Eglise Saint-Eutrope

Saint Eutrope

Saint Eutrope fut un de ces hommes apostoliques que le désir d'étendre le règne de Jésus-Christ, porta à venir prêcher l'évangile dans les Gaules. Il fut le premier évêque de Saintes, et il arrosa de son sang la terre où il avait déposé la bonne semence. L'histoire de la vie et du martyre de saint Eutrope serait demeurée entièrement inconnue, si saint Grégoire de Tours n'eût consacré quelques lignes à la gloire de ce saint.

Ce fut, selon cet historien, le pape saint Clément qui, après l'avoir consacré évêque, lui ordonna de se rendre dans les Gaules. Après son martyre, la persécution qui sévissait ne permit pas aux chrétiens de l'ensevelir avec honneur, et on finit même par ignorer qu'il eût répandu son sang pour la foi.

Cependant, on n'avait pas oublié son nom et ses vertus. Pallade, évêque de Saintes, avait élevé, en son honneur, une magnifique basilique, et quand il eut complété son œuvre, il convoqua les abbés du voisinage pour transférer, dans l'église qu'il avait bâtie, les restes précieux de saint Eutrope. Deux des abbés se rendirent donc au lieu où son corps avait été déposé, et, après avoir découvert le tombeau, ils remarquèrent à la tête du saint une large cicatrice, résultat du coup de hache qui lui avait donné la mort. La nuit suivante, le saint leur apparut en songe à l'un et à l'autre, et leur adressa ces paroles : « La cicatrice que vous avez vue a été produite par le coup qui a consommé mon martyre. » Ce fut ainsi qu'on connut qu'il avait été martyr, car on n'avait pas conservé l'histoire de son glorieux combat.

Source : Hagiologie nivernaise, ou vies des saints du diocèse de Nevers par Augustin Joseph Crosnier 1858.

La crypte, l'église et son histoire

Crypte

La crypte ou église souterraine de Saint-Eutrope à Saintes offre un précieux monument d'architecture de style roman secondaire. C'est après celle de la cathédrale de Chartres la plus grande que nous ayons. On assure que cette crypte était autrefois beaucoup plus étendue et qu'elle a été réduite à moitié de sa longueur primitive.

On remarque dans la crypte de Saint-Eutrope un double rang de piliers supportant une voûte cintrée et figurant une nef avec deux ailes ou bas-côtés qui se prolongent circulairement à l'est autour du sanctuaire. Les piliers sont très massifs, cylindriques et couronnés de chapiteaux représentant des palmes, des enroulements, des torsades et autres moulures grossièrement sculptées. Deux de ces piliers, les premiers de droite et de gauche en entrant dans la nef, sont quadrangulaires, et au-dessous de leurs corniches règnent des inscriptions en caractères gothiques artistement ciselés en fort relief, et qui appartiennent évidemment à une époque beaucoup plus récente que le reste de l'édifice.

Ce beau monument qu'a respecté la faux du temps, qui a échappé aux désastres qui ont frappé les églises catholiques pendant les guerres religieuses, n'a pu trouver grâce devant le zèle barbare des restaurateurs modernes. On gratte, on remet a neuf ces voûtes séculaires ; on substitue des chapiteaux nouvellement sculptés à ceux que le passage de tant de siècles a corrodés; on met des pièces partout où il se rencontre une partie endommagée, et pour raccorder tous ces replâtrages discordants, on enlève avec soin cette teinte austère imprimée par la main du temps. Un ignoble badigeonnage complètera l'œuvre de destruction, et bientôt, grâce à l'épais enduit de vermillon, d'ocre et de chaux qui mettra le sceau à cette extravagante manie de rajeunir les vieilles choses, un de nos plus vénérables monuments religieux aura perdu sans ressources ses plus beaux caractères artistiques.

L'église de Saint-Eutrope fut fondée par l'évêque Pallade qui l'avait placée sous l'invocation de saint Étienne et y avait consacré une chapelle pour recevoir les reliques du saint missionnaire des Santons. Dans la suite, la basilique de Saint-Eutrope vit s'élever auprès d'elle un riche monastère de Bénédictins et reçut, de la piété des fidèles, le nom de Saint-Eutrope. Ruinée dans le neuvième siècle par les Normands, elle ne fut vraisemblablement réédifiée qu'au milieu du onzième. C'est de cette époque que datent la crypte et ce qui reste de l'ancienne église supérieure, ruinée en 1568. L'abside, le chœur et la nef de cette église appartiennent évidemment au style roman secondaire.

La Société française instituée pour la conservation des monuments historiques a entrepris, dit une notice publiée a Saintes, l'œuvre barbare de la remise à neuf de la crypte de Saint-Eutrope, qui va être rendue au culte. Rien de plus édifiant que le sentiment pieux qui a présidé à la résolution de restituer aux cérémonies de l'église un monument consacré à la prière pendant un si grand nombre de siècles ; mais fallait-il le dépouiller du caractère vénérable qu'il devait à sa haute antiquité ?

Les fouilles

« Vendredi 19 mai 1813, à huit heures du matin, les ouvriers étaient occupés à fouiller a l'endroit où s'élevait, avant la révolution, le maître-autel de la crypte. Cette fouille n'avait pas seulement pour but de débarrasser le sol des matériaux qui le couvrent dans cette partie, on supposait que quelques objets précieux, ayant appartenu autrefois à la décoration de l'église, avaient pu être enfouis dans ce lieu. On ne tarda pas à reconnaître les traces d'une excavation pratiquée dans le rocher qui tient lieu de pavé; puis on trouva une maçonnerie en blocage de moellons et de mortier, qui formait une voûte. La démolition mit à découvert une pierre grossièrement taillée en forme de tombe, retenue en dessous par quatre barres de fer qui étaient scellées aux angles avec du plomb fondu. Sur sa face extrême supérieure, du côté du couchant, on lisait en caractères si bien conservés qu'ils semblent gravés tout récemment le mot Evtropivs. Cette pierre avait 1 mètre 20 centimètres de long, 90 centimètres de large et 37 de hauteur.

« Les principales autorités de la ville et les personnes les plus notables furent invitées a venir constater par leur présence le résultat d'une découverte qui promettait de rendre à la piété des fidèles les reliques vénérées que l'on supposait perdues et détruites depuis l'époque calamiteuse de nos funestes guerres religieuses.

« Cependant la nouvelle s'était promptement répandue, et chacun s'empressait d'accourir. Une foule avide, curieuse, impatiente s'entassait a la porte de la crypte et aux petites fenêtres, qui n'y laissent pénétrer qu'un jour douteux. Tous auraient voulu assister à ce qui allait se passer; tous auraient voulu voir et juger par eux-mêmes.

« Mais, avec la multitude, le désordre aurait pénétré à l'intérieur; des accidents étaient à craindre. La porte fut fermée. Cet obstacle, opposé à la curiosité populaire, eût été impuissant; déjà même on l'attaquait avec fureur, lorsque la force armée fut appelée à réprimer cette effervescence aussi bruyante que tumultueuse, et bientôt un rempart de baïonnettes protégea les opérations auxquelles on avait convoqué les élus de la cité. Il s'agissait d'abord d'extraire sans l'endommager la pierre qui était scellée au fond de l'excavation. Le premier moyen qui s'offrit fut de scier les boulons; mais l'ouvrier travaillait péniblement, et cela eût exigé un temps considérable. On hésitait, on cherchait, lorsqu'un ingénieur qui faisait partie de la réunion eût l'heureuse idée de faire dresser une chèvre, à l'aide de laquelle on essaierait de soulever la pierre, en passant un câble sous ses deux extrémités. Cet expédient réussit admirablement, les quatre boulons furent successivement détachés de l'objet encore caché auxquels ils adhéraient, et la pierre, malgré son poids énorme, fut enlevée et déposée hors de l'excavation en peu de temps.

« Cette opération laissa voir une auge eu pierre contenue dans un massif de maçonnerie qui l'isolait des parois du rocher. Cette auge, qui portait aux quatre coins l'empreinte des boulons qui retenaient la couverture, paraissait pleine de charbon réduit en petits fragments; mais on reconnut bientôt que ce n'était qu'une couche superficielle sous laquelle se présenta un coffre en plomb, dont le couvercle à rebords rabattus, et dont l'aspect dénotait qu'il avait dû être réparé, reposait sur une seconde couche de charbon pilé, au-dessous de laquelle on trouva un nouveau couvercle en plomb de même forme que le premier. On se hâta de l'enlever, et l'intérieur du coffre offrit aux regards des ossements humains.

« Avant de passer outre, M. le curé de Saint-Eutrope, revêtu de ses habits de chœur, récita quelques prières prises dans l'office de la fête du saint. Ensuite le coffre fut enlevé, et les ossements qu'il contenait furent livrés à deux médecins chargés de les examiner.

Cette opération eut lieu comme tout ce qui avait précédé, en présence des nombreux assistants admis dans l'intérieur de la crypte. Les docteurs parvinrent en peu de temps à reconstituer le squelette d'un homme, moins la tête et l'os supérieur de l'un des bras. Or, depuis des siècles, on honore, dans l'église de Saint-Eutrope, une relique que la tradition a toujours fait considérer comme le chef du martyr. La ville de Béziers se glorifie de posséder dans une de ses églises un os que l'on dit être celui de l'un des bras du premier prédicateur de la foi chez les Santons.

« Cependant le coffre contenait une tête; mais après un scrupuleux examen, les médecins déclarèrent qu'à en juger par sa forme, par ses proportions et par celles des dents qu'elle avait conservées, cette tête n'était pas en rapport de force avec les autres ossements, et que presque certainement elle n'appartenait pas au même sujet ; qu'elle paraissait être plutôt celle d'une jeune femme.

« Enfin, il y avait encore dans le coffre une partie notable des ossements d'un enfant presque naissant. S'il faut en croire la tradition, Eustelle voulut être ensevelie auprès du corps de son maître; mais on ne lit dans aucune légende sacrée qu'elle soit morte de suites de couches.

« La foule se pressait toujours au dehors de plus en plus nombreuse. Avant de renfermer de nouveau les précieux restes, on consenti enfin à satisfaire son avide impatience, et la porte fut ouverte. En un instant la crypte fut remplie; on courait, on se heurtait, c'était à qui arriverait le premier près de la pierre tumulaire, sur le bord de l'excavation, devant la table où les ossements étaient exposés. Mais un sentiment religieux remplaça bientôt celui de la curiosité. Les cœurs simples n'écoutent pas les froids raisonnements de l'esprit; tous ne battaient en ce moment que pour le saint protecteur dont ils avaient entendu si souvent exalter en chaire les miracles et la puissante intercession. Chacun avait un objet précieux qu'il voulait faire consacrer par le contact de ces vénérables reliques: c'était le chapelet de la vieille femme ou du vieillard ; c'était encore le collier ou la bague de la jeune fille ; c'était l'anneau de la nouvelle épouse. »

L'église et son histoire

Histoire

Une grande révolution artistique s'opéra vers la fin du douzième siècle. C'est l'époque de la renaissance de la peinture et de la sculpture; et l'architecture, leur sœur aînée, fit sa part du progrès, des idées et des nouvelles conceptions du génie. L'influence orientale se révéla désormais dans toutes les constructions, où l'école byzantine éleva vers le ciel ses formes pyramidales, groupa ses figures symboliques, broda ses gracieuses arabesques et prodigua son luxe d'ornementation. Mais cette école, désormais acclimatée en Occident, devait y subir de nombreuses modifications, commandées par le climat, par le goût et les mœurs des habitants de ces contrées, et s'élever, après avoir parcouru diverses périodes de transformation et de perfectionnement, à un degré de magnificence vraiment prodigieux, pour dégénérer et se dépraver enfin par un excès d'affectation et de coquetterie.

Les deux premiers âges de la période ogivale présentent, en général, les mêmes caractères artistiques, portés seulement, dans le second, à un degré de délicatesse et de complication qui manque au premier. La différence la plus saillante qui se fasse remarquer entre les monuments religieux appartenant à ces deux époques, c'est que le plan des églises du douzième siècle est modifié, dans celles du quatorzième, par l'addition, le long des bas-côtés de la nef, d'un rang de chapelles qui n'existait auparavant qu'autour du chœur, et par le prolongement de la chapelle terminale, appelée abside ou hémicycle. A part cette nuance et quelques autres moins notables, les édifices du quatorzième siècle ne se distinguent guère de ceux du style ogival primitif que par des formes plus menues, des décors plus riches et un système d'ornementation plus varié.

Le passage de la deuxième à la troisième époque de ce style d'architecture est marqué par une modification notable dans la forme de l'ogive, plus aigüe à son sommet et renflée sur les côtés. On le reconnaît encore aux nervures prismatiques et souvent aux simples filets qui, au dehors comme à l'intérieur des édifices, remplacent les colonnes et se prolongent autour des arcades; aux feuillages de choux, de chicorées, de chardons frisés qui, tantôt contournés ou groupés en bouquets, tantôt courant en guirlandes, étalent coquettement, sous les corniches, sur les arêtes des tours pyramidales et des frontons triangulaires, leurs délicates ciselures; aux gracieux pinacles hérissés de crochets et décorés de frontons, aux dais en encorbellement, couronnés de pyramides et reposant sur des culs de lampe, qui se détachent en saillie sur les parois intérieures et extérieures avec une admirable finesse d'exécution; enfin à une merveilleuse fusion d'arabesques, de dentelles, de festons, de pendentifs, de rinceaux et d'autres ornements suspendus aux arceaux des voûtes, aux volutes des portes et des fenêtres, aux rampes des balustrades. Mais tout ce luxe de broderies est empreint d'un cachet de maigreur qui trahit la dégénérescence de l'art. On ne retrouve plus aux monuments de cette époque la majesté grandiose et la sévère harmonie des mâles constructions des treizième et quatorzième siècles.

Description

L'église haute de Saint-Eutrope, malgré les soudures postérieures qu'elle a subies, malgré les ignobles restaurations qui l'ont défigurée, conserve encore des restes remarquables de sa construction primitive. La nef est séparée des bas-côtés par un double rang de piliers quadrangulaires, à chacun desquels sont accolées circulairement quatre colonnes, couronnées de chapiteaux représentant: ici des figures humaines, là des quadrupèdes et des oiseaux, plus loin des êtres monstrueux et fantastiques, le tout enlacé dans des enroulements accompagnés de palmes, de roses, de losanges et d'autres moulures romanes, profondément fouillées dans la pierre. Les bas-côtés sont éclairés par de petites fenêtres à cintre plein dont l'unique voussure, sans ornements, repose sur deux colonnettes engagées dans le mur. Enfin le chœur, qui n'est aujourd'hui qu'une abside ou hémicycle, est séparé de la nef par deux transepts ou chapelles latérales, dont une est contenue dans un petit édifice octogone annexé extérieurement au flanc nord de l'église.

Cette église n'a de roman que sa partie centrale entre le chœur et le grand portail. L'extrémité orientale, renfermant l'abside ou le chœur, est du quinzième siècle: l'extrémité opposée est une construction récente, sauf deux grandes chapelles latérales, dont une se trouve sous la tour du clocher, qui est elle-même un élégant monument du quinzième siècle. Ces deux chapelles, aujourd'hui placées à l'entrée de l'église, se trouvaient anciennement à moitié de sa longueur, où elles formaient transept, avant que l'édifice, déjà ruiné en partie par les calvinistes, eût été réduit de moitié. Il est présumable que l'église actuelle appartenait au chœur de l'église primitive, autour duquel se prolongeaient circulairement les bas-côtés ; l'édifice s'étendait en effet jusqu'à l'extrémité de la place qui en forme aujourd'hui les abords, et l'on voit encore dans un vieux mur qui la borde au midi, une fenêtre cintrée en retrait, dont l'archivolte repose sur deux colonnettes engagées, et une grande colonne couronnée d'un chapiteau à larges palmes.

Nous avons décrit rapidement les événements politiques les plus importants dont la ville de Saintes fut le théâtre. C'est surtout pendant la période des guerres religieuses qu'elle fut entraînée à jouer malgré elle un rôle dans le drame terrible qui ensanglanta la France. Attachée aux magnificences du rite romain, dont les pompeuses solennités exerçaient un si puissant empire sur la multitude, fortement imbue des vieilles mœurs dynastiques dont elle conservait les traditions moins peut-être par sympathie que par habitude, Saintes, ville éminemment sacerdotale et monarchique, n'avait jamais adopté ouvertement les dogmes de la réforme ni les théories des novateurs en matière de gouvernement. Stationnaire en politique et en religion, elle avait pris une très faible part au mouvement intellectuel qui remuait les populations voisines. Aussi, comme les orages lui venaient du dehors; du jour où la protection royale put la préserver de la tourmente, elle rentra dans sa quiétude habituelle et s'effaça complètement du théâtre de l'histoire.

Source : Panorama de l'Ouest, souvenirs historiques, monuments par Camille Bonnard 1844.

photo pour Eglise Saint-Eutrope

Localisation et informations générales

  • identifiant unique de la notice : 21509
  • item : Eglise Saint-Eutrope
  • Localisation :
    • Poitou-Charentes
    • Charente-Maritime
    • Saintes
  • Code INSEE commune : 17415
  • Code postal de la commune : 17100
  • Ordre dans la liste : 12
  • Nom commun de la construction :
    • La dénomination principale pour cette construction est : église
  • Etat :
    • L'état actuel de cette construction ne nous est pas connue.

Dates et époques

  • Périodes de construction : 2 différentes époques marquent l'histoire du lieu.
    • 12e siècle
    • 15e siècle
  • Date de protection : 1840 : classé MH
  • Date de versement : 1993/10/27

Construction, architecture et style

  • Materiaux:
    • non communiqué
  • Couverture :
    • non communiqué
  • Materiaux (de couverture) :
    • non communiqué
  • Autre a propos de la couverture :
    • non communiqué
  • Etages :
    • non communiqué
  • Escaliers :
    • non communiqué
  • Décoration de l'édifice :
    • non communiqué
  • Ornementation :
    • non communiqué
  • Typologie :
    • non communiqué
  • Plan :
    • non communiqué

Monument et histoire du lieu

  • Interêt de l'oeuvre : 18 04 1914 (J.O.)
  • Eléments protégés MH (Monument Historique) :
    • Notre base de données ne comprend aucun élément particulier qui fasse l'objet d'une protection.
  • Parties constituantes :
    • non communiqué
  • Parties constituantes étudiées :
    • non communiqué
  • Utilisation successives :
    • non communiqué

Autre

  • Divers :
    • Autre Information : propriété de la commune 1992
  • Photo : 92709052e35adb710d69a4719668e45b.jpg
  • Détails : Eglise Saint-Eutrope : classement par liste de 1840
  • Référence Mérimée : PA00105249

photo : Lomyre

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