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Le marché qui se tient à PERTUIS parait prouver l'antiquité de cette ville, qu'on croit avoir été fondée avant l'entrée des Romains dans les Gaules, pour servir d'entrepôt aux approvisionnements de la ville et du commerce de Marseille. Son nom vient probablement, disent quelques historiens, du mot Portus, indiquant un Port qui y aurait été établi sur la rivière de la Durance. Pertuis cependant est sur une éminence ou terrasse assez élevée, tenant à une petite chaîne de collines, à plusieurs kilomètres de la Durance, et n'y communique que par le torrent de Lèze qui jamais ne porta bateaux. Une opinion assez commune fait naître encore Petrone à Pertuis , et quelques écrivains veulent même en tirer le nom de cette ville. Mais l'honneur qu'on prétend faire à la ville ou à l'auteur satyrique, ne parait pas fondé, et cette étymologie est plus forcée encore. Il est plus simple d'avouer qu'on l'ignore, d'autant que dans les anciennes géographies le nom de cette ville est écrit de cette manière, Perthuis. Au reste, l'histoire dit peu de chose de Pertuis, même depuis le neuvième siècle et la Seigneurie divisée qu'avaient de cette ville les Abbés de Montmajour et les Comtes de Forcalquier.
La ville de Pertuis députait aux Assemblées des ci-devant États de Provence. Quoi qu'enclavée dans la Viguerie de Forcalquier, elle faisait partie de la Viguerie d'Aix. On y comptait jusqu'à six Communautés religieuses. L'intérieur de la ville n'a rien de remarquable. Elle est fermée de Remparts encore en assez bon état. Sa position est belle, ses dehors agréables, et ses environs fertiles. Pertuis a un Tribunal de Commerce, un Bureau d'enregistrement, une Justice de Paix et une Cure.
Source : Mémoire statistique sur le département de Vaucluse par Maxime Séguin de Pazzis 1808.
La maison est composée de deux corps de bâtiment disposés en L, elle dispose d'un sous-sol voûté et les étages sont desservis par un escalier hélicoïdal à rampe à balustres en pierre. Une élévation antérieure à trois travées de baies segmentaires, dispose de fenêtres à meneaux au troisième niveau on constate au 1er étage, un trumeau de cheminée en gypserie.
Cette maison est une maison de notable, possédée en 1730 par monsieur de fran. La construction remonte au XVIIe siècle (pour les escaliers et les fenêtres à meneaux), un remaniement est effectué au XVIIIe siècle (élévation, distribution, décor intérieur).