e siècle
  • Date de protection : 1890/08/30 : classé MH
  • Date de versement : 1993/10/27

Construction, architecture et style

  • Materiaux:
    • non communiqué
  • Couverture :
    • non communiqué
  • Materiaux (de couverture) :
    • non communiqué
  • Autre a propos de la couverture :
    • non communiqué
  • Etages :
    • non communiqué
  • Escaliers :
    • non communiqué
  • Décoration de l'édifice :
    • non communiqué
  • Ornementation :
    • non communiqué
  • Typologie :
    • non communiqué
  • Plan :
    • non communiqué

Monument et histoire du lieu

  • Interêt de l'oeuvre : Eglise fortifiée ; 18 04 1914 (J.O.) ; Site archéologique : 17 437 3 AH
  • Eléments protégés MH (Monument Historique) :
    • Notre base de données ne comprend aucun élément particulier qui fasse l'objet d'une protection.
  • Parties constituantes :
    • non communiqué
  • Parties constituantes étudiées :
    • non communiqué
  • Utilisation successives :
    • non communiqué

Autre

  • Divers :
    • Autre Information : propriété de la commune 1992
  • Photo : 536e8fb23bfd35398c9b1dfbd4e5d506.jpg
  • Détails : Eglise Sainte-Radegonde : classement par arrêté du 30 août 1890
  • Référence Mérimée : PA00105279

photo : Lomyre

photo : Lomyre