photo : BOUBOU
Roquefère ou Rochafera (1124) de Rôca + féra "roche sauvage, inaccessible". Les informations concernant ce château sont relativement faibles, il est difficile d'établir avec certitude sa propriété ou son histoire quoi qu'il en soit on trouve quelque renseignements anciens concernant la commune ou son église sans toutefois qu'il fut fait mention du château.
Roquefère (de Rupefera in Cabardesio). En 1269, la paroisse de Roquefère comprenait trois décimaires. Le premier, celui de Sainte-Foy, s'étendait au terroir actuel de Roquefère. Le second, celui de Saint-Julien, est aujourd'hui représenté par un petit hameau. Nous ajouterons que, par un acte de 1233, Odon Cocus, chevalier de Carcassonne, avait cédé au chevalier Henri Alaman un droit annuel de 25 livres sur les lieux de Roquefère, de Cupserviès et de Saint-Julien de Rustac, en vertu des lettres du roi Saint-Louis, comme le fait est rapporté dans Doul, vol. 154, folio 25. (Carlul Mahul, t. 3. p. 124). La tradition raconte que la relique de la Sainte Epine, vénérée à Roquefère, fut apportée de la Terre-Sainte par un croisé du nom d'Alaman, qui l'aurait reçue lui-même du roi Saint Louis en même temps que les droits seigneuriaux sur le territoire de la paroisse. (Voir étude sur la relique de la Sainte Epine conservée à Roquefère, par M. l'abbé Froumen. Semaine Religieuse du diocèse de Carcassonne, 13e année p. 1203, année 1881).
A la date du 3 brumaire an V, il y avait trois églises à Roquefère une église paroissiale, petite, de mince structure à tous égards, peu considérable, dans un état passable ; une autre paroissiale ; une annexe les trois sans usage. L'église de Roquefère tut érigée en succursale par décret du 11 prairial an XII. (Etat des églises de l'Aude rendues au culte).
Le troisième décimaire, celui de Saint-André, appartenait à l'église de La Bastide-Esparbairenque, devenue depuis lors paroissiale. Cette église est située à 1 kilomètre environ de ce dernier village dans le territoire de Cupserviès ...
Le journal de Faurin sur les guerres de Castre, nous livre quelques dates et fait qui animent un peu l'histoire de la bourgade sans toutefois nous éclairer beaucoup plus sur les détails de son histoire :
En 1574, le 26 février, les protestants prennent la ville et le château de Roquefere. La ville est reprise par les le 27 (NdW : ou 17 en fonction des sources) Mars par Rieux et la Crouzette. Quatre soldats catholiques ayant surpris le château, le siège fut posé et la ville se rendit à eux par composition.
En 1591, vers le 25 mars, les royalistes prennent Roquefert et se livrent au pillage pour l'abandonner ensuite.
Un précis sur la constitution féodale de l'ancien diocèse de Carcassonne nous apprend que Roquefere avait un seigneur particulier, qui possédait, à titre patrimonial, la haute moyenne et basse justice, laquelle ressortissait de la sénéchaussée de Carcassonne. Il y avait trois consuls à Roquefere ; l'élection avait lieu le jour de la Noël. Le seigneur élisait lui-même les consuls ils prêtaient serment devant lui.
Certaines sources difficilement vérifiables font état de la vente du château comme bien national à la période révolutionnaire (NdW : vendu meublé pour deux vaches, peut crédible mais possible).
Pour finir une dernière source avance que le château appartenait aux seigneurs de Cabaret. Leur capitulation face a Simon de Montfort, marqua un changement d'époque qui vit le château passer à la couronne de France
D'un point de vue architectural, le château présente une façade pouvant être daté du XVIIe siècle, parmi les éléments remarquables qui le compose on note une cheminée fortement sculptée sur sa partie supérieure datant du XVIIe et qui a fait l'objet d'une étude plus poussée par les monuments historiques. On peut y observer quatre tours.