photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies
Si du nord, nous redescendons au sud-ouest, près des bords de l'Océan, nous y voyons également saint Symphorien connu, honoré, invoqué. La paroisse de Sainte-Radegonde de la Bruffière, dans l'ancien diocèse de Nantes, possédait une église ayant le titre de prieuré et portant le nom illustre et vénéré du martyr autunois. Ce petit monastère de l'ordre de saint Augustin était de fondation fort ancienne et dépendait de l'abbaye de Geneston. Ce petit prieuré était le but d'un pèlerinage très fréquenté. C'est sans doute pour cette raison qu'on y annexa un hôpital où les pauvres pèlerins recevaient le gîte avec une aumône. L'amour de Dieu et l'amour du prochain se trouvaient ainsi placés sous la sauvegarde du martyr qui avait porté la charité jusqu'à l'héroïsme. (...)
La Révolution a fait disparaître tous les nombreux monuments érigés autrefois en l'honneur de saint Symphorien dans le diocèse de Luçon, c'est-à-dire les chapelles ou autels de son nom que l'on voyait à Challans, à Girouard, à Saint-Julien-des-Landes et à la Girardière, paroisse de Saint-Georges-de-Pointindoux. Dans la paroisse de Sainte-Radegonde-de-la-Bruffière, précédemment du diocèse de Nantes, et maintenant du diocèse de Luçon, l'église prieurale, autrefois très fréquentée des fidèles le vingt-deux août et remplie d'ex voto, n'offrait plus après la Révolution que des ruines : le portail seul était resté debout.
Source : Saint Symphorien et son culte avec tous les souvenirs qui s'y rattachent par Ch. L. DINET 1861
Eglise reconstruite à neuf en 1886 par l'architecte Ménard, sur un parti d'inspiration italianisante et byzantine très riche, avec nef voûtée par des coupoles sur pendentifs surbaissées, collatéraux, transept et choeur à abside. L'édifice conserve une riche décoration peinte, mosaïquée, et l'ensemble de son mobilier.
Source : Ministère de la culture.