Château de Souys

Nous ne sommes pas ici en présence d'une habitation modeste, mais bien d'un château de grand style, tel qu'un grand seigneur songeait à se l'offrir, vers la fin du XVIIe siècle. Souys, avec son corps de logis flanqué d'énormes ailes, appartient à l'architecture émigrée de Toscane en France. Les cordons de pierres ne sont pas limités aux angles du bâtiment ; ils encadrent encore les fenêtres. Seules les régions riches en carrières peuvent pourvoir à cette prodigalité de matériaux.

En 1375, sont désignés comme possesseurs de la terre de Souys, Hugues Regnier et sa femme Jacquette. Suivent les Gaudon, les Faverôt, les Amyot et surtout les Serré de Saint-Roman qui possédèrent Souys jusqu'au milieu du XIXe siècle, époque à laquelle la Marquise de Barbançois, leur héritière, vendit à la famille Thomas.

Le château de Souys est surtout remarquable par son immense salon qui s'étend, au premier étage, entre les deux pavillons, et qui renferme des tapisseries d'un grand prix. Un portail, sorte d'arc de triomphe, donne accès dans la cour. A droite, en entrant, se trouve la chapelle en forme de rotonde.

Certains auteurs attribuent l'achitecture du château à Mansart.

CHATEAU DE SOUYS, CONSTRUIT PAR MANSART

Terre et seigneurie de Souys de 1481 à 1906

En 1375, Régnier Hugues et Jacquette, sa femme, ont ensemble la grange de Soye (Souys), terres, bois, cens, tailles, paroisse de Saint-Menoux, et une rente sur le mas de Cordain (Courdin) : Moulins, Souvigny. (Noms féodaux.)

Depuis 1482 jusqu'en 1906, nous trouvons à Souys les familles :

Famille Gaudon

Jean Gaudon, fils de Jacques Gaudon, possède maison, grange et autres objets en la paroisse de Souvigny (1466). Il est commis du receveur du roi en Bourbonnais (1482) ; régisseur du temporel du prieuré de Souvigny, de 1489 à 1493 ; qualifié seigneur de Souye en 1493 (Titres de l'ancienne maison ducale de Bourbon), puis en 1505 (Noms féodaux) et en 1518. Son fils probablement, nommé aussi Jean, avait pour femme Marguerite de Villaines, laquelle, devenue veuve, épousa Pierre de Lingendes, trésorier général de France. Ce Jean Gaudon avait possédé Souye, Foulet et Avrilly (Trevol). Il n'existait plus en 1592.

En 1604, apparaît Nicolas Gaudon, fils du précédent, seigneur de Souye et Foulet (Iseure), trésorier général de France, époux de Madeleine Ranchier.

De 1644 a 1678, son fils, Pierre Gaudon, né en 1613, époux de Marie du Clédat, gentilhomme ordinaire de la chambre du roi, écuyer, sieur de Souye, fait baptiser dans l'église de Saint-Pierre-des-Ménestraux, à Moulins, ses enfants : Jeanne, le 18 mars 1655 ; Claude-Marguerite, le 15 janvier 1656 (née le 1e mai 1654) ; Antoine, le 21 octobre 1656 ; Marie-Madeleine, le 28 décembre 1659. Après sa mort, sa veuve, Marie du Clédat, épouse Jean Florimond de Troussebois, veuf lui-même de Geneviève de la Croix, chevalier, seigneur de Ris et Saint-Aubin. Le contrat de mariage est du 8 décembre 1664. Huit ans plus tard, le 4 avril 1672, mariage de Pierre de Troussebois, fils du précédent, avec Marguerite Gaudon, fille de Marie du Clédat et de Pierre Gaudon.

Famille Faverot

En 1692, Jacques Faverot, écuyer, capitaine au régiment d'Auvergne, fils de Gabriel de Faverot, seigneur de Saint-Aubin, acquiert la terre de Souye de Marc-Antoine Gaudon, écuyer, capitaine au régiment de Condé (Noms féodaux), et entre en possession des terres des Cadeaux et de Neufville, en 1717. En 1694, dans une plaidoirie contre Gilbert Loizeau, procureur du roi en la châtellenie de Bourbon, il est qualifié « écuyer, sieur de Neuville, Saint-Aubin et Souye, conseiller du roi en tous ses conseils, lieutenant des maréchaux de France, ancien capitaine au régiment d'Auvergne ». Il avait épousé, en 1690, Catherine-Anne Parfait.

Famille Amyot

En 1720, Nicolas-Pierre Amyot, de Montérigny, chevalier, seigneur de la Barre, acquiert la terre de Souye de Jacques de Neuville, chevalier, seigneur de Saint-Aubin, et d'Anne-Catherine Parfait, son épouse. (Noms féodaux) Il perd, à Saint-Menoux, un premier enfant, le 4 juillet 1744 ; sa femme. Marie-Anne-Claude-Bonne de Cacheleux d'Houdan, âgée seulement de 25 ans, le 28 avril 1745 ; une petite fille, âgée de 2 ans, le 31 juillet 1750. Les armes des Amyot étaient : d'azur à trois belettes (ou hermines) d'argent, passant l'une sur l'autre, avec la devise : « Mori potius quam fcedari ».

Famille Serre de Saint-Roman

Hélène-Françoise de Murard, épouse de Jacques Serre de Saint-Roman, acquiert, à titre de remploi de ses propres de communauté aliénés, les terres de Cluzor, Souys et des Vénielles, de Claude-Parfait Amyot de Souys, suivant contrat passé devant Me Baron et son collègue, conseillers du roi, notaires au Châtelet de Paris, le 14 septembre 1775.

L'héritier de Mme de Saint-Roman fut son fils, le comte Jacques Alexis de Serre de Saint-Roman. A l'époque du décès de sa mère, il était prévenu d'émigration, mais dans la suite il fut rayé de la liste des émigrés. Il mourut à Paris le 5 avril 1843, après avoir institué ses légataires universels, sa fille, Mme la marquise de Barbançois pour moitié, et, pour l'autre moitié, les mineurs Jacques-Marie-Pierre-Albéric de Serre de Saint-Roman-et Pierre-Jacques-Henri de Serre de Saint-Roman, ses neveux. Et il imposait à ses héritiers l'obligation d'abandonner à Mme la marquise de Barbançois, si elle l'exigeait, en déduction de ses droits comme héritière, ses terres de Souys et de la Motbe pour la valeur qui serait déterminée à dire d'expert.

Famille de Barbançois

Mme la marquise de Barbançois ayant accepté expressément l'attribution que son père, M. le comte de Saint-Roman lui avait faite des terres de Souys et de la Mothe, la valeur de ces terres fut fixée à 797.400 fr. 85 (8 mai 1844), et Mme la marquise de Barbançois entra en possession des dites terres.

Famille Thomas

M. le marquis et Mme la marquise de Barbançois, vendirent la terre de Souys à M. Thomas, le père du possesseur actuel, M. Max Thomas.

Source Histoire de Saint-Menoux par l'abbé J.-J. Moret

Edifice du XVIIe siècle, composé d'un corps de bâtiment flanqué de deux ailes formant avant-corps sur chaque façade. Chaque corps de bâtiment est couvert d'une toiture en ardoises, indépendante, en pavillon. Les façades sont ornées de chaines d'angles traitées en gros bossages à fort relief.

Le château est disposé au fond d'une cour d'honneur dont l'accès s'effectue par un portail en plein cintre encadré d'une ordonnance ionique également traitée en forts bossages. De chaque côté de l'entrée s'élève un pavillon dans le style du château abritant, à gauche, des dépendances ; à droite, une chapelle établie sur plan en rotonde et couverte d'une coupole retombant sur une ordonnance classique. A droite de la chapelle s'étendent les communs avec un portail à bossages et un comble brisé.

Source : Ministère de la culture.

Localisation et informations générales

  • identifiant unique de la notice : 3754
  • item : Château de Souys
  • Localisation :
    • Auvergne
    • Allier
    • Saint-Menoux
  • Code INSEE commune : 3247
  • Code postal de la commune : 03210
  • Ordre dans la liste : 1
  • Nom commun de la construction :
    • La dénomination principale pour cette construction est : château
  • Etat :
    • L'état actuel de cette construction ne nous est pas connue.

Dates et époques

  • Périodes de construction : 2 différentes époques marquent l'histoire du lieu.
    • 17e siècle
    • 3e quart 17e siècle
  • Année : 1658
  • Date de protection : 1952/06/05 : inscrit MH
  • Date de versement : 1993/08/27

Construction, architecture et style

  • Materiaux:
    • non communiqué
  • Couverture :
    • non communiqué
  • Materiaux (de couverture) :
    • non communiqué
  • Autre a propos de la couverture :
    • non communiqué
  • Etages :
    • non communiqué
  • Escaliers :
    • non communiqué
  • Décoration de l'édifice : 2 formes de décor sont présentes :
    • menuiserie
    • sculpture
  • Ornementation :
    • non communiqué
  • Typologie :
    • non communiqué
  • Plan :
    • non communiqué

Monument et histoire du lieu

  • Eléments protégés MH (Monument Historique) :4 éléments font l'objet d'une protection dans cette construction :
    • portail
    • élévation
    • toiture
    • port
  • Parties constituantes :
    • non communiqué
  • Parties constituantes étudiées :
    • non communiqué
  • Utilisation successives :
    • non communiqué

Autre

  • Divers :
    • Autre Information : propriété d'une personne privée 1992
  • Détail :
    • Façades et toitures
    • grand portail : inscription par arrêté du 5 juin 1952
  • Référence Mérimée : PA00093279

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

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