photo : thy80
Ancien pont franchissant la rivière de l'Aiguebrun, affluent de la Durance. Bien que peux de documents commentent cet édifice il est difficile de ne pas faire un rapprochement avec un pont très similaire tout proche de ce site et qui comprend quelques inscriptions permettant de fixer une période de construction (voir pont de la Meirette, fiche non encore documentée). On trouve en effet au nord, sur l'ancienne route de Marseille à Apt (actuelle D943 passant plus haut par rapport au lit de l'Aiguebrun) un pont très semblable comprenant outre le nom des maçons aillant réalisé l'ouvrage (Laurent Mombrion, Jean Guichard, Claude Roland et Sauveur Leomond) une date de fin de travaux qui est le 30 novembre 1606.
Plusieurs hypothèses sont justement formulées sur l'origine de cette coquille qui pour ces deux ponts n'est présentent que sur un côté seulement. La plus évidente est liée à une notion technique de contrebutement, la poussée des arches étant alors compensée par la pression des coquilles, mais celle que j'ai trouvé la plus complètes et censée repose sur l'hypothèse d'une possible érosion plus marquée de l'une des deux rives impliquant un dispositif plus sérieux sur celle ci afin de garantir la stabilité de l'édifice. Consultez à ce sujet l’excellent article de Jean-Michel Mathonière pour une vision plus détaillée.
Une autre hypothèse plus hypothétique encore, mais pas forcement moins vérifiable serait lié a l'affectation de la route qui aurait pu être un chemin de pèlerinage vers St Jacques de Compostelle. Il me semble toutefois (avis personnel) qu'il est bon de considérer cette idée comme possible mais de ne pas lui attacher de valeur scientifique, l'importance de l'ouvrage n'étant pas en rapport avec la symbolique cherchée.