Eglise du Sacré-Coeur

Le  quartier Saint-Nicolas, à l'Ouest de la place d'Allier, doit son nom à un hôpital que le bon duc Louis fonda vers 1400 pour y loger neuf de ses anciens serviteurs ou hommes d'armes. Cet hôpital se trouvait à peu près exactement sur l'emplacement de l'église du Sacré-Cœur et fut entretenu par les ducs de Bourbon jusqu'en 1521 à cette époque, la duchesse Anne réunit à son hospice Saint-Gilles les fondations de Saint-Nicolas, et les vieux bâtiments de l'hôpital furent donnés au couvent voisin des Jacobins.

Ce couvent de Dominicains avait été, en 1515, fondé par le Connétable de Bourbon, à la suite d'un vœu fait par lui à Marignan, et ses premières constructions se ressentaient, parait-il, de la magnificence que manifestait en tout son fondateur mais, comme les Carmes, les Jacobins furent complètement détruits, en 1562, par les Huguenots. Le monastère fut reconstruit d'une façon assez mesquine, et malgré les dons fréquents de la corporation voisine des bateliers de l'Allier, les inventaires révolutionnaires ne signalent absolument rien de remarquable dans l'église des Jacobins restée sous le patronage de saint Nicolas. Ce malheureux couvent des Jacobins était, d'ailleurs, périodiquement envahi par les inondations.

L'église ne disparut qu'en 1858 pour faire place à une luxueuse basilique qui, en 1866, échangea son patronage de saint Nicolas pour celui du Sacré-Cœur de Jésus. La cure du Sacré-Cœur occupe l'emplacement exact de l'ancien sanctuaire en même temps qu'on la construisit, on démolit ce qui restait des bâtiments claustraux, pour prolonger la rue de la Fraternité, autrefois rues du Manège, des Meuniers et de Rome.

Source : Les fiefs du Bourbonnais.

Il y a quelques années, un prêtre (NdW : l'abbé Martinet en 1839) que tous vénèrent à bon droit, affligé de voir dans la paroisse dont il était le pasteur, au milieu d'un des centres les plus populeux de la ville de Moulins, une église pauvre, étroite, indigne de servir aux augustes cérémonies du culte, conçut une de ces grandes entreprises qui demandent les saintes témérités du zèle. Il rêva la construction d'une autre église qui, non-seulement aurait des proportions calculées sur le chiffre de la population, mais encore emprunterait à l'art catholique tout ce qu'il peut donner à la gloire extérieure de Dieu. Le pasteur n'avait d'ouvert sous sa main que les trésors de la Providence et la bourse de quelques fidèles ; mais sa foi en cette Providence était entière ; et comme pour la forcer à être plus libérale envers lui, il prenait la résolution de consacrer le temple qu'il construisait déjà, dans ses pieux désirs, au Sacré-Cœur de Jésus.

Le désir eut bientôt un commencement de réalisation. Le 8 avril 1844, Mgr l'évêque de Moulins posa la première pierre de l'édifice. Depuis ce temps, grâce au zèle du curé, grâce à des souscriptions recueillies de côté et d'autre, grâce à quelques dons plus importants, souvent imprévus, et aussi à une première allocation du gouvernement, les travaux ont continué, mais avec une lenteur qu'explique trop bien l’exiguïté des ressources. Aujourd'hui cependant, à l'aide d'une nouvelle subvention de 50,000 fr., allouée par le ministère des cultes, ces travaux prennent une consolante activité sous la direction de M. Lassus, architecte du gouvernement, qui veut imprimer à cette œuvre, le pur et sévère cachet du style ogival du treizième siècle, et sous cette de M. Esmonnot, architecte du département de l'Allier. Ce qui est exécuté retrace déjà, à la hauteur de cinq mètres au-dessus du sol, quelques-unes des beautés de ce riche plan.

Mais, hélas! tout cela n'est rien, en face de ce qui reste à faire. A la charité publique de poursuivre et d'achever. Cette charité ne doit pas faire défaut, au pasteur qui est allé, qui va encore, pèlerin infatigable, la solliciter auprès des petits et des grands. L'œuvre à laquelle il a dévoué sa vie n'est pas, ne peut pas être une œuvre locale du moment où elle est placée sous le vocable du Sacré-Cœur de Jésus, comme l'a si bien montré le P. Lacordaire qui a prêté à l'entreprise le concours de sa magnifique parole ; c'est une œuvre qui intéresse la France entière. La France est en retard envers ce Cœur divin. Le Sacré-Cœur n'a, dans notre pays, que d'humbles chapelles, pas une église paroissiale, pas un temple de quelque dimension et de quelque valeur artistique qui leur ait été encore consacré. N'est-il pas temps que nous réparions cet injurieux oubli ? Plus que jamais, nous devons sentir le besoin d'une expiation. Que de maux, que de ruines encore dans les intelligences et sur le sol de la patrie ! Et peut-être que de tempêtes nouvelles dans l'avenir !... Un des moyens les plus puissants pour écarter les orages, c'est d'attendrir en notre faveur le cœur miséricordieux de Jésus.

Travaillons donc pour notre part, et dans la mesure de nos ressources, a l'œuvre réparatrice que l'on commence par la construction d'une église. Qu'il s'agisse d'un théâtre eu de quelque autre monument profane, la somme est bien vite trouvée ; l'édifice s'élève comme par enchantement. Sera-t-il dit que Dieu seul appelle en vain un monument digne de son amour et qu'à son nom, nos bourses se ferment devant les pressantes sollicitations de la charité ?

Source : L'Ami de la religion et du roi, journal ecclésiastique, politique et littéraire 1849.

L'édifice, oeuvre de l'architecte Lassus, a été élevé en 1844 et reconstruit de 1850 à 1869. Cette église est conçue dans l'esprit néo-gothique, synthétisant les principales cathédrales pour composer la cathédrale idéale.

Le plan des 13e et 14e siècles comporte une nef à trois travées et bas-côtés, un choeur à déambulatoire et chapelles rayonnantes ainsi qu'un transept non saillant.

La façade principale, avec ses trois portails sculptés, et le chevet sont une résurgence de l'esprit gothique. Les tympans historiés reprennent le thème du Sacré-Coeur. L'intérieur présente un triforium à trois niveaux, une chaire néo-gothique et des chapelles ornées.

Source : Ministère de la culture.

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Localisation et informations générales

  • identifiant unique de la notice : 3616
  • item : Eglise du Sacré-Coeur
  • Localisation :
    • Auvergne
    • Moulins
  • Adresse : 1 rue Blaise-Pascal
  • Code INSEE commune : 3190
  • Code postal de la commune : 03000
  • Ordre dans la liste : 18
  • Nom commun de la construction :
    • La dénomination principale pour cette construction est : église
  • Etat :
    • L'état actuel de cette construction ne nous est pas connue.

Dates et époques

  • Périodes de construction :
    • La construction date principalement de la période : 19e siècle
  • Années :
    • 1844
    • 1869
  • Date de protection : 1991/09/30 : inscrit MH
  • Date de versement : 1993/08/27

Construction, architecture et style

  • Materiaux:
    • non communiqué
  • Couverture :
    • non communiqué
  • Materiaux (de couverture) :
    • non communiqué
  • Autre a propos de la couverture :
    • non communiqué
  • Etages :
    • non communiqué
  • Escaliers :
    • non communiqué
  • Décoration de l'édifice :
    • Le décor est composé de : 'sculpture'
  • Ornementation :
    • non communiqué
  • Typologie :
    • non communiqué
  • Plan :
    • non communiqué

Monument et histoire du lieu

  • Interêt de l'oeuvre : Implantation monumentale dans le site ; architecture néogothique.
  • Eléments protégés MH (Monument Historique) :
    • Notre base de données ne comprend aucun élément particulier qui fasse l'objet d'une protection.
  • Parties constituantes :
    • non communiqué
  • Parties constituantes étudiées :
    • non communiqué
  • Utilisation successives :
    • non communiqué

Autre

  • Divers :
    • Autre Information : propriété de la commune 1992
  • Détails : Eglise du Sacré-Coeur (cad. AT 301) : inscription par arrêté du 30 septembre 1991
  • Référence Mérimée : PA00093412

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

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