photo : C. FRANQUELIN
Le dictionnaire topographique de la France publié en 1871, nous précise que la chartreuse de Bourgfontaine est établie en 1316 et qu'elle était vassale de la châtellenie de la Ferlé-Milon.
Baisemont, f. commune d'Oigny. Baizemont, 1722, autrefois domaine de la chartreuse de Bourgfontaine.
Bouno, f. commune de la Ferté-Milon. Domaine de la chartreuse de Bourgfontaine; relevait de la châtellenie de la Ferté-Milon.
Corne-de-Cerf (La), f. commune de la Forté-Milon. Cette ferme appartenait autrefois à la chartreuse de Bourgfontaine elle fait maintenant partie de la population agglomérée.
Égrefin, petit fief, commune de la Ferté-Milon. Masure nommée le Château d'Egrefin, 1471 (dénombr. de la chartreuse de Bourgfontaine, Tr. des chartes, LL, arch. de l'EmD. ).
Etangs (les), maison isolée, commune de la Ferté-Milon Domaine dépandant autrefois de la chartreuse de Bourgfontaine.
La seigneurie, relevant de la Ferté-Milon, appartenait à l'abbaye de Notre-Dame de Soissons et à la chartreuse de Bourgfontaine. Le domaine de celle-ci a été uni au duché de Valois le 16 novembre 1771 (maîtr. de Villers-Cotterêts).
Fresne (le), commune de Chony. Appartenait autrefois à la chartreuse de Bourgfontaine.
Javage (moulin a huile), comune de Chony. Ancien domaine de la chartreuse de Bourgfontaine.
Neuviviers (moulin a eau) Commune de Faverolles, aujoud'hui détruit, tit. de la chartreuse de Bourgfontaine.
Troësnes canton de Neuilly-Saint-Front. Troyna, 1110; Troisna 1161; Troina, 1195; Troigna, 1216; Troigne, 1219 (cart. de l'abb. de Saint- Jean-des-Vignes, Bibl. imp.). Troyne, 1265 (cart. de la même abb. f° 197, biblitothèque de Soissons). Troine, 1610; Troisne, 1619 (tif. de la chartreuse de Bourgfontaine ). Trouayne 1689; Trouenne, 1757 (arch. comm. de Dammard). Trouaine (carte de Cassini). La seigneurie appartenait à la chartreuse de Bourgfontaine.
A Paris, le P. Meynier élève une accusation des plus sérieuses, il raconte qu'il y a trente-cinq ans, dans l'été de 1621, Saint-Cyran, Arnauld, Jansénius, et quelques autres, se sont réunis dans la forêt de Villers-Cotterets, dans la vieille chartreuse de Bourg-Fontaine, qu'ils y ont juré d'exterminer la religion catholique, d'établir le déisme sur ses ruines, et que l'un de leurs complices, bourrelé de remords, vient de livrer ce secret aux tribunaux.
L. Racine n'oubliait pas d'autres devoirs d'un ordre plus élevé, devoirs si souvent négligés dans le tumulte du monde et l'embarras des affaires. Pourquoi craindre de dire qu'à certaines époques il fuyait le séjour de la ville, et allait, par quelques jours de retraite dans la solitude d'un cloître, se préparera célébrer dignement les grandes solennités de l'Église?
Malgré ses austères principes, sa piété n'avait rien de chagrin ni d'amer ; elle était douce, aimable et indulgente, comme celle qui vient du ciel. Mais laissons-le nous raconter lui-même avec enjouement ses tribulations à l'occasion d'un de ses pèlerinages périodiques à la Chartreuse de Bourgfontaine :
Il écrit à sa femme le 22 mars 1739 :
«je reçois dans le moment un message de Desmonceaux, qui m'annonce qu'on m'attend à dîner, parce qu'on a compté sur moi pour ramener madame de Bernet à Villers-Cotterets.
Il faut avouer que le diable songe bien à moi ! Il y a deux mois que je ne songe pas à lui, que je mène une vie d'anachorète, et que je n'ai vu aucune jolie femme. Je vais aux Chartreux, pour me préparer à mes Pâques, je compte y aller bien sagement dans ma chaise, et je me trouve obligé de mener avec moi une jeune et jolie dame.
J'espère pourtant que le diable sera bien attrapé, et que je me tirerai de ce mauvais pas avec honneur, c'est-à-dire avec une grande sagesse. Je dis j'espère, parce qu'il ne faut jamais répondre de sa vertu, et que moi-même je ne suis pas assez hardi pour répondre de la mienne. Il est pourtant vrai qu'elle est très-forte quand elle n'est point attaquée, mais elle succombe à la première attaque.
Je ne crois pas que dans ce voyage elle en essuie : la dame me paraît fort sage, et le voyage est court. Si cependant il m'arrivait quelque malheur, je vous le manderais aussitôt, car je n'ai rien de caché pour vous. Après tout, le coeur sera toujours à vous, car il y est pour toute la vie 1.»