photo : pierre bastien
Ce canton est privé de toute industrie, de tout commerce ; par ce fait, l'émigration est forcée, surtout pendant l'hiver où le peignage du chanvre dans les départements du nord attire les hommes valides. Il y a de belles carrières de pierre, de tuf, quelques indices de minerai de fer. Ce canton renferme de nombreuses traces du séjour des Romains ; de nombreux châteaux indiquent son importance au moyen-âge.
Izernore est situé dans une grande vallée couverte de champs et de prairies artificielles, et implantée de peupliers et de frênes ; il s'étend du sud au nord. Ses maisons, au nombre de 210, sont disposées irrégulièrement ; elles sont jolies et bien bâties. Un beau lavoir est au milieu du bourg.
L'église, dédiée à la Sainte-Vierge, parait ancienne. Son vaisseau est grand et régulier, quoique ses différentes parties paraissent de diverses époques. Elle est du style ogival, a une seule nef à cinq arceaux. Elle a cinq chapelles toutes voûtées à plein cintre, mais une est voûtée de plus avec nervures ; une autre servait de caveau à la famille Reydellet, ennoblie sous Henri IV. Le chœur est voûté avec nervures très compliquées, écussons et rosaces ; dans ces écussons paraît la croix de Savoie. Des pierres tumulaires du XVe et XVIe siècle se trouvent dans le chœur.
On trouve aussi dans le cimetière clos de murs qui entoure l'église une croix dont la tige est une colonne antique.
Derrière le cimetière sont deux beaux Sullys dont l'un, qui a 6 mètres de hauteur, conserve encore un diamètre de plus de 2 mètres.
L'Izernore actuel est situé au sud-est de l'emplacement de l'Izernore ancien. On voit encore l'étendue de la ville ancienne, qui est de 4 kilomètres de long du nord au sud et de 2 kilomètres de large de l'ouest à l'est. Cette enceinte est marquée par une anfractuosité en demi-cercle peu profonde et figurant un large fossé. Dans l'intérieur, on voit des jetées de terre qui ressemblent à des fortifications. Ces jetées étaient sans doute revêtues de murs ; mais on n'en trouve plus de traces. Dans l'enceinte, on voit des élévations ou tertres composés de décombres et de ruines de bâtiments ; on y trouve des briques, des tuiles à la romaine, des morceaux de marbre poli. En fouillant la terre, on rencontre des emplacements de maisons ; on peut même suivre la distribution des appartements, des souterrains ou égouts très bien construits, et avec des matériaux très solides.
Source : La France par cantons et par communes par Théodore Ogier.
photo : pierre bastien
photo : pierre bastien
photo : pierre bastien
photo : pierre bastien
photo : pierre bastien
photo : pierre bastien
photo : pierre bastien
photo : pierre bastien
photo : pierre bastien
photo : pierre bastien
photo : pierre bastien
photo : pierre bastien
photo : pierre bastien
photo : pierre bastien
photo : pierre bastien
photo : pierre bastien
photo : pierre bastien
photo : pierre bastien
photo : pierre bastien
photo : pierre bastien
photo : pierre bastien
photo : pierre bastien
photo : pierre bastien
photo : pierre bastien
photo : pierre bastien
photo : pierre bastien
photo : pierre bastien
photo : pierre bastien
photo : pierre bastien
photo : pierre bastien
photo : pierre bastien
photo : pierre bastien
photo : pierre bastien
photo : pierre bastien
photo : pierre bastien
photo : pierre bastien
photo : pierre bastien
photo : pierre bastien
photo : pierre bastien