la roche sur yon

Roche-sur-yon (la), Vendée, commune de 1697 hectares, à 40 / 73 mètres d'altitude, sur un plateau de la rive droite de l'Yon, par 46° 40' 17" de latitude, et 3° 45'46" de longitude Ouest, octroi. Chef lieu de département, d'arrondissement et de canton.

Cure, église du consistoire de Pouzauges. Tribunal de 1er instance (cour de Poitiers), cour d'assises, juge de paix. Inspection d'académie (Poitiers), lycée de garcons, écoles normales d'instituteurs et d'institutrices, collège ecclésiastique, 6 écoles publiques, 4 écoles privées, bibliothèque (15000 volumes), musée d'art et d'archéologie. Cbef lieu d'une subdivision militaire du 11e corps d'armée (Nantes), bureau de recrutement, chefferie du génie, 83e régiment d'infanterie territoriale, chef d'escadron de gendarmerie (46 brigades), et 3 brigades de gendarmerie dont une à cheval, commissariat de police, commission de surveillance des chemins de fer, Ingénieur en chef et conducteur des ponts et chaussées, ingénieur des travaux de chemin de fer, garde-mines, inspection et contrôle des contributions direction du cadastre, direction et inspection des domaines, trésorier-payeur général, perception. mixte des douanes et des contributions indirecte, contrôle des matières d'or et d'argent, conservatoire des hypothèques, inspection des enfants assistés, succursale de la Banque de France, du Crédit Foncier, archiviste départemental.

Sociétés : d'émulation, d'agriculture, pour le développement de l'agriculture, littéraire, des sciences, lettres et arts, des sucreries de la Vendée. Dépôt d'étalons (Vendée, Loire-Inférieure, Deux-Sèvres; 180 chevaux), école de dressage. Avoués, notaires, huissiers. Prison départementale, hospice, asile public d'aliénés (575 malades), bureau de bienfaisance. Comm. de grains, de farines, de bois, élevage de chevaux demi-sang. Minoteries importantes, carrosseries, corroiries et tanneries, distillerie, ébénisteries, imprimeries, pépinières, scierie mécanique, teintureries, tonnelleries, fabrique de vernis et de chandelles, brasseries, chapelleries, poterie.

La Roche-sur-Yon est bâtie sur plan régulier, mais ses édifices n'offrent aucun intérêt artistique.Statue équestre, en bronze, de Napoléon 1er, par M. de Nieuwerkerke. Statue du général Travot, pacificateur de la Vendée, par Maindron. Statue de Paul Baudry. par Gérôme (1896). Musée toiles de Paul Baudry, Harpignies, Lansyer, Louis Boullongne, etc. Nombreux objets gallo-romains.

Histoire

Avant 1789, la Roche-sur-Yon était le siége d'une principauté qui donna son nom à une branche cadette de la maison de Bourbon-Vendôme, dont elle fut la propriété de 1434 à 1565, après avoir successivement appartenu, comme simple fief aux familles de la Trémouille, de Mochecoul, de Mauléon, de Thouars, de Belleville, de Clisson et de Beauvau. La Roche passa aux Bourbon-Montpensier en 1365, et fut plus tard unie aux domaines des ducs d'Orléans.

En 1790, la Roche n'était qu'un bourg déchu et le château était en ruine néanmoins, faute de villes dans la région, on fit de ce bourg le chef lieu d'un districte Le bourg et les restes du château furent incendiés par les troupes républicaines le 2 mars 1794 on ne voyait, dix ans après, sur leurs débris, que neuf ou dix maisons reconstruites.

En 1804, Napoléon décréta la création, sur cet emplacement, d'une ville nouvelle qui serait le chef-lieu du département de la Vendée et s'appellerait Napoléon-Vendée. A ce nom fut substitué, en 1814, celui de Bourbon-Vendée; de 1848 à 1870, le nom de Napoléon-Vendée reparut. La troisième république a attribué à la ville nouvelle le nom de l'ancien bourg détruit.

Le puissant empereur fut véritablement le créateur de Napoléon-Vendée. Il le créa en dépit des liens, des hommes et des temps, dans un pays sans villes et sans routes, où les vieilles traditions étaient vivaces, où tout était à organiser ce que d'ailleurs il savait fort bien, puisque c'était pour régénérer le Bocage Vendéen, ce foyer mal éteint de la résistance royaliste, qu'il avait conçu son oeuvre et qu'il tenait à l'exécuter. Mais, justement en vertu de ces mêmes traditions qu'elles voulaient, elles, conserver, et aussi parce qu'elles n'y voyaient aucun avantage matériel pour elles, les populations d'alentour se montrèrent peu disposées à seconder les vues de Napoléon. De son côte, le préfet du département, qui résidait alors à Fontenay, énuméra les difficultés de l'entreprise.

L'empereur contribua lui-même à enrayer les progrès de son oeuvre par la parcimonie qu'il apporta aux dépenses : routes d'accès, rues, préfecture, hôtel de ville, église paroissiale, grandes casernes, il lui fallait tout cela pour trois millions de francs, sans un centime de plus ; aussi en 1808, quatre ans après le décret de fondation, était-on parvenu seulement à tracer les routes et quelques rues, à construire les casernes et quelques maisons en mauvais pisé ; le préfet avait du s'installer dans un château voisin.

Fatigué de ces lenteurs, mais ne voulant point consentir à élever les crédits, Napoléon se contenta de dicter un jour à ses secrétaires cette phrase sentencieuse : «Les villes ne se bâtissent pas en un jour, Paris même n'est pas fini ».

A la chute de l'empire, sur 15 000 habitants qu'il était destiné à contenir, Napoléon-Vendée en possédait à peine le dixième.

Si de nos jours la ville a dépassé enfin ses deux rivales dans le département, les Sables-d'Olonne et Fontenay, avec ses 12000 âmes, elle le doit surtout à la rapidité avec laquelle s'est accrue la population de tout le Bocage et au développement que cinq embranchement de chemins de fer ont donné à son commerce agricole. (A. St-Paul.)

Le peintre Paul Baudry (1828-1886), le statuaire Guitton (né en 1825).

Les habitants sont appelés Rochois ou Yonnais.

Arrondissement de 10 cantons : Chantonnav, les Essarts, les Herbiers, Mareuil, Montaigu, Mortagne-sur-Sèvre, le Poiré-sur-Vie, Rocheservière, la Roche-sur-Yon, St-Fulgent soit 251 983 hectares.

Canton de 15 communes Aubigny, le Bourg-sous-la-Roche, Chaillé-sous-les-Ormeaux, la Chaize-le-Vicomte, les Clouzeaux, Fougère, la Limouzinière, Mouilleron-le-Captif, Nesmy, la Roche-sur-Yon, St-André-d'Ornay, St-Florent-des-Bois, le Tablier, Thorigmy, Venansault pour 40067 hectares

attention source ancienne :

  • Titre : Dictionnaire géographique et administratif de la France et de ses colonies.
  • Éditeur : Hachette (Paris)
  • Date d'édition : 1890-1905