collégiale Notre-Dame, église paroissiale de l'Assomption

La collégiale Notre-Dame de Montréal a été l'objet de pèlerinages dans les plus grandes calamités publiques : il y eut,en 1554,une procession de onze paroisses, celle d'Avallon en tête; une autre le 14 juin 1608; la dernière de ces tristes cérémonies eut lieu en 1709 après le rigoureux hiver qui précéda une si affreuse stérilité. On sait dans quelle misère furent plongés nos pays et surtout l'Auxerrois, où plusieurs familles furent sauvées par le saint dévouement d'un prêtre du diocèse, M. de Sardine; comme contraste, nous nous rappelons cette lettre de Mme de Maintenon à M. de Caylus: « Si le diable avec ses sept cornes venait dans votre diocèse pour y porter des potages et des Nouveaux-Testaments, vous devriez, Monseigneur, aller au devant de lui avec la croix et la bannière. »

Des treize chapelles jadis annexées à la Collégiale, la plus célèbre est celle qui fut fondée par Pierre de Mohey, chancelier de Bourgogne, originaire de Montréal et dont la famille, l'une des plus puissantes du pays, avait laissé de grands biens au Chapitre: une lettre de Philippe-le-Hardi Permit, en 1370, la fondation de cette chapelle sous le vocable de saint Fabien et de saint Sébastien avec la donation de dix livres de terres en faveur du desservant et à charge de messes pour l'âme du chancelier, du duc de Bourgogne et du roi. Jean.

Il existait même autrefois, paraît-il, un mausolée représentant le chancelier à genoux, accompagné de sa femme et de son, fils: la Révolution n'a laissé aucun vestige de ces pieux, souvenirs.

Il y avait en outre plusieurs chapelles dans quelques maisons de là ville; ainsi la chapelle de là Trinité était située dans la tour de la maison Arbaleste, ancienne famille noble du pays.

Le cimetière qui entoure l'église laisse assez d'espace pour qu'on puisse librement circuler sur la plate-forme des anciennes fortifications: de cet endroit on peut encore voir, mais sous un autre point de vue, le paysage que nous admirions à Monthelon. Parmi les tombes que nous foulons, j'en distingue une bien modeste qui recouvre une des gloires militaires dont s'enorgueillit notre département, illustration qui nous intéresse d'autant plus qu'elle se rattache à des événements presque contemporains; c'est la tombe du lieutenant-général Habert, né à Avallon le 22 décembre 1773, et mort dans sa maison de campagne de Montréal, le 19 mai 1825.

Source : Bulletin de la Societe des Sciences Historiques et Naturelles par Societe des Sciences Historiques et Naturelles de l'Yonne 1865.

Description

La façade antérieure de l'édifice est la seule élévation extérieure entièrement bâtie en pierre de taille. Des voûtes d'ogives couvrent l'édifice, à l'exception des trois travées des bas-côtés, couvertes de voûtes d'arêtes, et de la sacristie couverte d'une voûte en berceau plein-cintre. La voûte d'ogives de la croisée du transept présente une ouverture zénithale pour le passage des cloches (clocher détruit). La tuile plate est employée pour les toits à deux versants, l'emploi de la tuile creuse étant réservé aux appentis. Un escalier droit, en pierre, ménagé à l'intérieur du mur antérieur de la nef, permet d'atteindre la tribune
une petite porte percée dans le mur gauche de la tribune donne accès à un escalier en vis, inclus dans l'épaisseur du mur et permettant d'atteindre le comble de la nef. La présence d'une porte murée et de corbeaux, identiques, alignés sous les baies du bras droit du transept et de la chapelle droite indique qu'il existait des constructions à droite de la collégiale.

Histoire

Le chapitre de Montréal fut fondé en 1068 par le duc de Bourgogne Robert. La construction de l'édifice actuel débuta, selon toute vraisemblance, au cours du 4e quart du 12e siècle : une première campagne de travaux concerna le choeur, les chapelles, le transept et la 3e travée des vaisseaux de la nef. Le reste de l'édifice date du 1er quart du 13e siècle. Il est donc raisonnable, comme le propose F. Salet, d'attribuer sa construction à Anséric V de Montréal (1171-1197) et à son successeur Anséric VI (1197-1216). A la suite du rapport rédigé en 1844 par Viollet-le-Duc, l'église fut l'objet d'une importante campagne de restauration qui débuta en 1845 et s'acheva en 1852. Le clocher en charpente qui s'élevait sur la croisée du transept et que Viollet-le-Duc avait comparé à un pigeonnier fut démoli. Les travaux concernèrent le contrebutement des voûtes de la nef et la reconstruction de la charpente, celle des bas-côtés étant alors rabaissée à son niveau d'origine afin que les fenêtres hautes du vaisseau central ne soient plus obturées. Les contreforts latéraux de la nef et les voûtes d'un bas-côté furent reconstruits. Les élévations extérieures donnèrent lieu à d'importants travaux de réfection. L'ancienne couverture en pierre calcaire fut remplacée par une couverture en tuile creuse. Les roses furent en grande partie refaites, celle du bras sud du transept étant une création de Viollet-le-Duc. Les croix des pignons furent refaites à l'identique.

Source : Ministère de la culture.

Localisation et informations générales

  • identifiant unique de la notice : 145240
  • item : collégiale Notre-Dame, église paroissiale de l'Assomption
  • Localisation :
    • Bourgogne
    • Montréal
  • Code INSEE commune : 89267
  • Code postal de la commune : 89420
  • Ordre dans la liste : 5
  • Nom commun de la construction : 3 dénomiations sont utilisées pour définir cette construction :
    • église
    • église paroissiale
    • collégiale
  • Etat :
    • L'état actuel de cette construction ne nous est pas connue.

Dates et époques

  • Périodes de construction :
    • Nous n'avons aucune informlation sur les périodes de constructions de cet édifice.
  • Année : 1845
  • Enquête : 1996
  • Date de protection : 1846 : classé MH
  • Date de versement : 2002/12/20

Construction, architecture et style

  • Materiaux: 4 types de matériaux composent le gros oeuvre.
    • calcaire
    • moellon
    • pierre de taille
    • pierre
  • Couverture : On remarque 4 types de couverture différents :
    • toit à longs pans
    • toit à deux pans
    • appentis
    • toit
  • Materiaux (de couverture) : 2 types de matériaux de couverture entrent en jeux dans le couvrement de cet ensemble
    • tuile creuse
    • tuile plate
  • Autre a propos de la couverture : 3 modes de couvrement répertoriés :
    • voûte d'arêtes
    • voûte d'ogives
    • voûte en berceau plein-cintre
  • Etages :
    • Etage type : 3 vaisseaux
  • Escaliers : 4 types d'escaliers différents sont présent sur le site :
    • escalier en vis
    • escalier droit
    • en maçonnerie
    • escalier dans-oeuvre
  • Décoration de l'édifice : 2 formes de décor sont présentes :
    • sculpture
    • vitrail
  • Ornementation : 2 motifs orenementaux on été relevés :
    • ornement géométrique
    • ornement végétal
  • Typologie :
    • non communiqué
  • Plan :
    • Plan Type 'plan en croix latine'

Monument et histoire du lieu

  • Eléments protégés MH (Monument Historique) :
    • Notre base de données ne comprend aucun élément particulier qui fasse l'objet d'une protection.
  • Parties constituantes :
    • non communiqué
  • Parties constituantes étudiées :
    • non communiqué
  • Utilisation successives :
    • non communiqué

Autre

  • Divers : 2 informations diverses sont disponibles :
    • chapiteaux
    • porte antérieure de la nef propriété de la commune
  • Auteur de l'enquête MH : Hugonnet-Berger Claudine
  • Référence Mérimée : IA89000294

photo : Mélitine

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