photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies
Ancienne église du Chapitre, devenue église paroissiale.
Village très agréablement situé sur le penchant d’un côteau et tout environné de verdure, au pied duquel coule le petit ruisseau d’Ouzenan, qui, par les pluies d’orages, grossit et devient un torrent.
Verneuil, une des dix-sept châtellenies du Bourbonnais, était une ville close et était défendue par un fort château de forme régulière, flanqué de quatre grosses tours carrées, le tout bâti en belles et larges pierres d'appareil ; il fut ruiné, ainsi que la ville, dans les guerres dites du Bien public, et il n'en reste presque plus de traces.
Il y avait, à Verneuil, un chapitre très riche, fondé par Archambaud VIII, qui se composait de soixante chanoines régis par un doyen.
La belle Agnès Sorel ou Soreau était sœur de Jean Soreau, châtelain de Verneuil, et originaire du Bourbonnais. En souvenir des lieux où elle avait passée son enfance, elle voulut qu'après sa mort (arrivée à son manoir de Juminge en Normandie), elle voulut que son coeur fût déposé dans l'église du chapitre de Verneuil, à laquelle elle donna trois mille écus d'or (environ soixante-quinze mille francs de notre monnaie), et, de plus, une bannière fort riche, qui, sans respect pour sa noble origine, a été brûlée en 1825.
L'église des chanoines, de style roman de transition, n'a rien de remarquable ; celle de la paroisse, d'un roman plus ancien, est fort petite, n'offre de curieux que quelques fragments de peintures fort grossières sur les murs intérieurs.
Verneuil possède, chose assez rare dans les petites localités, une bibliothèque communale.
Nous avons vu que Verneuil était la patrie d'Agnès Sorel et de sa famille ; c'est aussi là qu'est né Jean Benoist, docteur en théologie, mort à Paris en 1575, et qui a écrit des commentaires sur la Bible.
Verneuil est à trois myriamètres de Gannat.
Source : L'Allier pittoresque: histoire, géographie, statistique par François Gabriel T. Basset de Jolimont, Théodore de Jolimont.