photo : katidel
Le château de Cabrespines est obtenu en 1292 (*) par Henri II, en échange de celui de Sebrazac, sur lequel Guy d'Estaing avait des droits (**).
* Archives de Rodez, à Montauban; BOSC, Mémoires, t. II.
** Cabrespines appartenait déjà au comte de Rodez, mais probablement que Guy d'Estaing y avait des droits. Baron de GAUJAL, Ess. hist. t. II.
N'ayant point d'enfants mâles, Cécile, sa fille, fut son héritière, et étant mariée, comme nous l'avons dit avec Bernard d'Armagnac, elle ajouta le comté de Rodez, aux nombreux domaines possédés par la puissante famille de son mari. La succession de Henri II fut cependant contestée. Isabelle, soeur ainee de Cécile, voulut faire valoir ses droits sur le comté : elle disait, devant le parlement où le roi renvoya les parties :
"qu'il estoit d'usaige et de coustume quand aulcun Cuons ou baron muert audit pays de Rouergue, et laisse plusieurs fieux, ou filhes li aisné fieux, ou aisnée filhe, là où il n'y a hoir masle vient, ou doibt venir pour le tout à la succession de ladite duché, comté ou baronnie, et tout luy appartient. Mesmement, comme duchés, comtés ou baronnies sont indivisibles elles sont deues, pour raiaon de la première engendrance à l'aisné ou à l'aisnée, au cas dessus dict"
Malgré ces allégations et beaucoup d'autres Isabelle fut déboutée de sa demande de mise en possession, par le parlement de Paris.
Mais le fonds du procès ne fut pas jugé, et dura, après la mort de Cécile, pendant plus de quatre-vingt année ; et il fallut, pour faire désister de ses prétentions, Renaud, sire de Pons, petit-filss d'Isabelle, que le comte lui remit la jouissance du château de Cabrespines, qui devait représenter la somme de cinq mille livres, à laquelle on réduisit les droits de ce descendant de la soeur de Cécile.
Cette dernière fit le bonheur de ses vassaux. (...)