photo : Bernard
L'hôpital de Saint-Mandrier était un prieuré qu'en 1701, pendant la guerre de la succession d'Espagne, on convertit en ambulance. Les bâtiments actuels datent en grande partie de la Restauration. L'architecte en fut M. l'ingénieur Bernard, qui les commença en 1822 et les termina en 1830. Ils se composaient d'un corps de logis principal et de deux ailes de 100 mètres chacune. 716 lits, dont 20 lits d'officiers, y sont installés; mais le nombre de malades que l'on y peut recevoir est de beaucoup plus considérable : durant les guerres de Crimée et d'Italie, il s'est élevé jusqu'à 1400.
Les dépendances de l'hôpital sont très-vastes. On y distingue un jardin botanique fort riche en plantes exotiques, et une chapelle remarquable, dont tous les travaux ont été exécutés par des forçats. On a converti en jardin la montagne qui domine les bâtiments. Sur le sommet de celte montagne, ont été creusées deux citernes qui fournissent l'eau nécessaire à l'établissement; elles donnent, avec trois autres plus petites et placées plus bas, une réserve totale de 600 mètres cubes d'eau.
Source : L'illustration, Volume 46, 1865.
Hôpital de Saint-Mandrier (une permission du commissaire des hôpitaux est nécessaire pour y pénétrer). Ce bel établissement est situé au Sud de la grande rade, sur la plage septentrionale de la presqu’ile du cap Sépet. Précédé d'un petit port carré, il se compose de trois grands corps de bâtiment, formant une cour plantée d'arbres dont le quai ferme le quatrième côté, et communiquant entre eux par des ponts suspendus à la hauteur de chaque étage. Dans le parc ou jardin (arbres exotiques) s'élève la chapelle, charmante rotonde couronnée par une coupole que supportent des colonnes d'ordre ionique à l'extérieur et corinthien à l'intérieur. Le sol de cette chapelle est recouvert de mosaïques en martre du pays. Près de l'hôpital, ont été créés récemment des jardins botaniques très-bien entretenus (palmiers dattiers).
L'hôpital occupe l'emplacement d'un ancien ermitage, où se retira, dit-on, saint-Mandrier, proconsul romain, après son baptême par saint Cyprien, premier évêque de Toulon.
Source : Itinéraire de Paris à la méditerranée, itinéraire descriptif et historique par Adolphe Joanne, Clerget 1867.