photo : Lomyre
Sanctus Johannes De Angulis, Saint-Jean-d'Angle, canton de Saint-Agnan, dépendant du prieuré de Pont-l'Abbé.
L'église (capitulum ou ecclesia Suncti Johannis de Angulis) était une annexe de l'archiprêté de Corme-Royal et appartenait à l'abbaye des Dames de Saintes. Il reste quelques traces de l'église romane dans le carre du transept, le choeur et les chapelles latérales. Son plan parait avoir été primitivement celui d'une croix latine avec abside et absidioles sur les aisselles du transept. Cette église a été reconstruite au XVe siècle sur son plan actuel, sans régularité. Les armes que l'on voit aux clefs de voûtes seraient celles des Lusignan-Saint-Gelais Le clocher est un produit curieux d'une époque de transition. Conçu avec les dispositions et les allures du gothique prismatique, il laisse apparaitre sur plusieurs points des décorations se rattachant à l'art de la Renaissance. D'après une inscription conservée a l'intérieur, il aurait été commencé en 1511. La cloche à été fondue en 1768.
Source : Congrès archéologique de France par la Société française pour la conservation des monuments historiques 1847.
AD GLORIAM DEI St JEAN BAPTISTE PRIEZ POUR NOUS TEMPESTATES REPELLO IEANE EST MON NOM Mre JEAN NICOLAS CREUZE CURE LOUIS DE VERTHAMONT Pd MORTIER AU PARLEMENT DE BORDEAUX SEIGNEUR DE St JEAN DANGLE ET AUTRES LIEUX PARRAIN DEMOISELLE JEANNE CHARLOTTE DE CALVIMONT MARRAINE MICHEL ET PAUL CHAN .... FONDEURS 1768
Nous ne connaissons qu'un seul tableau représentant le saint dans cette circonstance si remarquable où ses Actes nous le montrent déployant en présence de son juge une fierté modeste autant qu'indomptable, une franchise éloquente et ferme, une magnanimité sublime. « Il est au-dessus du maître-autel, dans l'église de Saint-Jean-d'Angle (diocèse de la Rochelle), écrit M. le curé de cette paroisse. On y voit le jeune martyr devant Héraclius, entouré de licteurs, et sa mère qui l'encourage à la persévérance en lui montrant le ciel. Ce tableau, peint par Bragny en 1644, a été admiré par, M. Gaboreau et par Son Eminence le cardinal Villecourt. » L'artiste a cru devoir présumer, et non sans raison, que l'héroïque Augusta intervint à cette heure solennelle et décisive, aussi bien qu'au moment du supplice, pour soutenir le courage de son fils. Ceci nous conduit à cette circonstance indubitablement historique où elle rencontre le martyr allant à la mort.
Source : Saint Symphorien et son culte par Ch.-L. Dinet 1861.