Eglise Saint-Denis

Ethymologie

Plus ou moins éloignées de ces centres défensifs des maisons s'élevaient à côté les unes des autres, s'appelant, selon le caractère d'utilité ou de plaisir qu'elles présentaient : Habergamentum, Sala, Hala, Solares, Plexicium, Amasatus, Attegia, Borda, Camera, Casa, Casella, Foleya, Cabana.

Quelquefois une famille obtenait une concession territoriale, établissait une ferme et défrichait son petit domaine. On l'appelait alors la ferme de la petite famille, ou simplement la petite famille, in villa quae dicitur minuta familia. Cette minuta familia conservé dans une charte dauphinoise du 11 août 965, s'appelle aujourd'hui Bonnefamille, dans le canton de la Verpillière, arrondissement de Vienne.

Si l'établissement était un peu plus considérable, composé de deux maisons, par exemple, on le désignait par les deux maisons. C'est ainsi que s'est formée la commune du canton du Montet (Allier), appelée les Deux-Chaises, en latin villa de duabus casis, qui avait déjà une église en 636.

Source : Origine et formation des noms de lieu par Hippolyte Cocheris 1874.

Deux-Chaises (Duabus Casis) est une très ancienne paroisse, concédée à l'abbaye de Saint-Denis en 636 et restituée à cette abbaye en 1082. Elle figure dans les chartes de 636, 802 et 1082 sous le nom de « villa et ecclesia de Duabus Casis ». Lors de fouilles effectuées en 1896-1897, on découvrit les fondations de l'église citée en 636 et une nécropole qui a fourni des débris de sépultures, depuis l'époque de la pierre polie, jusqu'à nos jours. L'existence d'une voie romaine desservant cette ancienne paroisse se trouve donc justifiée.

Source : citation de Voies romaines et vieux chemins en Bourbonnais par Lucien Fanaud, Édition de Borée 2005 page 282.

Le monastère ainsi constitué par la fondation de Jean de St-Caprais, le bourg peuplé, grâce au droit d'asile, et aux divers privilèges que leur avaient conférés à l'envi le roi, les seigneurs du pays et l'archevêque de Bourges, ne pouvait manquer d'acquérir promptement une certaine importance. Richard lui vint encore en aide, et grâce à lui les anciennes possessions de Saint-Denis ne tardèrent pas à constituer, soit de gré soit de force, le patrimoine ecclésiastique du nouveau prieuré. L'archevêque lui-même a pris soin de raconter tous les détails de cette affaire. Après avoir rappelé que l'abbaye de St-Denis, comblée de richesses par le noble roi des Francs Dagobert et par ses successeurs, avait été, depuis la mort de Charlemagne, lors de l'invasion des Hongrois,dépouillée de presque tous ses biens en Berri et ailleurs, il nous apprend que l'abbé Ramier étant parvenu, longtemps après, par d'actives recherches dans les titres de Saint-Denis, à constater les droits et les pertes de son abbaye, s'en vint à Rome, demander au Pape Alexandre II la restitution, par l'autorité ecclésiastique, de tout le patrimoine de Saint-Denis. Le Pape, convaincu par la lecture des privilèges émanés de ses prédécesseurs et des rois francs, accueillit favorablement la demande, et ordonna, par une bulle, à l'archevêque de Bourges, de faire rendre à l'abbaye de Saint-Denis toutes les églises, terres et biens, situes dans son diocèse, qu'elle prouverait lui avoir appartenu par titres en règle des pontifes Romains et des rois de France, et de contraindre à restitution les détenteurs illégitimes, tant clercs que laïques, même par excommunication. Celui-ci n'hésita pas, et le jour de l'Ascension (1088, 2 juin selon les bénédictins) déclara officiellement restituées à Saint-Denis, de l'avis de son clergé et de tous leurs desservants, les églises de Reuilly, Berno et Bozia situées hors du Bourbonnais, et celles de Viplaix, Chazemais, Aude, Pereuille, Nassigni, Maillet, Deux-Chaises, Estivareilles, Givrettes, Argentières, Vaux, La Nage, Onrezat, Nocq et Aichignat qui étaient comprises dans les châtellenies de Montluçon, Hérisson et Murat, et qui, jusqu'en 1792 relevèrent du prieuré de la Chapelle-Aude.

Source : Bulletin de la Société d'émulation du Bourbonnais, fragments du cartulaire de la Chapelle-Aude recueillis par M.Chazaud 1860.

13 Juillet 1811 : La commune île Deux-Chaises, département de l'Allier, est autorisée à s'imposer extraordinairement, en centimes additionnels à ses contributions directes, la somme de 5876 francs, par tiers en trois années, pour être employée aux réparations de l'église.

Source : Archives parlementaires de 1787 à 1860

Histoire

L'église est l'oeuvre de deux campagnes romanes : à la fin du 11e ou au début du 12e siècle appartiennent l'abside et les absidioles en hémicycle, restaurées en 1867, que précèdent de longues travées droites voûtées en berceau et communiquant entre elles par des ouvertures en plein cintre. De la même époque datent les murs gouttereaux et les colonnes sur desserets à chapiteaux et à bases, serties d'un tare, qui reçoivent les doubleaux.

La nef et les bas-côtés ont été entièrement repris dans la seconde moitié du 12e siècle. Des berceaux brisés les couvrent et de grandes arcades, de même tracé, sont lancées entre des piles rectangulaires cantonnées de colonnes. Les chapiteaux décorant les piliers de la nef sont ornés de feuillages et d'oiseaux buvant dans des coupes.

A l'extérieur, le pignon de façade, restauré en 1878, n'a conservé de sa décoration primitive que la croix pommetée du sommet. Le clocher carré, élevé sur la croisée, présente un étage percé sur chaque face de deux baies en plein cintre, serties de boudins. La flèche de pierre qui devait le couronner a été remplacée par une toiture.

Source : Ministère de la culture.

Localisation et informations générales

  • identifiant unique de la notice : 3377
  • item : Eglise Saint-Denis
  • Localisation :
    • Auvergne
    • Allier
    • Deux-Chaises
  • Code INSEE commune : 3099
  • Code postal de la commune : 03240
  • Ordre dans la liste : 1
  • Nom commun de la construction :
    • La dénomination principale pour cette construction est : église
  • Etat :
    • L'état actuel de cette construction ne nous est pas connue.

Dates et époques

  • Périodes de construction : 2 différentes époques marquent l'histoire du lieu.
    • 11e siècle
    • 12e siècle
  • Date de protection : 1943/09/09 : classé MH
  • Date de versement : 1993/08/27

Construction, architecture et style

  • Materiaux:
    • non communiqué
  • Couverture :
    • non communiqué
  • Materiaux (de couverture) :
    • non communiqué
  • Autre a propos de la couverture :
    • non communiqué
  • Etages :
    • non communiqué
  • Escaliers :
    • non communiqué
  • Décoration de l'édifice :
    • Le décor est composé de : 'sculpture'
  • Ornementation :
    • non communiqué
  • Typologie :
    • non communiqué
  • Plan :
    • non communiqué

Monument et histoire du lieu

  • Interêt de l'oeuvre : Inscription 08 05 1933 (arrêté) annulée
  • Eléments protégés MH (Monument Historique) :
    • Notre base de données ne comprend aucun élément particulier qui fasse l'objet d'une protection.
  • Parties constituantes :
    • non communiqué
  • Parties constituantes étudiées :
    • non communiqué
  • Utilisation successives :
    • non communiqué

Autre

  • Divers :
    • Autre Information : propriété de la commune 1992
  • Détails : Eglise : classement par arrêté du 9 septembre 1943
  • Référence Mérimée : PA00093082

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

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photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

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